La compagnie aérienne low cost Ryanair annonce avoir trouvé un accord avec le syndicat ANPAC, qui représentera ses pilotes en Italie. Trois nouvelles liaisons sont annoncées à Bruxelles et huit à Malte pour la prochaine saison hivernale , ainsi qu’une nouvelle politique environnementale.
La spécialiste irlandaise du vol pas cher a confirmé le 8 mars 2018 avoir signé un « accord de reconnaissance syndicale » avec l’ANPAC (Association nationale des pilotes), qui sera désormais la seule entité représentative des pilotes de Ryanair en Italie. Cet accord fait suite à 8 semaines « négociations approfondies » depuis l’annonce par la low cost en décembre de sa volonté reconnaître les syndicats externes dans les négociations collectives – une première en 32 ans d’histoire. Ryanair se félicite de « l’engagement positif et constructif » de l’ANPAC qui a conduit à la signature formelle de cet accord « significatif », les aéroports italiens accueillant actuellement près de 80 des plus de 400 Boeing 737-800 de la low cost, et environ « 20% du corps de pilotes de Ryanair ». Les négociations sur une future convention collective des pilotes basés en Italie vont désormais commencer.
Le DRH de Ryanair Eddie Wilson a rappelé dans un communiqué que cet accord en Italie fait suite à celui signé en janvier avec BALPA en Grande-Bretagne. Les augmentations de salaire « pouvant aller jusqu’à 20% pour la plupart de nos pilotes », et les accords de reconnaissance syndicale « dans nos deux plus grands marchés (Royaume-Uni et Italie) représentant plus de 45% de notre effectif pilote », prouvent selon lui combien Ryanair est « constructive » quand il s’agit de développer des relations « avec les syndicats qui souhaitent travailler avec nous ». De « bons progrès » sont en cours selon lui avec les syndicats des autres grands pays de l’UE, la low cost espérant « conclure plus d’accords de reconnaissance avec les syndicats de pilotes et de personnel de cabine dans les semaines et les mois à venir ».
La partie n’est pourtant pas gagnée en Belgique : « aucune avancée similaire n’est en vue » selon la Belgian Cockpit Association (BeCA) et le syndicat CNE interrogés par Le Soir, aucun progrès n’ayant été enregistré depuis une réunion à la mi-janvier. Les deux organisations ont répété hier leur appel au CEO Michael O’Leary de tenir sa promesse de reconnaissance des syndicats, le président du BeCA soulignant qu’il suffirait d’ajouter « un addendum de trois lignes aux contrats irlandais des travailleurs, qui clarifiera la situation. Celui-ci stipulera que le droit belge s’applique à eux et prévoira la nomination d’une délégation syndicale pour ensuite négocier une convention collective de travail ». Yves Lambot du CNE ajoute : « nous avions des espoirs après la première réunion de janvier. Plus maintenant… », et reconnait être « en pleine réflexion » sur le sujet des actions possibles dont la grève, tout en soulignant que rien n’est envisagé pour le moment. En Espagne, où les pilotes ont décidé d’aller en justice, le CEO de Ryanair Michael O’Leary affirmait plus tôt cette semaine « être proche d’un accord » avec les syndicats qui pourrait être finalisé dans les prochains mois. Mais il avouait aussi : « on ne fait pas beaucoup de progrès dans d’autres pays », répétant une nouvelle fois qu’il existe un risque de perturbation pendant les vacances de Pâques, en particulier en Irlande et au Portugal.
