La compagnie aérienne Alitalia a enregistré en mai une hausse de 4% du trafic passager et de 7,6% de ses revenus sur cette activité, alors qu’elle célèbre le premier anniversaire de sa mise sous administration extraordinaire. Le nouveau salon Casa Italia à l’aéroport de Rome a été inauguré.
En mai 2018, la compagnie nationale italienne a enregistré 1.908.311 passagers, soit une hausse de trafic de 4% par rapport à la même période de l’année dernière. Cette croissance a « notamment » été tirée par le secteur long-courrier, qui a enregistré une hausse de 7,3% avec 230.450 passagers transportés. Les revenus passagers augmentent de 7,6 pour cent par rapport à mai 2017, le premier mois de l’administration extraordinaire d’Alitalia qui souligne que « même les revenus liés au secteur du fret » ont augmenté de 9,1% en mai par rapport au même mois de l’année précédente.
Mise sous « administration extraordinaire » début mai 2017, suite aux refus des actionnaires de remettre la main à la poche en raison du rejet par les salariés d’un nouveau plan d’austérité, la compagnie de l’alliance SkyTeam a depuis vu sa privatisation reportée à plusieurs reprises, la date actuelle étant fixée à la fin octobre. Les seuls candidats restant sont Lufthansa, easyJet (avec un consortium) et Wizz Air. Rappelons qu’au premier trimestre, Alitalia affichait une perte de 117 millions d’euros, contre -228 millions à la même période en 2017. Mais tout cela était avant la formation d’un gouvernement par le parti populiste 5 Etoiles et celui d’extrême droite la Ligue ; le mois dernier, ils se déclaraient convaincus qu’Alitalia ne doit pas seulement être sauvée, mais aussi relancée dans le cadre d’un « plan national stratégique » dans les transports qui « ne peut pas faire abstraction » d’un transporteur national « compétitif ». Selon Claudi Borghi de La Ligue, la vente d’Alitalia bien être stoppée ; mais il ne précise pas si l’Etat doit de nouveau investir, alors même que la Commission européenne a lancé une enquête approfondie sur le prêt relais de 900 millions d’euros accordé par l’Italie à sa compagnie nationale, afin de déterminer s’il s’agit d’une aide d’état incompatible avec les règles de la concurrence. Le prêt a en effet dépassé la durée maximale de six mois autorisée par les lignes directrices pour les « prêts de sauvetage », son remboursement ayant été reporté au 15 décembre prochain ; si l’Italie est jugée non conforme, elle devra récupérer l’intégralité du prêt.
En attendant des décisions définitives sur son avenir, Alitalia a inauguré hier à l’aéroport de Rome-Fiumicino son nouveau salon Casa Alitalia, situé dans le Terminal E – la nouvelle zone d’embarquement pour la plupart de ses vols moyen et long-courrier vers des destinations hors Schengen. Ce salon « répondra aux attentes des voyageurs italiens et internationaux, de plus en plus attentifs et exigeants », assure la compagnie. Les salons Casa Alitalia leur offrent un endroit « élégant et accueillant » en attendant leur vol ; le nouveau les accueille avec des zones de cuisine et bar, un espace dédié aux enfants avec des jeux et des dessins animés, des salles de réunion d’affaires, une connectivité Wi-Fi et des douches.
L’accès gratuit à Casa Alitalia et aux autres salons Alitalia est réservé aux membres Alitalia Freccia Alata Plus, Freccia Alata, aux clubs SkyTeam Elite Plus, Alitalia Magnifica et aux détenteurs de billets d’affaires moyen-courrier et aux titulaires d’une carte Alitalia American Express Platinum avec Alitalia. Un accès unique à la Casa Alitalia peut être acheté par tous les voyageurs via le web, le centre client, les agences de voyages ou les billetteries de l’aéroport Alitalia.
Euclide a commenté :
12 juin 2018 - 12 h 22 min
C’est ” molto bene ” mais cela supprime pas la surcapacité des effectifs, ni le fait que la compagnie n’a jamais dégagé de bénéfice depuis très longtemps.
Cette compagnie est pire qu’AF
Shôgun a commenté :
12 juin 2018 - 21 h 16 min
AF étant selon la grande majorité des voyageurs internationaux une excellente compagnie, être « pire qu’AF » n’est pas une insulte bien grave.
