Après quatre mois de discussions, la compagnie aérienne El Al a finalement trouvé un accord sur un ensemble de mesures financières à hauteur de 400 millions de dollars, dont 250 via des prêts garantis par l’Etat et 150 millions par la vente d’actions – qui pourraient toutes être achetées par l’Etat, dont la part dans le capital s’élèverait alors à 61%.
Clouée au sol depuis avril dernier pour cause de pandémie de Covid-19, ayant déjà enregistré une perte annuelle de 60 millions de dollars (et de 140 millions au T1), et faisant en outre face à un conflit avec ses pilotes, la compagnie nationale israélienne basée à l’aéroport de Tel Aviv-Ben Gurion peut respirer. El Al a finalement refusé le prêt garanti à hauteur des 400 millions de dollars qu’elle recherchait depuis mai, et opté pour un financement hybride : prêt garanti (à hauteur de 75% selon la presse locale) pour 250 millions de dollars, explique-t-elle dans un communiqué, et mise sur le marché de nouvelles action pour 150 millions de dollars.
Sauf que si le public affecté par la crise économique dans le pays ne souscrit pas ces actions, elles pourraient toutes être achetées par l’Etat : EL Al serait alors de facto nationalisée, 61% de son capital étant aux mains de l’Etat. « « l’Etat s’engage à racheter les actions de la compagnie qui n’auront pas été acquises par le public », précise le communiqué. Mais des investisseurs locaux ont déjà annoncé leur intention de participer à la vente, et le gouvernement Netanyahu se dit d’ailleurs opposé au principe.
L’accord passé lundi entre El Al et le gouvernement prévoit aussi des mesures d’austérité, qui pourraient entrainer le licenciement de quelque 2000 salariés sur 6300. Environ 80% du personnel de la compagnie aérienne a déjà été mis en congé sans solde au printemps, et 500 employés supplémentaires (dont 100 pilotes) ont été mis au chômage partiel la semaine dernière après l’échec des négociations. El Al a d’ailleurs suspendu à cette occasion tous ses vols jusqu’à la fin du mois, même si elle prévoit d’opérer certains vols cargo et quelques rotations pour les passagers.
Private equity a commenté :
8 juillet 2020 - 14 h 22 min
Qui va acheter des actions D’EL AL?
Personne a part l’état…
jeje a commenté :
8 juillet 2020 - 15 h 46 min
il doit bien y avoir de part le monde quelques Israélien fortunés pour en acheter non ??
Le toulousain a commenté :
8 juillet 2020 - 18 h 11 min
Dans les affaires ils seraient la proie de leur ennemis pour les tuer
Donc qatar ou saoudia pourrait acheter pour la fermer
Mais ca ne se fera pas, mais quel scénario…
private equity a commenté :
8 juillet 2020 - 21 h 50 min
Les Israéliens fortunés sont fortunés car il ne placent pas leur argent n’importe où 🙂
xenon a commenté :
9 juillet 2020 - 9 h 32 min
C’était pourtant un Israélien fortuné, Israël Borowicz, propriétaire de la compagnie concurrente ARKIA qui a pris le contrôle d’EL AL en 1999.
EPL 1986 a commenté :
9 juillet 2020 - 12 h 45 min
EL AL est une excellente compagnie et ses pilotes sont tous d’anciens militaires aguerris aux techniques du combat aérien…ils ont toujours plein d’anecdotes à raconter.
Ah? bon...ben alors... a commenté :
9 juillet 2020 - 13 h 46 min
z’ont qu’à supprimer le système IFE et utiliser les pilotes qui raconteraient leurs histoires en vol dans les casques passagers: source d’économie sur l’équipement et l’entretien des systèmes cabine…sauf sil existe une sorte de SNPL-ELAL qui demanderait…des “Prime Par Histoire Racontée”, sure alors que l’économie ne serait plus de mise!