Côté réseau, Ryanair a annoncé trois nouvelles liaisons en Belgique. Bruxelles-Zaventem sera relié à Marrakech-Menara et à l’aéroport d’Amman-Queen Alia en Jordanie, avec deux rotations hebdomadaires dans chaque cas. Des vols supplémentaires seront mis en place vers Rome (12 au total) et Lisbonne (13), les 15 lignes proposées cet été devant accueillir 2 millions de passagers par an et « soutenir 1650 emplois sur site ». Charleroi-Brussels South sera relié à La Valette-Luqa tous les jours à partir du 25 mars en remplacement de la ligne au départ de Zaventem : les départs sont programmés du lundi au samedi à 20h35 (arrivée à 23h35) et le dimanche à 7h45 (arrivée à 10h45), les vols retour quittant l’île de Malte du lundi au samedi à 17h20 (arrivée à 20h10) et le dimanche à 11h10 (arrivée à 14h00). Air Malta dessert également Bruxelles. Des vols supplémentaires seront également ajoutés vers Edimbourg (4 vols hebdos.), Marrakech (5), Pise (1 vol quotidien), Sofia (4) et Thessaloniki (4) et Varsovie (9). Le total de 66 lignes proposées par Ryanair à Charleroi devrait accueillir 6,3 millions de clients par an et « soutenir 4500 emplois sur site ».
A Malte justement, outre la route vers Charleroi et celle vers Beauvais déjà détaillée, Ryanair a dévoilé six autres nouveautés qui devraient porter son trafic à 5 millions de passagers par an (+14%) : Barcelone aura droit à quatre vols par semaine (face à Vueling), Bratislava à deux sans concurrence, Budapest à deux face à Wizz Air, Porto à deux sans concurrence, Pescara à deux sans concurrence, Séville à deux sans concurrence, et enfin Tallinn à un vol par semaine là encore sans concurrence. Au total, la low cost proposera cet été 48 routes au départ de Malte.
Enfin on retiendra la nouvelle politique environnementale dévoilée par Ryanair, qui s’engage à fixer des « objectifs ambitieux à partir des remarquables accomplissements réalisés à ce jour », dont la lutte contre les changements climatiques, des priorités et des politiques qui lui permettront de continuer à réduire les émissions de CO2 et la pollution sonore. Cette politique environnementale démontre l’engagement de Ryanair à contrôler son impact sur l’environnement en :
– Ouvrant la voie en tant que la compagnie aérienne la plus verte et plus propre d’Europe.
– S’engageant à atteindre des objectifs environnementaux ambitieux.
– Investissant des milliards dans de nouveaux appareils, plus économes en carburant.
– S’engageant à éliminer tous les plastiques non-recyclables d’ici 5 ans.
– Permettant aux clients de compenser le coût carbone de leurs vols.
Kenny Jacobs de Ryanair a déclaré : « en tant que compagnie aérienne la plus verte, nous sommes fiers de lancer notre nouvelle Politique Environnementale, un plan pour nos accomplissements passés et pour nos objectifs futurs. Nous opérons avec la flotte la plus jeune d’Europe, avec un facteur de remplissage élevé et une gestion efficace de notre consommation de carburant, ce qui nous a permis de réduire nos émissions de CO2 en continu et d’ainsi devenir la compagnie aérienne la plus verte d’Europe. Par ailleurs, nos clients peuvent désormais compenser le coût carbone de leurs vols en effectuant une donation optionnelle à une association caritative à la finalisation de leur réservation, et nous nous sommes engagés à ne plus utiliser de plastique sur nos activités dans les cinq prochaines années ». Les progrès effectués seront publiés sur son site web dans le rapport annuel.
Justin Fair a commenté :
9 mars 2018 - 12 h 04 min
L’ ANPAC est membre de l’ECA et de l’ IFALPA… comme le SNPL français.
Green label a commenté :
10 mars 2018 - 13 h 58 min
J’adore les boîtes qui font dans la com verte. C’est le ridicule du département marketing dans toute sa splendeur.
Quand qqu’un crame 20 tonnes de pétrole par avion et par an ( soit 3 000 000 000 Kg par an) ça devient risible de dire “ah bah tiens on a qu’à recycler nos gobelets en plastique pour respecter la planète”.
C’est un peu comme si Mike Tyson te met un gros uppercut… mais avec des gants de boxe: gants ou pas gants, t’es dans le coma…
Green label a commenté :
10 mars 2018 - 14 h 04 min
´20t/jour/avion…