Une fuite indique que le gouvernement sud-africain serait finalement prêt à remettre de l’argent dans la compagnie aérienne South African Airways, son plan final de restructuration – ou de disparition – étant attendu d’ici la fin de la semaine.
Si la compagnie nationale d’Afrique du Sud a annulé tous ses vols jusqu’à la fin juin 2020, tout en espérant reprendre vers le milieu du mois sa ligne entre sa base à Johannesburg-OR Tambo et l’aéroport de Cape Town, le chemin de sa survie reste toujours aussi flou. « Fuitée » par l’opposition qui parle de « folie », une ébauche de plan de relance indique que l’état est prêt à remettre 264 millions de dollars dans SAA, sous perfusion depuis des années et soumise à des interventions politiques sans fin.
Le plan indique en particulier que la « nouvelle South African Airways » perdrait un milliard de dollars durant ses trois premières années – soit presqu’autant que ce que lui avait versé le gouvernement les trois dernières années. Le projet envisagerait aussi un effectif divisé par deux à environ 2500 employés, et une flotte limitée à « une vingtaine d’avions » pour les années à venir.
Placée sous protection contre les créanciers en décembre, South African Airways avait été officiellement « abandonnée » en avril par l’Etat qui refusait de remettre de l’argent dans une compagnie en plus clouée au sol par la pandémie de Covid-19.
Les administrateurs du BRP (Business Rescue Practitioners) ont immédiatement réagi par voie de communiqué lundi, expliquant que ce « projet de plan a été transmis aux comités des créanciers et des salariés ainsi qu’au DPE (Département des entreprises publiques) ». Comme indiqué dans le texte (…), il est « à des fins de discussion et ne peut être distribué à aucune autre partie. Étant donné qu’il s’agit d’un projet et qu’il n’a reçu l’accord ou les commentaires d’aucune des personnes concernées, nous ne commenterons pas le projet divulgué dans les médias et attendrons les commentaires des parties concernées, comme le prescrit la loi sur les sociétés. Assumer et commenter ce projet comme s’il s’agissait de la version finale serait très irresponsable ».
Les administrateurs s’efforceront de publier le plan définitif de sauvetage « dès qu’ils seront en mesure de le faire et informeront les créanciers du processus d’élaboration du plan ». Le délai ne les empêchera pas « de continuer à prendre les mesures nécessaires pour faire avancer le sauvetage commercial de SAA, et à prendre des mesures proactives pour économiser de l’argent et protéger les intérêts de SAA ». Ils pourraient publier leurs conclusions le 8 juin prochain selon certaines sources.
La semaine dernière, le directeur financier de la compagnie de Star Alliance Philip Saunders déclarait : « tout le monde chez SAA a hâte d’accueillir et de servir à nouveau nos clients. Notre préparation opérationnelle est soulignée par le rôle important que la compagnie aérienne a joué dans les rapatriements mondiaux vers et depuis l’Afrique du Sud, et par notre volonté de servir le marché intérieur ». En attendant, elle poursuit ses vols de rapatriement.
We have received approvals to operate the following flights pic.twitter.com/pkXHqXhR2X
— SAA – South Africa (@flysaa) June 1, 2020
NDR a commenté :
2 juin 2020 - 13 h 15 min
SA 20 avions comme la flotte previsionnelle de Rwandair c’est maigre pour un pays de 60 millions d’habitants quand même.
Je pense que ce pays doit se ressaisir et corriger la trajectoire de sa révolution en matière de transport mais aussi de digital : en Tunisie, Maroc et au Kenya ils ont de la fibre optique to home illimitée a prix abordables pendant qu’en Afrique du sud la fibre est chères et avec un quota de faire use assez bas.
Malko a commenté :
2 juin 2020 - 16 h 33 min
Une flotte de 20 avions est raisonnable vue la position géographique pas avantageuse pour cette compagnie. En effet, la taille de la flotte ne dépend pas seulement de la population, car il faut ajouter d’autres paramètres comme la fréquentation touristique, le dynamisme des affaires et la propension de la population à voyager surtout si elle n’a pas une grande diaspora. Pour moi, si SAA doit continuer à exister, il faudra redimensionner à la baisse ses destinations et se concentrer sur les créneaux les plus porteurs comme le régional où la concurrence est plus soutenable.Par ailleurs, il ne faut surtout pas tomber dans le piège du surdimensionnent qui caractérisent les compagnies du Nord (AT, AH et TU) qui profitent de la faiblesse des compagnies de l’ouest et du centre de l’Afrique pour convoyer leurs passagers vers l’Occident ou l’Amérique. Les risques sont visibles car de plus en plus, les compagnies de ces pays du Sud, en apprenant de leurs échecs passés, commencent à maîtriser le secteur et à monter des compagnies qui seront plus durables avec une politique de flotte en pleine propriété et de nouvelle génération (A320 Neo, A220, A330 Neo, Embraer, 190E2, etc.). A terme, les compagnies du Maghreb seront bien amenées à se “dégonfler” avec des parts de marchés de plus en plus réduites sur ce créneau. Elles ne pourront non plus compter sur la position géographique du moment que les avions de nouvelles générations peuvent rallier une bonne partie monde sans avoir besoin d’escale. Les marchés touristique ou des affaires ont leur limites et les tailles de flottes devront être reconfigurées sur cette base.
