Suite à la décision de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol de plafonner le nombre annuel de vols à 478 000, A4E, ERA et l’IATA (l’Association internationale du transport aérien) soulignent la nécessité de suivre les recommandations de la Commission européenne, car elles soutiennent l’approche équilibrée de la gestion du bruit et protègent l’intégrité du marché unique.

Le plan d’action néerlandais contre le bruit 2024-2029 fait partie du plan d’action plus large de l’UE visant à réduire l’exposition chronique au bruit des transports de 30 % d’ici 2030. Les mesures proposées par Schiphol comprennent la réduction des limites de vol annuelles de 500 000 à 478 000 et la réduction des vols de nuit de 32 000 à 27 000.

La précédente décision de la Commission européenne réaffirme que la réduction du nombre de vols ne doit pas être l’objectif, mais plutôt une réduction significative du bruit. Or, la Commission a exprimé des inquiétudes quant à la faible prise en compte du renouvellement de la flotte dans la proposition des Pays-Bas ou des différentes procédures et trajectoires de vol…

« L’industrie aéronautique œuvre activement à la réduction du bruit par la modernisation de sa flotte, l’amélioration des procédures opérationnelles et l’innovation, démontrant ainsi son engagement en faveur du développement durable. Cependant, la décision des autorités néerlandaises d’inclure de telles mesures de réduction du bruit dans le scénario de référence est très préoccupante », estiment les trois organisations. Des réductions de capacité arbitraires compromettraient également les investissements futurs dans des avions plus silencieux et plus économes en carburant.

De plus, les six mesures présentées par les autorités néerlandaises ciblent uniquement l’aviation commerciale, alors que le bruit émis par l’aviation générale et d’affaires est inclus dans le scénario de référence. Cette exclusion est « discriminatoire et contraire aux principes d’équité de traitement et d’accès au marché », fustige l’IATA.

« La réduction du bruit doit être notre priorité, et non une réduction inutile des vols et des restrictions qui nuisent à la connectivité », a déclaré Montserrat Barriga, directrice générale de l’ERA. « L’ERA prône une approche collaborative et factuelle pour répondre aux préoccupations en matière de bruit, plutôt que des restrictions unilatérales de capacité qui perturbent la connectivité et le marché unique. »

« La Commission européenne a soigneusement évalué chaque mesure proposée », a déclaré Ourania Georgoutsakou, directrice générale d’Airlines for Europe. « Les observations de la Commission ne peuvent être ignorées. Nous soutenons nos membres dans l’exploration des voies juridiques pour garantir que les efforts de réduction du bruit soient équitables, efficaces et proportionnés. »

« Contrairement aux affirmations du gouvernement néerlandais, l’évaluation de la Commission européenne indique spécifiquement que le gouvernement néerlandais n’a pas pleinement suivi l’approche équilibrée à Schiphol », a déclaré Rafael Schvartzman, vice-président régional de l’IATA pour l’Europe. « Fondamentalement, le processus ne peut être guidé par une prédétermination selon laquelle les opérations annuelles doivent être réduites à un certain niveau. Le non-respect par le ministre de la procédure prescrite et son interprétation erronée de la décision de l’UE compromettent l’intégrité du processus d’accord de licence dans l’ensemble de l’UE et les obligations légales des Pays-Bas au titre des accords de services aériens. Un nouvel accord de licence est requis de toute urgence pour corriger ces conclusions avant toute mise en œuvre de réductions de vols. »

L’IATA avertit des conséquences négatives du plafond des vols à Schiphol 1 Air Journal

©Schiphol Airport