La compagnie aérienne LIAT va être liquidée, a annoncé samedi le Premier ministre, et remplacée par une autre entité – possiblement sous le même nom – qui continuera donc à assurer des liens vitaux entre les îles des Caraïbes.
Clouée au sol par la pandémie de Covid-19 et continuant à payer traites et salaires malgré une absence totale de revenus, l’ex-Leeward Island Air Transport basée à l’aéroport de St John’s- V. C. Bird ne devrait pas revoler – sous sa forme actuelle. L’annonce du 27 juin 2020 par Gaston Browne, Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, est justifiée par le fait que la crise actuelle survient après une année 2019 terminée déjà dans le rouge, avec une perte d’environ 4,4 millions de dollars américains. Au mois de mai, LIAT annonçait déjà qu’il lui faudrait 5,4 millions pour avoir une chance de se rétablir – une somme que le gouvernement n’est pas prêt à investir.
Une réunion des actionnaires et parties prenantes (quatre îles du Levant se partagent son capital) est prévue dans les prochains jours, et selon le dirigeant cité par Barbados Today « il ne faut pas fuir le nom de LIAT, qui est une institution caribéenne construite par des Caribéens dont nous devons être fiers ». Ni son gouvernement ni ceux de la Barbade, de Saint-Vincent-et-Grenadines et de la Dominique n’ont précisé quelle forme financière la nouvelle entité pourrait prendre, même si un partenariat privé-public est envisagé. Le sort des salariés et des passagers n’a pas été évoqué ; « j’espère juste que nous n’allons pas avoir de pays de la région qui nous combattent de manière opportuniste pour obtenir le siège de la future compagnie », a cependant souligné Gaston Browne.
LIAT opérait avant la crise cinq ATR 72-600 et autant de 42-600, de respectivement 68 et 48 sièges, sur un réseau d’une quinzaine de destinations – y compris la Guadeloupe et la Martinique. Ses opérations restent suspendues jusqu’au 15 juillet au plus tôt selon son site.
https://www.facebook.com/liatairline/photos/a.366087023412150/3253545154666308/
atc.gp a commenté :
29 juin 2020 - 16 h 14 min
La LIAT c’est un peu l’Alitalia des petites Antilles. Une compagnie qui croûle sous les dettes fournisseurs avec une pléthore de personnel et qui fait l’objet de tiraillement entre les gouvernements de Barbade et Antigua (2 des 7 États actionnaires). Tout cela sous l’oeil amusé de Caribbean Airlines qui attend que le fruit pourri tombe de l’arbre pour récupérer le réseau de LIAT.
Chris a commenté :
30 juin 2020 - 1 h 00 min
Caribbean Airlines a commandé 12 Max donc je ne suis pas sûr que tout le monde souhaite la fin de la Liat et ses ATR.
ATC.GP a commenté :
30 juin 2020 - 15 h 36 min
C’est sans compter sur les propos de Keith Rowley, premier ministre de Trinidad-et-Tobago (non actionnaire de LIAT), ç la sortie d’un réunion du Caricom en mars 2019. Son discours est très clair : Caribbean Airline pourrait reprendre tout ou partie du réseau de la LIAT. Ayant déjç 7 ATR, integrer ceux de la LIAT ne poserait pas de problème,
Anna stazzi a commenté :
29 juin 2020 - 21 h 38 min
+ 1
Je connais cette cie depuis près de 30 ans.
Trente ans que LIAT caracole en tête du classement en matière de médiocrité tous azimuts.
Jamais perçu d’amélioration d’aucune sorte, hormis l’arrivée des ATR.
C’est la FlyBe des Caraïbes.
Bsb a commenté :
30 juin 2020 - 6 h 50 min
Caribbean Arlines elle-même est issue de la défunte BWIA ,il ne faut pas l’oublier.
Le problème des compagnies caribéennes, le niveau très élevé des taxes et redevances aéroportuaires , chaque gouvernement refusant de les baisser car ces îles vivent principalement du tourisme,ces revenus constituent une part importante du budget de chacun de ces petits états de la caraïbe.
Les compagnies comme Air Caraïbes ou Air Antilles tirent leur épingle du jeu uniquement parce qu’elles sont françaises et qu’elles bénéficient d’avantages tels que la défiscalisation.
Et l’Etat, principal actionnaire des sociétés qui gèrent les aéroports Pôle Caraïbes et Martinique Aimé Césaire aide beaucoup ces plates-formes notamment avec des subventions conjointement avec le FEDER , fond européen de développement régional, ce qui permet de contenir la hausse des redevances aéroportuaires sur ces aéroports.