Lundi 31 mars, l’Airbus A319 d’Himalaya Airlines avec 107 passagers à bord, en provenance de Lhassa, a atterri sur le nouvel aéroport de Pokhara, qui a coûté 216 millions de dollars.
L’aéroport international de Pokhara, au Népal, d’un coût de 215,96 millions de dollars, marque une étape importante avec son premier vol régulier de passagers, qui intervient après son inauguration, et stimulant les perspectives touristiques de la région. Au moins un service hebdomadaire par Himalaya Airlines, une coentreprise entre le Népal et le Tibet, est prévu pour commencer.
Il s’agit du premier vol régulier au départ de Pokhara depuis l’inauguration de l’aéroport le 1er janvier 2023. La distance entre Pokhara et Lhassa est d’environ 90 minutes. Afin d’attirer davantage de voyageurs, l’aéroport propose depuis deux ans des exonérations sur les frais d’atterrissage, de stationnement et d’assistance en escale. De plus, la taxe de service passager de 3 000 roupies pour les touristes sur les vols aller a été supprimée.
Malgré ces mesures incitatives, les compagnies aériennes trouvent leurs opérations coûteuses, notamment face à la hausse des prix du carburant. À Katmandou, le kérosène (ATF) coûte 20 % plus cher qu’à New Delhi. Les exploitants affirment que la consommation de carburant reste un défi opérationnel majeur : un avion classique consomme entre 3 et 4 litres par passager aux 100 kilomètres, ce qui représente environ 30 % des dépenses totales. Bien que voler à des altitudes plus élevées réduise la résistance de l’air et donc la consommation de carburant, la montée initiale vers de telles altitudes nécessite encore plus de carburant.
Les opérateurs soulignent également les problèmes fiscaux qui alourdissent le coût global des opérations. Les experts de l’aviation suggèrent au gouvernement népalais de promouvoir l’aéroport de Pokhara comme un atout stratégique pour le tourisme, à l’instar d’autres pays qui positionnent leurs principaux aéroports. Ils recommandent également de promouvoir l‘aéroport de Bhairahawa comme une plateforme low-cost afin d’attirer les compagnies aériennes low cost.
En l’absence d’une promotion gouvernementale forte, les entrepreneurs touristiques de Pokhara ont pris les choses en main et s’efforcent de dynamiser l’aéroport. Le Conseil du tourisme de Pokhara, qui représente les entreprises locales, s’est récemment associé à Sichuan Airlines pour lancer des vols charters au départ de Chengdu, en Chine, vers Pokhara. Ces vols, qui seront opérationnels pendant dix semaines, visent à amener 1 250 touristes chinois à Pokhara, à raison d’un vol par semaine. Le conseil a accepté de garantir trois vols au départ de Pokhara, pour un total de dix vols, dans l’espoir que cela débouchera à terme sur des services passagers réguliers.
Le vol d’Himalaya Airlines à destination de Lhassa s’inscrit dans le cadre d’un effort plus vaste visant à stimuler le tourisme à Pokhara. La ville vise à attirer deux millions de touristes, dont des Népalais, dans le cadre de la campagne « Visit Pokhara Year 2025 ». Parallèlement, la Chine a lancé sa propre initiative « Visit Nepal 2025 » pour soutenir la croissance du tourisme au Népal. A terme, l’aéroport devrait desservir 1 million de voyageurs par an.
Des exonérations sur les taxes d’atterrissage ??? a commenté :
2 avril 2025 - 10 h 51 min
Allo, MOL : pas intéressé ?
Ce serait l’ouverture d’un nouveau champ des possibles. Excitant!
Rafa a commenté :
2 avril 2025 - 14 h 03 min
Vous avez oublié de préciser “international”, là réside la nouveauté. Le nouvel aéroport de Pokhara accueille des vols nationaux, il y a une dizaine de vols par jour de et vers Kathmandou