La première journée du Salon du Bourget s’est terminée sans annonce de la part de Boeing ou Embraer, mais De Havilland Canada a dévoilé un nouvel hydravion, le DHC-6 Twin Otter Classic G, avec dix commandes à la clé. Les motoristes ont encore fait parler d’eux.

Pas vraiment de surprise pour Boeing au premier jour du Salon International de l’aéronautique et de l’espace (SIAE), après les annonces de report des confirmations de commandes par deux de ses principales clientes potentielles, Air India (qui attend cependant de premiers avions dans les prochains mois) et plus récemment Riyadh Airways. Cette journée sans commande de l’avionneur américain reste toutefois rare dans le cadre d’un salon. Une nouvelle rumeur a cependant vu le jour, qui voudrait qu’Akasa Air en Inde passe une nouvelle commande de 737 MAX, après celle portant sur 72 737-8 et 737-8-200 dévoilée en novembre 2021.

On aura au moins appris de Stan Deal, CEO de Boeing Commercial Aircraft, qu’un futur avion cargo 787-8F, concept dérivé du Dreamliner pour remplacer les 767F, n’aura « probablement pas » les bouts d’aile repliables de la famille 777X. Boeing devrait en revanche produire des 767F « le plus longtemps possible », et recherchera des « exemptions » aux règles européennes qui interdiront les livraisons d’avions neuf de génération précédente à partir de 2028, au nom de la lutte contre les émissions.

En attendant, Boeing a multiplié les vidéos de démonstration en vol dans le cadre du Salon du Bourget de ses derniers appareils, le 777-9 et le 737 MAX 10 :

La vraie nouveauté de lundi est la naissance d’un nouvel avion : De Havilland Canada a présenté un nouvel hydravion, le DHC-6 Twin Otter Classic 300-G, avec des accords d’achat et des lettres d’intention totalisant 45 appareils. Le Classic 300-G est la cinquième génération de l’avion Twin Otter, rejoignant la série 400 actuelle. « Tous les DHC-6 Twin Otter transportent des passagers, transportent des VIP, déplacent des marchandises, mènent des opérations d’évacuation médicale et effectuent des missions spéciales dans les environnements les plus impitoyables du monde. Lorsqu’ils sont montés sur des flotteurs, ces avions se déplacent de manière transparente entre les surfaces pavées et les zones d’amerrissage », souligne l’avionneur canadien.

« Depuis plus de 50 ans, le DHC-6 Twin Otter est l’avion le plus fiable et le plus polyvalent de sa catégorie », a déclaré dans un communiqué Brian Chafe, CEO de De Havilland Canada. « Après une consultation approfondie avec nos clients, nous sommes prêts et fiers de porter cet avion emblématique vers de nouveaux sommets avec le nouveau DHC-6 Twin Otter Classic 300-G. Avec la même cellule robuste, propulsée par la technologie Pratt & Whitney, le Classic 300-G plus léger offrira une plage de charge utile accrue et des coûts d’exploitation réduits pour nos clients. En plus d’un tout nouvel intérieur de cabine et d’un poste de pilotage doté de la suite avionique entièrement intégrée Garmin G1000® NXi, De Havilland Canada fait encore une fois avancer le marché des avions de transport utilitaires ».

De Havilland Canada prévoit que ce lancement « stimulera l’économie locale en créant respectivement 80 et 91 emplois de production permanents à Calgary, en Alberta, et à Victoria, en Colombie-Britannique ». Un premier accord commercial a été annoncé lundi avec Flybig en Inde, qui a signé deux engagements d’achat pour le DHC-6 400 actuel et une lettre d’intention pour dix Classic 300-G. « Nous sommes fiers d’accueillir flybig en tant que premier exploitant de Twin Otter Series 400 en Inde, et d’étudier la possibilité d’acheter 10 nouveaux DHC-6 Twin Otter Classic 300-G », a déclaré Brian Chafe, « aider à relier les communautés éloignées est au cœur de la raison d’être de ces avions ».

Salon du Bourget J1 : De Havilland mais ni Boeing ni Embraer 1 Air Journal

©De Havilland Canada

Côté motoristes, après les premières annonces de Safran et CFM International, la journée de lundi a été marquée par le choix de la low cost  Volaris des Pratt & Whitney GTF pour équiper 64 A321neo, « l’intérêt » de General Electric pour fournir une deuxième motorisation à l’éventuel A220-500, la création d’une coentreprise entre Embraer et Nidec pour développer la propulsion électrique, ou le « renforcement » de la position d’AFI KLM E&M dans le réseau mondial MRO de Rolls-Royce « pour fournir des services de support pour le Trent XWB, le moteur exclusif utilisé sur l’A350 ».

Salon du Bourget J1 : De Havilland mais ni Boeing ni Embraer 2 Air Journal

©Airbus