L’aéroport de Lille-Lesquin a détaillé hier le calendrier de la reprise des vols à partir du lundi 15 juin, d’abord avec la compagnie aérienne Air France puis avec les low cost easyJet, Volotea et Ryanair. Les autres transporteurs sont espérés vers la fin du mois.
Lors d’une conférence de presse jeudi, les responsables de l’aéroport lillois ont décrit le programme de vol pour les semaines à venir, qui concerne « uniquement des destinations françaises dans un premier temps » : dès le 15 juin, Air France opérera trois vols hebdomadaires vers Lyon.
-A partir du 15 juin également, easyJet desservira Nice trois fois par semaine puis augmentera progressivement ses fréquences jusqu’à 2 vols quotidiens. Elle relancera également ses vols vers Bordeaux (à partir du 6 juillet), Genève (à partir du 29 juin), Nantes (à partir du 3 août) et Toulouse (à partir du 29 juin) ;
-A compter du 18 juin, Volotea reprendra ses vols directs vers les aéroports corses de Ajaccio, Bastia et Figari (toutes les restrictions de voyage par voie aérienne vers l’île de Beauté étant maintenant levées) puis ses vols vers Montpellier à partir du 3 juillet – date d’ouverture de deux nouveautés : « observant une forte tendance des voyageurs à rechercher des ‘destinations France’ pour les prochaines vacances d’été », la low cost ajoutera à son réseau Perpignan et Biarritz. Ces deux destinations profiteront chacune d’un programme de deux vols par semaine, « permettant à la fois des courts séjours ou des vacances d’une ou plusieurs semaines complètes ».
-A partir du 23 juin, Ryanair relancera ses vols vers Marseille, deux fois par semaine
L’aéroport de Lille précises que plusieurs compagnies (TUI Fly, ASL Airlines France, Nouvelair, Air Algérie) et tour-opérateurs (TUI, Fram, KitSoleil, Ô Voyages, ..) « ont fait part de leur intention de rouvrir leurs liaisons aériennes vers l’Espagne, la Grèce, les îles italiennes, le Portugal, … dès que les gouvernements en autoriseront l’accès aux voyageurs français et belges ». A ce jour, une reprise des vols est « cependant attendue pour fin juin / début juillet ».
Marc-André Gennart, Directeur général d’Aéroport de Lille SAS, a déclaré dans un communiqué : « toutes les équipes d’Aéroport de Lille, nos partenaires opérant sur la plateforme et moi-même nous réjouissons de pouvoir à nouveau accueillir les voyageurs à compter du 15 juin prochain. Nous avons œuvré ces dernières semaines à mettre en place les dispositifs adaptés pour garantir la sécurité de l’ensemble des personnels ainsi que celle des passagers, tout en préservant au mieux le confort du voyage en avion. Nous avons espoir de pouvoir proposer très rapidement plus de destinations pour des voyages vers la France et l’Europe dès la fin de ce mois de juin et pour les vacances d’été ».
Christophe Coulon, Président du Syndicat Mixte des Aéroports de Lille-Lesquin et de Merville, a ajouté être « pleinement confiant dans notre capacité à recevoir dans les jours à venir les passagers dans un environnement sûr, qui préserve le plaisir du voyage en avion en toute sérénité et offre aux passagers de poursuivre leurs activités professionnelles et leurs projets de vacances. Nous sommes prêts à accueillir le tourisme dans notre belle Région des Hauts de France ».
Reprise progressive des vols mi-juin et intensification des programmes des compagnies à compter du 29 juin https://t.co/XkAhhLcXCB
— Aeroport de Lille✈ (@Aeroport_Lille) June 4, 2020
Lille-Lesquin a aussi détaillé ses mesures de prévention anti-Covid19 :
– Le port du masque est désormais obligatoire dans l’aérogare et à bord de l’avion ; pour les personnes qui n’en seraient pas munies, des distributeurs sont implantées aux entrées de l’aérogare. Nota : pour les passagers des vols Air France, des contrôles de température seront effectués lors de l’embarquement;
– Les passagers sont invités à se laver les mains régulièrement ou à utiliser du gel hydroalcoolique : de nombreux distributeurs sans contact sont mis à leur libre disposition dans l’aérogare aux points clés du parcours jusqu’à l’embarquement;
– Le respect des gestes barrières, et en particulier la distanciation physique, est recommandé à tous : près de 1000 marquages au sol matérialisent la distanciation d’un mètre dans tout l’aéroport;
– Les procédures d’enregistrement, de contrôle Sûreté et d’embarquement sont adaptées pour éviter au maximum les contacts physiques : des parois de verre et des écrans de plexiglas équipent désormais chaque guichet d’enregistrement et banque d’embarquement;
– les passagers sont invités à utiliser les systèmes d’enregistrement en ligne avant leur arrivée à l’aéroport, via le site internet ou via l’appli de leur compagnie aérienne, pour éviter tout échange de documents;
– les contrôles de Sûreté avant l’accès aux salles d’embarquement se font en limitant les palpations au strict nécessaire;
– Dans les zones d’attente où sont installées des banquettes, et dans les bus de piste, bus des dessertes parkings et bus du service Navette Aéroport/Centre-ville, la neutralisation d’un siège sur deux est clairement identifiée pour permettre la distanciation d’un mètre ou plus;
Par ailleurs, tous les personnels évoluant au contact du public porteront un masque, et une attention particulière sera portée aux prestations de nettoyage. Les équipes des services d’entretien renforceront l’intensité et la fréquence de leurs opérations de nettoyage et de désinfection des points de passage et de contacts : poignées de portes, rampes d’escalier, boutons d’ascenseur, accoudoirs et assises de sièges, véhicules de transport, sanitaires publics.
