La compagnie aérienne low cost Wizz Air UK ouvrira à l’automne une nouvelle base à l’aéroport de Doncaster-Sheffield, sa deuxième en Grande Bretagne après Londres-Luton. Elle est d’autre part le premier transporteur du continent à recevoir un certificat d’opérateur aérien (AOC) européen plutôt que simplement hongrois.
A partir d’octobre 2020, la filiale britannique de la spécialiste hongroise du vol pas cher basera un Airbus A321 à l’aéroport de Doncaster-Sheffield, où elle est présente depuis 14 ans et opère actuellement dix routes accueillant plus d’un million de passagers par an. Sept nouvelles liaisons seront alors lancées, vers Alicante et Malaga en Espagne, Faro au Portugal, Larnaca à Chypre, Lublin en Pologne, Kosice en Slovaquie et Suceava en Roumanie. Wizz Air proposera au total 16 vols par semaine sur ces lignes désormais ouvertes à la réservation ; seules celles vers le pourtour méditerranéen sont en concurrence avec TUI Airways, deuxième opérateur à Doncaster.
Avec la création de cette nouvelle base, Wizz Air UK explique qu’elle « non seulement augmentera la capacité annuelle de l’aéroport de Doncaster Sheffield de 150.000 sièges, offrant aux passagers locaux des opportunités de voyage encore plus abordables et passionnantes, mais aussi contribuera au développement de l’économie locale en stimulant le marché du travail » : la base doit créer plus de 36 emplois directs et plus de 110 emplois indirects dans la région.
Wizz Air disposera alors de 11 Airbus basés en permanence au Royaume-Uni, avec une offre globale portée à 1,8 million de sièges sur ses 107 liaisons depuis et vers le Royaume-Uni « pour le reste de 2020 ». La création de cette nouvelle base fait également suite aux annonces récentes de la low cost concernant de nouvelles bases à Bacău, Dortmund, Lviv, Larnaca, Milan-Malpensa, Tirana et Saint-Pétersbourg, ainsi qu’au lancement de « plus de 200 nouvelles liaisons » depuis avril dernier.
Owain Jones, directeur général de Wizz Air UK, a déclaré dans un communiqué : « la création de notre deuxième base au Royaume-Uni est une étape majeure pour Wizz Air UK et témoigne à la fois de notre engagement à long terme à servir le marché britannique et de la force de notre business model, alors que nous continuons à élargir notre empreinte pendant cette période difficile pour l’industrie ». Robert Hough, président de l’aéroport Doncaster Sheffield, a ajouté : « il ne fait aucun doute que le secteur de l’aviation est actuellement confronté à son plus grand défi de l’histoire moderne. Il est essentiel que le gouvernement britannique reconnaisse et soutienne les compagnies aériennes et les aéroports qui apportent des investissements indispensables à l’économie britannique. L’aéroport de Doncaster Sheffield contribue pour plus de 60 millions de livres à la région de la ville de Sheffield et offre une sécurité d’emploi à des milliers de personnes ».
NEW ROUTES FROM DONCASTER 🇬🇧
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— Wizz Air (@wizzair) August 13, 2020
Dans son pays d’origine, la low cost a d’autre part annoncé que depuis le 1er aout, son « autorité compétente chargée de la supervision de la sécurité » est l’Agence de la sécurité aérienne de l’Union européenne (EASA). La Hongrie, en tant qu’État membre, continuera d’être identifiée comme « État d’opérateur » en ce qui concerne le certificat d’opérateur aérien de la compagnie aérienne. Le règlement de base (UE) 2018/1139 du régulateur européen avait introduit en 2018 la possibilité pour les organisations opérant dans plus d’un État membre de l’UE, comme Wizz Air donc, de lui demander d’agir en tant qu’autorité compétente, responsable de la supervision de la sécurité et de la certification. Il s’agit d’une première en Europe.
Cette transition réglementaire « soutient l’expansion multinationale du groupe Wizz Air », qui exploite une flotte de 126 monocouloirs Airbus entre plus de 160 villes dans 46 pays. La supervision de l’EASA permet à la compagnie aérienne de renforcer sa coopération avec les autorités nationales de l’aviation civile « sur ses marchés actuels et futurs ». Wizz Air Hungary continue néanmoins de voler sous pavillon hongrois, et l’Autorité hongroise de l’aviation civile continue d’exercer un contrôle réglementaire sur la licence d’exploitation et les autorisations de route du transporteur.
Le CEO de Wizz Air József Váradi a déclaré être « ravi d’annoncer que la Hongrie est le premier État membre à innover dans la réglementation aérienne européenne, tandis que Wizz Air Hungary est la première compagnie aérienne à avoir l’EASA en tant qu’autorité européenne compétente pour superviser son AOC. Ce modèle réglementaire révolutionnaire entre les autorités hongroises et européennes sous-tend les ambitions de croissance de Wizz Air, et offre de nombreuses nouvelles opportunités pour innover dans le secteur comme elle l’a fait au cours des 16 dernières années ». Patrick Ky, directeur exécutif de l’EASA, a ajouté : « Nous sommes très heureux d’avoir une compagnie aérienne aussi jeune et dynamique en tant que premier exploitant d’avion sous la supervision de l’EASA. Le certificat d’exploitation de l’UE convient parfaitement aux compagnies aériennes telles que Wizz Air, qui ont plusieurs bases d’exploitation dans différents États membres de l’EASA. En tant qu’autorité compétente centralisée pour les opérations de Wizz Air, l’EASA garantira à la compagnie aérienne un niveau de surveillance élevé internationalement reconnu ».
#A321neo #Wizz Air Abu Dhabi A6-WZA pic.twitter.com/6ok0IcNQH3
— Tobi (@Tobias_Gudat) August 13, 2020
CRJ 1000 a commenté :
14 août 2020 - 14 h 40 min
Pendant que certains profitent de la crise pour se développer à outrance et ainsi sortir de la crise par le haut, nous avons notre belle compagnie nationale qui fait du stationnaire depuis des lustres !
Un pilote d’EZY a commenté :
14 août 2020 - 18 h 50 min
Si tout niveler par le bas est pour vous une façon de s’en sortir la tête haute, et bien allons-y.
Voilà donc une des nouvelles références de ce qui devrait se faire. Licencier un bon quart de son personnel dont les salaires sont les plus bas d’Europe pour les re-embaucher à des salaires encore plus bas et avec en bonus des conditions de travail dégradées.
On peut de nouveau que constater que certain glorifie la misère comme vertus. Que ceux ci ne s’inquiètent pas, dans quelques années il n’y aura plus aucun métier qui paie en France, quelques années de plus et c’est nous qui fabriquerons des portables Huawei pour les chinois.