Le premier Airbus A220 assemblé à Mobile en Alabama a effectué son premier vol hier, aux couleurs de la compagnie aérienne Delta Air Lines, tandis que le troisième et dernier A380 attendu par All Nippon Airways (ANA), revêtu de la livrée organe Flying Honu, est de retour à Toulouse. Mitsubishi a finalisé l’acquisition du programme CRJ de Bombardier, malgré les problèmes rencontrés par son propre SpaceJet.
Après ses premiers essais de roulage fin avril, le premier A220 assemblé aux Etats-Unis a effectué le 2 juin 2020 son vol inaugural au départ de la FAL de Mobile, revenant après quelque trois heures sans problème apparent. Le MSN55070 est en l’occurrence un A200-300 destiné à Delta Air Lines, qui en attend 50 en plus de 45 A220-100 (dont 30 déjà livrés). L’appareil devrait être configuré pour accueillir 130 passagers en trois classes First, Comfort+ et Economie.
Rappelons qu’Airbus a inauguré le mois dernier sa FAL A220 d’Alabama, les premiers exemplaires du monocouloir canadien étant assemblés dans la FAL A320. Le deuxième A220 produit aux USA rejoindra en décembre la flotte de JetBlue, mais la majorité des ex-CSeries continueront d’être assemblés à Mirabel.
The 1st Airbus #A220 aircraft produced at the U.S. Manufacturing Facility has flown for the 1st time. The A220-300, destined for @Delta Air Lines, took off from the Mobile Aeroplex at Brookley in Mobile, AL, this morning, performed its test sequences & landed safely at 1:44 pm. pic.twitter.com/4P8mr74im8
— Airbus in the U.S. (@AirbusInTheUS) June 2, 2020
Le troisième et dernier A380 de la compagnie aérienne japonaise All Nippon Airways (ANA) est arrivé hier à Toulouse en provenance de Hambourg. Revêtu de sa livrée complète Flying Honu orange, le MSN266 immatriculé JA383A est configuré comme les deux autres pour accueillir 520 passagers en quatre classes (8 sièges en Première classe, 56 en classe Affaires, 73 en classe Premium et 383 en Economie sur le pont principal – où une option de style SkyCouch combinant plusieurs sièges en une banquette-lit est proposée sur 60 places).
La livraison de l’appareil, initialement prévue en avril a été reportée de six mois selon ANA ; les trois superjumbos sont destinés à la route entre sa base à Tokyo-Narita et l’aéroport de Honolulu-Daniel K. Inouye à Hawaï.
Au Japon, Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a finalisé l’acquisition du programme CRJ de Bombardier, annoncée en juin 2019 avec l’intention affichée de le tuer – et ne conserver que son réseau de vente et de maintenance. L’achat, à 550 millions de dollars en cash plus la reprise de 200 millions de dollars de dette, est accompagné par la création d’un groupe d’entités opérationnelles justement axées sur ces services – rassemblées sous le nom Mitsubishi RJ. « Il y a une nouvelle énergie à bord et notre équipe s’est engagée à servir le marché régional de l’aviation et à devenir une plate-forme de croissance dans l’industrie », a déclaré dans un communiqué le directeur général de MHI RJ, Hiroaki Yamamoto. Et ce alors que le développement du SpaceJet M100 est suspendu ; la version initiale de la famille renommée SpaceJet il y a un an, le M90 (ex-MRJ90) de 90 sièges, n’est pas menacée même si ses vols de certification sont actuellement suspendus.
Par cette vente, MHI acquiert « les activités de maintenance, de soutien, de remise à niveau, de marketing et de vente liées aux avions CRJ Series, y compris les activités du réseau de service et de soutien connexe situées à Montréal, Québec à Toronto, Ontario, à Bridgeport, Virginie-Occidentale et à Tucson, Arizona, ainsi que les certificats de type », précise dans un communiqué le désormais-ex avionneur canadien. Bombardier « continuera à fournir des composants et des pièces de rechange, et assemblera pour le compte de MHI les 15 avions CRJ du carnet de commandes au 31 mars 2020 jusqu’à livraison complète de ces avions qui devrait intervenir au cours du second semestre de 2020 » (uniquement des CRJ900).
Joignez-vous à nous alors que nous entamons un nouveau chapitre de l'histoire de MHIRJ #MoveTheWorldForward #CRJSeries #MHIRJ pic.twitter.com/ggaBlz4ydk
— MHI RJ Aviation Group (@MHI_RJ) June 1, 2020
On retiendra enfin que le premier A220-300 de Delta s’est envolé le même jour que son dernier MD88 effectuait un vol commercial. Les MD-88 et MD-90 ont désormais quitté la flotte de la compagnie américaine, comme annoncé début mai.
