La compagnie aérienne Fiji Airways, dont la reprise des vols internationaux a été reportée à la fin juin au plus tôt, a licencié 51% de son effectif – dont tous les pilotes expatriés et apparemment l’ensemble des 400 hôtesses de l’air et stewards. Pour les employés restant, une baisse de salaire permanente de 20% est annoncée.
Basée à l’aéroport de Nadi mais avec des opérations suspendues depuis mars pour cause de pandémie de Covid-19 (à l’exception de quelques vols intérieurs et de rapatriement) la compagnie nationale des îles Fidji a annoncé le 25 mai 2020 des mesures radicales : 718 employés, soit 51% des effectifs, ont été licenciés avec préavis minimum d’un mois (contre 15 jours normalement). Cela inclut les 79 pilotes expatriés, mais aussi huit membres étrangers de la direction ; seuls cinq directeurs expatriés, dont le CEO Andre Viljoen, conservent leur poste ; six Fidjiens « constituent désormais la majorité de l’équipe dirigeante », précise la compagnie aérienne dans un communiqué.
Pour les plus de 700 employés restant en poste, une baisse de salaire « permanente de 20% » est instauré à compter du 1er juin ; la plupart avaient accepté de réduire leurs revenus de 30% à 35% en avril et mai. « À court terme, le personnel retenu travaillera entre 2 et 5 jours par semaine et ne sera payé que pour les jours ou les heures réellement travaillés », souligne Fiji Airways, Connect Member de l’alliance Oneworld (49% de son capital est détenu par Qantas). Les employés seront autorisés à utiliser leurs jours de congé annuel « les jours non travaillés, afin de compléter leur revenu hebdomadaire ».
Ces mesures de réduction des effectifs entraîneront une réduction d’environ 50% des coûts salariaux de Fiji Airways, selon qui ces ajustements sont « nécessaires et inévitables » à mesure que la crise du COVID-19 perdure, entraînant la suspension des services internationaux réguliers et garantissant que la compagnie aérienne ne percevra « pratiquement aucun revenu au cours des prochains mois ». Fiji Airways négocie également avec ses prêteurs et loueurs d’avions des reports de paiement de prêt et de crédit-bail, et « organise le financement de la dette d’un certain nombre d’institutions financières ». Elle dispose de cinq Airbus A330-200, un A330-300, deux A350-900 livrés depuis novembre dernier et cinq Boeing 737 – deux -700, un -800 et deux MAX 8.
Selon le CEO Andre Viljoen, ces annonces « très difficiles » n’ont été décidées qu’après avoir « épuisé toutes les autres options ». « La triste réalité des suspensions de vol prolongées signifie que nous n’avons tout simplement pas de travail pour une grande partie de nos effectifs, aujourd’hui et dans un avenir prévisible. Nous n’avons pas d’autre choix que de mettre fin à l’emploi de personnel à qui nous ne pouvons pas fournir de travail, ce qui est une mesure regrettable mais vitale que nous devons prendre afin de protéger notre trésorerie et de préserver autant d’emplois que possible pour le personnel nécessaire pour fonctionner aujourd’hui ». La direction « a une responsabilité envers ses actionnaires et le peuple fidjien de veiller à ce que Fiji Airways survive à cette crise », a-t-il ajouté.
We understand that you are eager to know about your future flights. Thank you for your patience to date.
Access FAQ on our website ➡ https://t.co/rtDWIQaKX3 pic.twitter.com/RJeJIjdNLX— Fiji Airways✈️ (@FijiAirways) April 4, 2020
flydreamer a commenté :
28 mai 2020 - 16 h 00 min
Ce que je trouve déplorable dans cet article, c’est que FIJI Airways
annonce clairement la préférence nationale dans cette vague de licenciement. Honte à cette compagnie. La diversité dans une entreprise est une force et un atout précieux en affaires. Et ce qui a fait la réussite et le succès de certaines majors est justement d avoir intégré cette notion de diversité multiculturelle et multiethnique.Qu elle soit perçue comme bonne ou mauvaise, c est la mondialisation qui fait tourner les économies, pas le nationalisme.
tim a commenté :
28 mai 2020 - 16 h 13 min
en même temps c’est normal de favoriser le nationalisme…. c’est quand même la compagnie des Fidji à la base.
