Le président du Mexique a organisé un référendum afin que le public puisse décider de poursuivre ou non la construction du nouvel aéroport de la capitale, conçu par Norman Foster et Fernando Romero.
Le président élu Andrés Manuel López Obrador tiendra un vote public en octobre 2018 pour déterminer le sort du projet d’aéroport international de la “nouvelle Mexico” a-t-il annoncé la semaine dernière, en dépit du fait que la construction est en cours depuis 2015. López Obrador a avait notamment proposé d’annuler la construction de l’aéroport que la société britannique Foster + Partners a conçu avec le studio mexicain Fernando Romero Enterprise (FR-EE). Le référendum se déroule des mois avant son entrée en fonction officielle en décembre prochain, laissant le destin du projet entre les mains du public. « Le peuple mexicain n’est pas mineur, a expliqué le président. Ce sont des gens intelligents et sages, et nous suivons la méthode démocratique. »
Le principal problème d’Andres Manuel López Obrador est le coût prévu de 13,3 milliards de dollars, dont 60% sont financés par le gouvernement mexicain, les 40% restants étant constitués de prêts bancaires et de titres de créance. Comme alternative moins coûteuse, il suggère que l’aéroport existant de la ville – qui fonctionne actuellement à pleine capacité – soit conservé et étendu sur une base militaire existante à proximité. Mais l’annulation du nouvel aéroport entraînerait également une perte financière pour le pays, car les fonds déjà dépensés pour trois années de travail seraient gaspillés. La première phase, comprenant un terminal pouvant accueillir 68 millions de passagers par an et trois pistes, devait ouvrir en 2020.
Dirigé par le président mexicain sortant Enrique Peña Nieto, le projet d’aéroport international de New Mexico a été conçu pour remplacer l’actuel aéroport international de Mexico – officiellement Aeropuerto Internacional Benito Juárez – en prévision d’une augmentation du nombre de passagers. Décrit par le célèbre architecte Norman Foster comme un aéroport qui « n’aurait pas d’équivalent au monde», l’aéroport comprend une structure de gridshell légère qui forme les murs et le toit d’un terminal de 555 000 mètres carrés, desservant six pistes. Le toit en verre et en acier léger est conçu pour ressembler à un X en référence à la lettre du nom du pays, tandis que sa forme voûtée s’inspire de l’architecture et du symbolisme mexicains traditionnels. Le projet devait être achevé en deux étapes sur huit ans. La deuxième phase fournirait deux terminaux supplémentaires.
Photo ci-dessus : l’actuel aéroport de Mexico.
Jean Gabriel a commenté :
1 septembre 2018 - 17 h 08 min
En fait faudrait construire les deux projets. La demande explose à México.
Mylène Farmer a commenté :
1 septembre 2018 - 19 h 45 min
Mexico est une grande mégapole de plus de 20 millions d’habitants dont la population va continuer de croître du fait de l’exode rural et de la croissance économique. Il faut donc que la ville se dote d’un aéroport digne de l’importance économique du Mexique et l’aéroport existant ne répond plus à ces critères. Bien que ce projet soit onéreux, il est absolument nécessaire pour éviter la thrombose et donner une piètre image aux investisseurs. Abandonner le projet serait totalement irresponsable !
Y'a plus qu'a.... a commenté :
2 septembre 2018 - 9 h 40 min
Y a plus qu’à aller expliquer cela à ces fameux 20.000.000 d’habitants à qui l’on n’arrête pas de dire qu’il n’y a plus d’argent pour financer d’autres investissements autrement plus importants pour leurs vies quotidiennes, tels que: des écoles en quantité uffisante et à moindre coût, de nouveaux bus urbains remplaçant les antiquités qui sillonnent la ville -en particulier vers les quartiers pauvres et les banlieues ” déshéritées” comme on dit chez nous: hasard?-, réfection des rues ( trottoirs et revêtements) dont l’état actuel fait de tout déplacement à pied ou en voiture une partie de calvaire, l’équipement ( rénovation et/ou installation) en tout à l’égout hyper-défaillant conduisant à une pollution mais surtout à des risques sanitaires élèves, sans parler des stations de dépollution de l’eau inexistantes, et encore moins du colossal chantier de l’adduction d’eau propre buvable…
Voila quelques petits exemples de la réalité de la Ciudad de Mexico…. Mais grâce à vos explications, le peuple de cette ville pourrait comprendre l’absolue nécessité de mettre un nouvel aeroport en priorité N° 1….
Y a plus qu’à leur expliquer: vous partez quand?
Shôgun a commenté :
2 septembre 2018 - 20 h 05 min
Mylène la fermière, si vous aviez lu l’article avant de commenter, vous sauriez que le choix n’est pas entre un nouvel aéroport ou rien mais entre un nouvel aéroport ou un agrandissement important de l’aéroport existant.
Contentez-vous donc de chanter, c’est ce que vous faites le mieux.
Nico777 a commenté :
2 septembre 2018 - 11 h 05 min
Supprimez les low cost et il n’y aura plus besoin de tout ça
Xavier a commenté :
19 novembre 2018 - 21 h 43 min
C’est ridicule ce que vous dites SHOGUN, le problème de l’aéroport Benito Juarez ne repose que peu sur la dimension des terminaux mais sur le nombre de pistes et sur les infrastructures. La majorité des retards que j’ai eu en volant (au moins 100 fois) vers et depuis CDMX sont liés au trafic aérien trop élevé qui sature les pistes.
Agrandir les terminaux ne fera qu’augmenter les retards en augmentant le nombre d’avions a décoller et atterrir.
Annuler l’aéroport en construction ne fera que des friches bétonnées supplémentaires a Mexico, parce qu’ils ne vont pas démanteler ce qui est déjà construit.
La croissance touristique sera donc bloquée ==> moins de sous ==> moins de développement
Améliorer le reste des infrastructures ne passera que par la lutte contre la corruption et non pas par l’arrêt de projets en cours de construction, et le gaspillage d’argent qui y est lié. Vous pensez quoi? Que les boites de construction vont s’assoir sur l’argent? Et bien vous vous fourrez le doigt dans l’oeil jusqu’au talon (exemple: Notre dame des Landes ==> 200 millions € pour Vinci comme dédommagement et encore le projet n’était pas commencé)