Today is the the official retirement of @Delta MD-88s and MD-90s aircraft from their fleet. Delta is the last U.S. passenger airline to operate those aircraft. We’ll miss you, Mad Dog.
🛬 https://t.co/aTAWS5RZ8t pic.twitter.com/f5ihzdYUzX
— Orlando International Airport (@MCO) June 2, 2020
Thank you and Godspeed @delta Mad Dog. After 750 milllion passengers carried, You have earned your rest and place in history. #MD88 pic.twitter.com/g3KdWkPn7C
— Chris Sloan (@airchive) June 2, 2020
A350 a commenté :
3 juin 2020 - 11 h 43 min
Le marché du court courrier à réaction de 50 à 100 places risque d’être bien libre pour Embraer.
une opportunité pour ATR? a commenté :
3 juin 2020 - 13 h 37 min
Jadis Airbus refusait que ATR développe un biréacteur régional en complément-haut de sa game ATR72, c’est a dire sur le segment 100+places car Airbus craignait que cela ne bloque trop les 318/319…
Maintenant que la relève est assurée par les A220, et que Canadair est en phase terminale pour les biréacteurs de moins de 100 places, effectivement le chemin est libre de toute concurrence pour Embraer…
mais peut être aussi cela crée t il une opportunité de développement chez ATR d’un nouvel appareil biréacteur moderne, économique sur le segment 75-100 sièges qui viendrait compléter les ATR72 avec, entre autre, une vitesse plus élevée que les turbopropulseurs, associée à une distance franchissable plus grande…
Airbus n’aurait ( technologiquement/ commercialement) plus trop de raison majeure de s’y opposer…à par peut être pour le financement.
Comme Boeing ne s’intéresse pas à ce créneau..et a plein d’autres chats à fouetter en ce moment, cela laisse 3/4 années de tranquillité pour le développement-essais-certification,…Mise sur le marché en 2024/5/6?
2024/5/6? a commenté :
3 juin 2020 - 16 h 00 min
Ca tomberait pile-poil pour moderniser ce qui restera de la flotte de HOP, avec une seule machine (donc un seul cockpit) au lieu de deux ( les CRJ 700/1000 et les ERJ )
Toca59 a commenté :
3 juin 2020 - 17 h 20 min
Et si au lieu de pondre un A220-500, on avait le droit a un A220-100 Raccourci ( dédicace au jeu Airlines Manager 😀 )
A350 a commenté :
4 juin 2020 - 17 h 11 min
C’est un A220 régional avec une autonomie, une consommation et une distance de décollage réduite. La capacité en terme de passagers reste la même que sur l’A22O-1OO.
Felix a commenté :
3 juin 2020 - 13 h 41 min
Je ne comprendrai jamais pourquoi Airbus a des chaînes d’assemblages aux USA, et en Chine alors que Boeing n’a pas souhaité s’implanter en Europe….
maillekeukeul a commenté :
3 juin 2020 - 16 h 15 min
C’est parce que l’Amérique est grande !!! Donald ne laissera pas faire ça !! Bon en ce moment, à part le 787 et les 767 et 737 pour l’Air force, ils n’ont pas grand chose à fabriquer…
Felix a commenté :
3 juin 2020 - 18 h 22 min
Justement l’Amérique fait du protectionnisme quand en Europe et particulièrement en France, on vend notre savoir-faire, notre technologie: Airbus « délocalisée » en ouvrant des usines chez l’oncle Sam et la Chine, les vignobles vendus à des chinois etc..etc…il n’y aura plus rien de Français..
Toca59 a commenté :
3 juin 2020 - 17 h 19 min
Pour éviter les taxes d’importation et s’ouvrir plus facilement ces marchés peut être
Nom a commenté :
3 juin 2020 - 14 h 17 min
La conception et la création d’un aéronef de 80 à 100 places par ATR version turbo réacteurs serait un atout pour le réseau domestique.
Felix a commenté :
3 juin 2020 - 18 h 28 min
Il y avait le Dash Q400, mais la tendance est plutôt au jet, chacun veut de l’espace et de la rapidité.. si c’est pour se retrouver entre deux couches nuageuses et se faire valdinguer autant garder les Ejet… mais bon le Réseau aérien français va changer grâce à nos politiques et leurs lubies ecolo…c’est tellement à la mode…
Nom a commenté :
4 juin 2020 - 7 h 51 min
L’énorme avantage du Q400, sa vitesse de croisière se rapproche plus d’un turbo réacteurs que celle de l’ATR.
Taro a commenté :
4 juin 2020 - 15 h 23 min
A380 ????