SWISS a annoncé dans un communiqué du 26 décembre que l’hôtesse de l’air, victime d’une intoxication de fumée lors d’un vol le 23 décembre était toujours hospitalisée en « soins intensifs ». L’enquête se poursuit, mettant en avant un problème technique sur un moteur.
Le vol SWISS LX1885 de Bucarest à Zurich du 23 décembre 2024 a dû effectuer un atterrissage d’urgence à l’aéroport de Graz en raison d’un problème de moteur et de fumée dans le cockpit et la cabine. L’équipage a décidé d’interrompre le vol pour assurer la sécurité des passagers et de l’équipage. Il y avait 74 passagers et cinq membres d’équipage à bord de l’Airbus A220-300 immatriculé HB-JCD. L’avion a atterri en toute sécurité et tous les passagers ont été évacués.
Deux des trois membres d’équipage sont toujours hospitalisés à Graz. « L’un de nos collègues est toujours aux soins intensifs et nous restons très préoccupés par son état. Ses proches sont sur place et sont également pris en charge par les spécialistes de SWISS », a affirmé . Parallèlement, SWISS est en contact étroit avec les médecins qui soignent les membres d’équipage.
« Nos pensées vont aux personnes concernées. Nous vous demandons de bien vouloir comprendre que nous ne fournissons pas d’informations détaillées sur l’état de santé des membres d’équipage par égard pour les proches », affirme SWISS. Quatre autres membres sur les 5 de l’équipage et 10 des 74 passagers, qui ont été évacués de l’avion à l’aide de toboggans de secours, ont également eu besoin de soins médicaux. « L’accompagnement des passagers concernés reste une priorité absolue pour nous », poursuit SWISS. « Nous ne les laisserons pas seuls face à ce qu’ils ont vécu. Tous les passagers qui en ont fait la demande sont en contact direct avec SWISS et peuvent nous faire part de leurs besoins à tout moment. Une équipe de soins composée de collaborateurs spécialement formés est à la disposition des personnes concernées si elles le souhaitent. Nous proposons bien entendu également ce service aux membres de l’équipage. »
La compagnie suisse, filiale de Lufthansa souhaite élucider en détail les causes de la fumée et ses conséquences sur les passagers et l’équipage. « Nos équipes d’experts travaillent d’arrache-pied pendant les fêtes de fin d’année pour évaluer tous les faits et constatations disponibles et sont en contact étroit avec les autorités ». L’accent est mis sur les pièces mécaniques de l’avion, comme le moteur, mais aussi sur l’utilisation d’équipements de protection pour l’équipage de cabine, appelés Protective Breathing Equipment (PBE).
Les premiers résultats indiquent un problème technique sur l’un des moteurs. Les enquêtes de ce type sont complexes et SWISS dépend également des informations fournies par les autorités chargées de l’enquête et les constructeurs. C’est pourquoi, trois jours après l’incident, la « cause n’a pas été déterminée de manière concluante ». « Nous n’excluons rien et travaillons en étroite collaboration avec les autorités compétentes, le motoriste Pratt & Whitney et l’avionneur Airbus », indique la compagnie suisse.
Et de conclure dans son communiqué : « l’Airbus A220 est un avion très moderne et sûr. Les moteurs Pratt & Whitney ont accumulé plus de 36 millions d’heures de vol dans le monde depuis leur mise en service et nous avons également confiance dans nos moteurs A220. Comme d’autres compagnies aériennes, nous continuons à exploiter des vols avec l’A220 car, sur la base de nos analyses actuelles et en étroite consultation avec les autorités compétentes, nous n’avons aucune indication que la sécurité de ce type d’avion soit en cause. Nous basons toujours nos décisions sur la question de savoir si un type d’avion peut continuer à être utilisé sur les spécifications et les conclusions des autorités compétentes et des constructeurs d’avions et de moteurs. Tous nous signalent actuellement qu’il n’y a pas de problème fondamental de sécurité. »
Pas si Cool !! a commenté :
27 décembre 2024 - 13 h 23 min
Quid de l’utilisation d’équipements de protection pour l’équipage de cabine, appelés Protective Breathing Equipment (PBE) ?
Quelle compagnie en dispose ?
Est ce que c’est courant ?
Dans ce cas, cela aurait été grandement utile et l’hôtesse aurait s’en serait sortie plus facilement.
Mes pensées vont à tous les personnels de cabine du monde entier, .. on ne parle pas assez de leur excellent travail.
Stew a commenté :
27 décembre 2024 - 15 h 32 min
Que savez vous des circonstances avant de vous poser en donneur de leçon concernant cette hôtesse de l’air ?
Les personnels sont formés et vous imaginez bien que personne n’attend vos conseils pour appliquer les consignes lorsque c’est possible.
Pas si cool !! a commenté :
27 décembre 2024 - 20 h 17 min
@Stew,
Je crois que je parle le français, je crois que je comprends le français, je crois que vous avez besoin de relire mon post avant de vous attaquer sans limite à mes propos.
Je ne vais pas vous expliquer les règles de conjugaison française … ni les bases du savoir vivre sur les donneurs de leçons comme vous l’êtes.
Vous avez vraiment du avaler votre petit déjeuner de travers …
Problème similaire? a commenté :
27 décembre 2024 - 14 h 43 min
S’agirait il d’un problème peu ou prou similaire à celui du LRD sur les 737 Max?, bien que les Max utilisent tous des moteurs CFM alors que les moteurs des A220 de Swiss sont des PW…
Doudedudi a commenté :
28 décembre 2024 - 10 h 40 min
D’après les bulletins de la FAA c’est un problème spécifique au LRD dans le Leap-1B donc uniquement pour le 737 Max.
Les versions A et C ne seraient a priori pas concernées.
Il est donc peu probable que ce soit le même problème sur le moteur PW surtout que rien n’indique ici que l’avion ait subi une collision aviaire ou autre événement qui aurait causé le déclenchement d’un système similaire au LRD. On en saura plus dès que l’enquête aura avancé sur cet incident.
Mouchlack a commenté :
27 décembre 2024 - 18 h 21 min
Pourquoi Airbus a t il choisi un PW pourri alors qu’une version dégonflée du LEAP aurait fait l’affaire.
Mais j’oubliais que le BCS n’a d’Airbus A220 que le nom
Doudedudi a commenté :
28 décembre 2024 - 7 h 46 min
Développer un avion avec un seul type de moteur est beaucoup plus simple et moins cher que de le faire avec plusieurs options de moteur.
Bombardier a fait le choix du GTF bien avant qu’apparaissent les problèmes de fiabilité du moteur.
A l’époque ça semblait être un choix judicieux, le Leap est une version améliorée du CFM-56 mais rien de révolutionnaire. Le GTF était sur le papier beaucoup plus prometteur. D’ailleurs les problèmes de fiabilité du GTF ne sont pas liés à sa technologie, PW aurait eu les mêmes problèmes de qualité de fabrication et d’approvisionnement des pièces en titane s’ils avaient fait un moteur classique avec un seul arbre.
Vous noterez aussi que le GTF fait partie des options moteurs sur l’A320 Neo, donc Airbus n’a pas fait une croix dessus non plus.