Brabançon a commenté :
6 juin 2020 - 16 h 30 min
Les low cost redémarrent fort.
À côté de cela, Air France fait piètre figure. Bien sûr, AF va prochainement étoffer son offre au départ de Lille, mais sera-ce suffisant pour tenir ?
Il y a un fort risque d’avoir un tel schéma dans beaucoup des grandes villes de province.
Si on se projette à deux ou trois ans, la France risque de devenir la chasse gardée de quelques low cost, quasiment sans transporteur français.
Au nom de la globalisation ou de l’Europe, est-ce ce que nous souhaitons ?
Nous savons le tort que nous fait la désindustrialisation sous ses diverses formes.
Ces derniers mois nous avons vu la conséquence d’absence de souveraineté dans certains secteurs.
Il ne s’agit pas d’éjecter les compagnies étrangères mais d’avoir une politique de développement du pavillon français comme principal opérateur sur le territoire national.
Pour cela Air France doit devenir beaucoup plus compétitif, ce qui implique obligatoirement la création du PIAF.
Greg a commenté :
6 juin 2020 - 19 h 30 min
Expliquez en quoi le PIAF est pertinent ici. Dans ce contexte.
Vous essayez de nous le vendre sur plusieurs discussions.
Commencez par nous faire le lien avec un projet concernant l’intelligence artificielle.
Ou alors on ne parle pas du même PIAF. Ce qui est possible d’ailleurs.
fanaéro a commenté :
7 juin 2020 - 8 h 53 min
Chalair, Eastern Airways, Volotea seront là pour désenclaver les régions et “remailler” le réseau hexagonal. Je ne pense pas que se soit fini pour les lignes intérieures françaises. Il y a un marché réel sur les petites lignes transversales avec des modules de 60 à 90 passagers.
Brabançon a commenté :
7 juin 2020 - 15 h 45 min
@ GREG
Limitons-nous, ici, aux vols domestiques.
Globalement le produit Air France n’a rien à envier aux autres compagnies.
Les legacies (BA, LH, IB, SR, AZ, SK, SU, etc.) ? Chacun a des écarts, en plus ou en moins, portant sur tel ou tel élément. Globalement AF s’en sort très bien.
Face aux low cost, il n’y a pas photo. Ces derniers ont fait un choix (bétaillère, tous services payants – sol et vol-, etc.). AF a fait le choix d’un service complet. Tout est bien.
Fermons la parenthèse.
Venons-en au marché domestique. Il est ouvert à tous les transporteurs européens (FR, U2, V7, EC et autres); on ne revient pas là-dessus.
Pour de nombreuses raisons telles que la réindustrialisation, le développement de l’emploi, la souveraineté (cf. les masques), la sécurité nationale, l’intérêt du pays n’est certainement pas de laisser un volume excessif des lignes domestiques à des opérateurs étrangers.
Les compagnies françaises (Groupe AF et autres) doivent faire une part importante de cette activité. Quel pourcentage ? Je ne sais pas, peut-être de l’ordre de 50%, voire plus.
Laissons de côté la qualité du produit, rappelée ci-dessus.
Il y a deux paramètres importants qui sont liés, les fréquences et les prix. Difficile de maintenir des fréquences (=volume de trafic) sans grille tarifaire compétitive.
Sur une ligne donnée, les transporteurs français devraient avoir, grosso modo, le même nombre de fréquences que les compagnies étrangères, qui sont toutes des low cost.
En outre, les compagnies françaises doivent avoir des prix compétitifs, mais elles se heurtent, Air France en premier, à des coûts supérieurs à ceux des low cost.
Il faut les baisser, sans descendre obligatoirement au niveau des low cost car une legacy a des arguments supplémentaires (qualité du produit,…).
Les tentatives répétées montrent qu’il est très difficile de réduire les coûts du transport aérien français. En plus, quid de la crise actuelle ?
Ces difficultés n’empêchent pas d’essayer de sortir du cercle vicieux, surtout si l’on pense qu’
une réforme de structure, il y a bien des années, a sauvé un secteur entier.
Récemment, des réformes de fond ont permis à Peugeot de sortir du gouffre. Aujourd’hui, une très belle entreprise.
Renault tente la même chose : réforme de structure en plus du soutien financier.
Le PIAF, c’est, entre autre, une vision à moyen terme et un rebond. Une réforme profonde en synchronie avec le soutien financier déjà accordé.
Vous évoquez l’intelligence artificielle. A quoi pensez-vous ?