Airbus n’a enregistré aucune commande d’avion en mai 2020 mais en en même n’a enregistré aucune annulation, a annoncé hier l’avionneur européen.
Airbus a assemblé et livré 24 appareils (18 A320neo, 2 A220 et 4 A350) au cours du mois dernier (pour comparaison, il avait effectué 81 livraisons en mai 2019). Du 1er janvier au 31 mai 2020, l’avionneur a enregistré des commandes brutes totalisant 365 appareils, mais a subi 66 annulations -principalement au premier trimestre au début de la propagation du coronavirus-, ce qui donne au final des commandes nettes de 299 appareils. Toujours sur la période janvier-mai, il a livré 160 appareil.
Son carnet de commandes au 31 mai s’établissait à 7.621 avions à produire dans les années à venir.
Filoustyle a commenté :
6 juin 2020 - 9 h 18 min
La crise ? Quelle crise ????
Tim a commenté :
6 juin 2020 - 9 h 53 min
De toutes façons le carnet d’Airbus est si chargé qu’il ne pourra jamais livrer tout les avions qu’il a en commande, donc si par exemple il perd 1 000 a320neo, serait-ce une catastrophe? Sans parler des livraisons qui ont été trop importante pendant des années… L’an dernier en voyant les livraisons s’effondrer chez Boeing je me disais “si ça se trouve Airbus aura le même problème l’an prochain, pour une raison où une autre” et voilà que ça arrive…
Pour Air Journal: vous devriez faire quelques articles sur les sujets suivant:
– l’explosion de la demande en 2005 ( les compagnies ont subitement acheté 3 fois plus d’avions qu’avant)
– l’incapacité des constructeurs à produire tout ces avions commandés, 1000 avions par an dès 2005 alors qu’en 2019 airbus n’a produit “que” 863 avions
– la surproduction d’airbus et boeing dans les années 2010 , 500 avions chacun en 2010, 600 en 2012, 700 en 2015, 800 à partir de 2018, qui a sans doute dépassé les besoins réels du marché et va se traduire par un effondrement dans les années 2020.
Parce que quand des compagnies achètent des avions neufs pour remplacer des des avions quasiment neufs, ou aménagent des avions avec des taux excessifs de classe affaires ( 777-300er avec 270 sièges, a380 avec 450 sièges) après qu’on ne s’étonne pas que la demande explose à un tel point.
Airbus et Boeing produisant 500 à 550 avions chacun dans les années 2010 ça aurait été suffisant, entre 2002 et 2007 c’était 300 à 400 avions chacun qu’ils produisaient.
PIERRE a commenté :
6 juin 2020 - 12 h 23 min
Un nouvel avion n’est pas là forcément pour remplacer un vieux, mais faire croitre la compagnie.
Ce n’est pas parce que la croissance est molle en Europe qu’elle l’est partout dans le monde.
En Asie, il manque encore beaucoup d’avions, et vous allez même voir de nouvelles commandes prochainement.
Tim a commenté :
6 juin 2020 - 10 h 15 min
Sinon dans le commentaire d’hier sur la gamme airbus j’ai vu que certains me parlent de l’échec de l’a350-800, d’accord, mais l’a350-800 xwb visait le 787 mais était trop lourd par rapport à ce dernier, l’a350xwb étant plutôt un avion visant le 777.
L’a350 raccourci dont je parlais devait être une alternative au 330-900, la seule version du 330neo a avoir fonctionné.
Pour se faire cet a350-800 comme il aurait toutefois pu s’appeler, aurait été 5 mètres plus court qu’un a350-900, fuselage long de 60,25 mètres pour une longueur totale de 61,89 mètres en comptant l’empennage.
Les ailes aurait également été réduites, avec le retrait des winglets et aurait présenté une terminaison façon a320/380 si c’est possible, l’envergure aurait été d’une soixantaine de mètres, donc mieux adapté à cette version raccourci ( le a350-800XWB de 2006 reprenait la même aile que les grandes versions mais combinées à un fuselage encore plus court que celui du a350-800 dont je parle)
Cet a350, avec un rayon d’action de 12 300 à 13 300 km, aurait eu une masse maximale de l’ordre de 230-238 tonnes, contre 242-251 tonnes pour le 330-900neo, ça s’explique comme vous le devinez par un fuselage un peu plus large mais plus court de 2,2 mètres par rapport à l’a330-900 et construit à plus de 50% en composite, sans parler des ailes plus performantes.
L’a350-800 était moins couteux à développer qu’une version modernisée de l’a330 qui a du engloutir quelques milliards.
L’a320neo ayant un léger problème de centrage arrière, on peut penser que l’a330-900, qui est un a330-300 remotorisé, pourrait avoir le même problème.
Les compagnies clients du 330neo sont aussi de grosses clients de l’a350, je pense que des compagnies comme Qatar ou Air asia n’aurait pas rechigné à abandonner l’a330 pour une nouvelle version de l’a350.
La crainte de voir Boeing lancer un 787-9 à autonomie réduite pour contrer l’a330-300 pouvait justifier un a350-800.
Un autre avantage est que Airbus pouvait se débarrasser de l’a330, qui est le dernier descendant de l’a300, un avion presque aussi vieux que le 737, et de l’autre côté renforcer la gamme a350 qui doit, comme tout programme récent, être rentabilisée au plus vite. Si à la place de 300 a330neo on avait des a350-800, le carnet de commande de la famille a350 dépasserait les 1 200 avions
flydreamer a commenté :
6 juin 2020 - 10 h 55 min
@TIM : “bis repetita non placent” : ce que vous répétez deux fois ne séduit plus .
PIERRE a commenté :
6 juin 2020 - 12 h 26 min
Vous voulez faire un A350-800 pour tuer le 330 néo ??