Pour ce qui est d’Alitalia, je prends le pari qu’elle sera toujours vivante dans 5 ans, et sous pavillon italien. Les charognards qui avaient déjà planifié la bataille pour le partage de ses dépouilles risquent de rester sur leur faim, à commencer par les Qataris qui se voyaient déjà conquérir la péninsule avec leur compagnie au nom anglophone tout à fait inapproprié.
JG a commenté :
12 juin 2018 - 15 h 51 min
Oui mais finalement les syndicats d’Alitalia (Comme ceux d’Air France) savent bien que leurs états respectifs ne laisseront jamais leur compagnie nationale couler et continueront d’éponger les dettes.
Alitalia a commenté :
12 juin 2018 - 21 h 18 min
Ne jamais dire jamais.
C’était vrai il y a 20 ans plus aujourd’hui !
Tupolev a commenté :
12 juin 2018 - 17 h 04 min
oui mais à quel prix (pourl’état et pour le passager)… en tout cas deux raisons de ne pas être fidèle à Skyteam!
Pet a commenté :
12 juin 2018 - 17 h 53 min
+1
Et pour l’administré dont les impôts sont détournés des besoins pour renflouer des entreprises comme AF qui gérées sans le parapluie de l’état auraient disparu depuis longtemps.
Vivement l’entrée d’Accor pour élaguer la boutique et mettre de l’ordre.
JG a commenté :
12 juin 2018 - 19 h 53 min
Franchement, Air France, la SNCF ou la RATP c’est pareil. Au bout du compte, le contribuable paye pour les deficits. Dette de la SNCF : 55 milliards d’euros. 37 millions de foyers fiscaux en France, ca fait plus d’un milliard par foyer fiscal si l’état reprend l’ensemble de la dette. Les français sont râleurs et n’aiment pas payer des impôts mais des que l’on propose de fermer une ligne de chemin de fer, ou une ligne aérienne ou un aéroport pas rentable. ca râle aussi. Je ne supporte pas la grève, mais faut bien reconnaitre que les syndicats ont bien raison de défendre leur bout de gras au maximum car au bout du compte la reforme sera a minima et l’état épongera les deficits. Jamais l’Etat ne laissera couler Air France, comme jamais il ne laissera couler la SNCF ou la RATP. Certes, il y aura des ajustements comme sur le statut de cheminots mais ca restera a la marge. L’existence d’Air France, comme celle de la SNCF, comme celle de la RATP n’est absolument pas en question. La direction aboie mais elle ne mord pas.
Shôgun a commenté :
13 juin 2018 - 6 h 19 min
« 55 milliards d’euros. 37 millions de foyers fiscaux en France, ca fait plus d’un milliard par foyer fiscal »
Euh, non…
Vous êtes fâché avec l’arithmétique ?
La dette de la SNCF est élevée, certes, mais il ne faudrait quand même pas exagérer !
Fuchan a commenté :
12 juin 2018 - 21 h 06 min
Ce redressement est aussi lié au non remboursement des billets annulés par alitalia.
Cela fait plus d’un an que je me bats pour récupérer 2300 euros suite à l’annulation d’un vol de liaison qui ne m’a pas permis de prendre un vol pour Tokyo…
“il faut attendre, monsieur” me disent il à chacun de mes appels.
De l’arnaque ou du vol, j’hésite.
Jamais plus je ne mettrai les pieds dans un avion alitalia.
Shôgun a commenté :
13 juin 2018 - 6 h 24 min
À partir d’un certain moment, quand une société se moque du consommateur, attendre est une très mauvaise stratégie, vouée à l’échec.
La solution adéquate: mise en demeure par recommandé AR, puis dépôt de plainte !
Richard a commenté :
12 juin 2018 - 22 h 45 min
Peut être que cela permettra à cette compagnie d honorer sa promesse d une indemnité de 280 € suite à un retard de plus de 5h l été dernier car à ce jour ni mes courriers ni ceux de mon assurance juridique en recommandé et accusé de réception n ont permis que cette compagnie tienne et honore ses paroles promesses !
Muris a commenté :
13 juin 2018 - 0 h 41 min
Par contre, le salon Alitalia à FCO en zone d’embarquement D pour les vols Schengen, est bondé ! On y retrouve même les pax StarAlliance ! 3 fois sur 4 je n’y reste que le temps de m’apercevoir qu’il n’y a pas de places !