NDR a commenté :
2 juin 2020 - 19 h 02 min
@Malko
“il ne faut surtout pas tomber dans le piège du surdimensionnent qui caractérisent les compagnies du Nord (AT, AH, TU)”
AT n’est pas surdimensionnée : avec ses 60 avions elle assure 120 lignes dont 45 vers l’Europe et 40 vers l’Afrique et ce sont des lignes assez longues qui n’ont rien des ALG-MRS et des ORN-VLC de AH … CQFD.
Non a commenté :
2 juin 2020 - 22 h 15 min
Vu le trafic point a point d’AT ridicule entre la France et le Maroc la flotte d’AT est la plus surdimensionnée du Maghreb
NDR a commenté :
3 juin 2020 - 11 h 35 min
@Non
Je te dis que non non non, la flotte de RAM n’est pas surdimensionnée : AT ses point a point France – Maroc elle les assure avec les avions de Nouvelair et ceux des Cies privées portugaises et scsndinaves idem pour les pilotes où 20% de ses PNT sont des vacataires portugais qui font des horaires de ouf et qui adorent travailler cher RAM. .CQFD.
Contrairement a AH, AT n’est surdimensionnée ni en avions ni en pilotes avec ses 60 avions et ses 400 pilotes elle réalise 20 milliards de RPK a 2 milliards $/an. AH elle malgré ses 60 avions et ses milliers de PNT elle ne réalise que 9 milliards de RPK car ses 6 milliins de passagers sont transportés sur des trajets très courts ce que j’ai écrit ci-dessus : il n’y a pas que le nombre de passagers qui compte y a aussi les RPKs.
czl a commenté :
3 juin 2020 - 12 h 57 min
La flotte AH n’est pas surdimensionnée puisque AH, en plus de son réseau internationale qui couvre 4 continents, couvre aussi le réseau intérieure le plus vaste d’Afrique avec plus de 30 villes dont certaines sont plus éloignées d’Alger que ne l’est Paris paf exemple
Aurélien a commenté :
2 juin 2020 - 14 h 07 min
Bon ça fait des années que South African est en état de mort clinique alors on est plus à une semaine près …
Quid d'un jumelage? a commenté :
2 juin 2020 - 17 h 04 min
Quid d’un jumelage entre SAA et AZ: ça ferait sens, elles partagent tant en commun toutes les deux: “cela fait des années que SAA/AZ sont en état de mort clinique, alors…”
flydreamer a commenté :
2 juin 2020 - 15 h 24 min
Ces dernières années, il y a déjà beaucoup de voyageurs qui ne prennent plus SAA. Comparée à la concurrence, cette compagnie en terme de service et d’expérience client est, comment dire… périmée.
Steward perspicace! a commenté :
2 juin 2020 - 17 h 06 min
Ce steward sur la photo est très perspicace: il regarde par dessus son épaule pour contempler son avenir chez SAA…qui risque fort d’être effectivement derrière lui!
SKOL a commenté :
2 juin 2020 - 18 h 14 min
Ce gouffre à pognon mdr
A Quand a commenté :
2 juin 2020 - 19 h 44 min
A quand une compagnie Nationale Africaine a l’instar de feu Air Afrique, qui prendrait en compte les différences culturelles de chaque pays du continent ? Ça aurait du sens et permettrait de diminuer les risques et mutualiser les coûts, plutôt que chaque État ait sa propre compagnie et se fasse concurrence… ça relève de l’utopie mais offrirait un rayonnement à ce continent..
Jamais a commenté :
3 juin 2020 - 13 h 40 min
En voilà une idée..
une compagnie Africaine avec des chefs Français par exemple, créée avec la bénédiction de Paris.
Il y en avait une comme ça.. AirAfrique justement.. Pleine de bons copains, ça débordait de partout.. Mais quelle fête !!
Imaginez-vous tenir de pareils propos concernant l’Europe ? Non. Pourquoi continuer à prendre les Africains pour des sots ?
A quand remonte votre dernier voyage “chez ces gens là”?
Rayonnement ? Comme le Moulin Rouge ?
Où la création d'un nouveau merdier! a commenté :
3 juin 2020 - 18 h 30 min
” qui prendrait en compte les différences culturelles de chaque pays du continent”… Rien que cette phrase , ça me ferait fuir si j’étais investisseur… Un remake de Air Afrique, mais en pire, où chaque chef d’Etat local exige et ceci et cela, meme si c’est totalement anti-économique…car elles sont là, et pas ailleurs, les fameuses ” différences culturelles locales”!
East African Airways, ça vous rappelle quelque chose: une sorte de Air Afrique anglo-saxonne montée par quelques pays est-africains ex-sous domination anglaise: meme chose que RK: ça ne résiste pas aux “multiples pressions de ses amis” avec le temps…
La multi-citoyenneté, c’est un beau concept qui hélas ne résiste pas aux chocs des ego nationaux, ni aux turpitudes des volontés des nomenclatura locales fort nombreuses effectifs !
Non a commenté :
3 juin 2020 - 19 h 42 min
NDR vous êtes mal informé les affrètements ACMII que vous faites références c’est plutôt à cause du groundig des MAX que la RAM possède.
En tout cas la RAM qui a une trop grosse part de sa clientèle en connecting est celle qui a la flotte la plus surdomentionnée quelqu’un avait bien montré dans les commentaires que la part de marché de la RAM pour le marché français est en chute libre depuis quelques années contrairement à celle d’Air Algérie en augmentation et qui loue aussi en ACMII des 737 à Tassili en été
La faillite pend au nez de la RAM et de son marché en connecting surtout pas d’Air Algérie et de son marché des VFR qui eux vont vite prendre l’avion quand les vols seront ouvert.