Elle est ou votre logique?
moonmartre a commenté :
6 juin 2020 - 18 h 09 min
Airbus a dépensé 2 milliards de dollars, ce qui est très peu pour une nouvelle version plus économique avec de nouvelles ailes, le programme ayant été amorti depuis longtemps.
Surtout il est moins cher que l’A350-900 et sa fiabilité est éprouvé.
N’oubliez pas que ce sont les clients qui réclamaient cette version.
La version 800 de l’A50 a été commandé à 79 exemplaires, puis transformés vers la 900.
Greg a commenté :
6 juin 2020 - 18 h 54 min
@TIM
Le 330neo n’est qu’une version du 330ceo avec un nouveau moteur, et quelques améliorations aérodynamiques, comme de nouvelles winglets.
Son gros avantage est justement de n’avoir pas coûté trop cher à développer.
Son argument de vente par rapport au 787-9 plus efficace, est justement un prix d’achat moins élevé. Qui a forcé boeing à baisser le sien et à repousser le seuil de rentabilité du programme 787.
Je ne vois pas en quoi un hypothétique 350-800 aurait coûté moins cher.
De plus ce sont les compagnies aériennes qui ont refusé le 350-800, alors qu’il ne mesurait que 60,5m , contre 66,8 au -900. Soit 6m de moins et non 5. A comparer avec “votre” 350-800.
Les versions raccourcies ne sont pas souvent de grands succès.
De plus si on veut comparer deux appareils, la masse à vide, oew, est la plus importante. C’est elle qui va nous dire si tel ou tel avion est plus léger, et donc consomme moins.
La masse maximale au décollage, mtow, dépend de la distance à parcourir, de la configuration passagers, du fret emporté…et donc de la compagnie qui utilise l’avion.
Tony a commenté :
6 juin 2020 - 12 h 08 min
C’est bien…Les clients restants n’attendront plus des années pour être servis !
Checklist a commenté :
6 juin 2020 - 14 h 01 min
Et Boeing on en parle ? on ne vas pas mieux pour autant
Harris a commenté :
6 juin 2020 - 15 h 42 min
“Gros temps” cher Air Asia également, important client d’Airbus…
https://asia.nikkei.com/Business/Transportation/AirAsia-to-slash-workforce-by-30-considers-10-stake-sale
DREAMLINER a commenté :
6 juin 2020 - 17 h 02 min
Certes mais dans cette grisaille, il semblerait qu’il y ait une éclaircie, et pas des moindre, avec une commande de 777X et 787 qui devrait être officialisée d’ici la fin du mois:
https://www.google.com/amp/s/www.seattletimes.com/business/boeing-aerospace/boeing-lines-up-new-777x-and-787-orders-as-it-sells-off-jets-once-meant-for-russian-cargo-carrier/%3famp=1
poseidon a commenté :
6 juin 2020 - 17 h 06 min
Je suis bien moins optimiste que vous.
la motiée des companies aériennes vont faire faillitte ou en grosse difficultés
vont réduire la voilure.
réduire la voilure c’est licencier du personnel et réduire sa flotte..
il va y avoir pas mal d’avions d’occasions sur le marché.
une autre solution revendre ses propres avions à un gros loueur puis le louer
pour avoir du cash.
autre chose le pétrole est parti pour etre peu couteux quelques années.
donc remplacer des avions récents pour la nouvelle génération qui consomme 20% de moins çà attendra..
les annullations maus surtout c’est les reports!
plus aucune companie voudra etre livré en 2021 voir 2022…
airbus risque de livrer 250 avions par an pendant 2 ans au lieu de 850!!
autre chose les companies risquent aussi de ne plus commander les gros porteurs
pour se rabattre sur le 321 LR.
sinon c’est sur airbus en moins grand danger que boeing.
car je vois pas comment boeing va pouvoir vendre son max désormais.
dernier point l’écologie..
su tous les pays font comme la france et mettent les passagers dans les trains.
la aussi çà sera plus dur pour vendre des avions..
aprés la chasse à la voiture..
on voit que les écolos s’interessent un peu trop à sur l’avion…
et c’est mondial ce mouvement anti avion..
Bsb a commenté :
6 juin 2020 - 21 h 52 min
Chasse à la voiture ? Pourtant l’immense majorité des constructeurs automobiles mettent au rebus les berlines pour les remplacer par des SUV qui consomment plus … Les écologistes n’ont rien gagné du tout .
Ils ont juste réussi à faire les constructeurs changer de stratégie, on construit plus gros ,plus lourd mais en version hybride et électrique pour se donner bonne conscience vis à vis de l’écologie.
Et de cette façon, on arrive à biaiser les chiffres concernant la consommation et les émissions de CO2.
Shôgun a commenté :
6 juin 2020 - 23 h 15 min
Que de pessimisme ici !
Le marché aéronautique va rebondir beaucoup plus rapidement que ce que les les oiseaux de mauvais augure prédisent. En tant que meilleur analyste de ce forum, je suis catégorique. ?
Les compagnies qui font faillite ne détruiront pas durablement la demande, leurs parts de marché seront transférées sur les survivantes ou sur de nouvelles venues. Certes, il y aura un creux pendant quelques mois, mais détruire les capacités de production serait une folie à moyen terme. Un cadeau à la concurrence au moment de la reprise !
Le problème majeur d’Airbus ces dernières années était de ne pouvoir répondre à la demande surabondante. Les reports de commandes des compagnies en difficulté de trésorerie feront le bonheur de certaines autres. D’ailleurs, on parle déjà d’une grosse commande imminente d’avions Airbus par Vietnam Airlines, toute contente des délais des livraison raccourcis… D’autres suivront plus tard.