ALExxx a commenté :
28 mai 2020 - 16 h 46 min
Fiji Airways ce n’est pas Emirates…
Il n’y a même pas 1 million d’habitants, comment voulez vous faire un copier-coller de votre délire de diversité ?
il est normal de préférer les siens.
Shôgun a commenté :
28 mai 2020 - 18 h 50 min
Quel discours idéologique ridicule !
Fiji Airways est une compagnie des îles Fidji. Pourquoi devrait-elle fonctionner avec du personnel nicaraguayen ou congolais ?
Diversité a commenté :
28 mai 2020 - 18 h 51 min
Je suis d’accord avec vous sur le fond mais pas sur votre argumentation. Un plan de licenciement devrait se baser sur des critères autres que celui de la nationalité. ( ancienneté, qualification machine, dossier professionnel).
ALExxx a commenté :
29 mai 2020 - 10 h 06 min
Bien sûr que la compétence doit primer, mais si une compagnie doit faire un tri et ne garder que les compétents,cela veut dire qu’il y a donc des incompétents. (donc erreur de casting).
J’imagine mal qu’une compagnie garde (par exemple) un pilote qui ne serait pas compétent.
Il n’y a qu’en France où l’ordre des licenciements se fait selon l’ancienneté, l’age, et le nombre d’enfants. Et pas selon la compétence. Je l’ai vécu lors de licenciements en Cie aérienne.
reponse a commenté :
28 mai 2020 - 19 h 10 min
On peut aussi supposer que les étrangers coûtaient plus cher
Ricou a commenté :
28 mai 2020 - 17 h 33 min
Que va devenir le 737 MAX ? Il risque d’être retourné chez son loueur ?
flydreamer a commenté :
28 mai 2020 - 20 h 15 min
Allons Messieurs, détendez-vous.
@SHOGUN : voici ma réponse en humour avec ce lien …C’est cadeau !
https://youtu.be/2CVo3fZr4-o
Bonne soirée.
Shôgun a commenté :
29 mai 2020 - 16 h 26 min
J’adore Fernand Raynaud et ce sketch est l’un de mes préférés.
Donc merci pour ce petit moment de détente, même si elle est sans rapport avec la situation de Fiji Airways. ?
Pour redevenir un peu sérieux, Fiji Airways appartient à l’État des Fidji.
Un état est d’abord redevable auprès de ses nationaux.
Cela n’a rien à voir avec de la xénophobie.
J’ai vécu deux années de ma vie au Japon, il ne me serait jamais venu à l’esprit de revendiquer d’y être considéré comme un Japonais, avec tous les droits et avantages afférents. Au demeurant, une telle illusion aurait été vaine.
flydreamer a commenté :
29 mai 2020 - 17 h 38 min
@SHÔGUN : merci pour votre explication en évoquant votre expérience ( humaine et/ou professionnelle) au pays du soleil levant qui est tout à votre honneur.Et oui : on comprend mieux un pays et ses habitants lorsque l’on y vit en immersion .Pour ma part, je sais ce que je dis et je dis ce que je sais. Chapitre clos. Sayonara
Bsb a commenté :
28 mai 2020 - 20 h 53 min
Les Fidji sont bien plus petits que la France ,donc le contexte de crise n’est pas le même, l’impact de cette crise est bien plus violent pour un si petit pays vivant du tourisme que pour un grand pays comme la France qui a bien plus de moyens et peut compter sur le soutien de l’UE.
Donc il est logique pour un si petit pays pour limiter la casse sociale de vouloir préserver les emplois chez les autochtones en priorité.
De plus ,comme cela a été dit, les Fidjiens avaient déjà accepté des baisses de salaires de 20% ,rien ne dit que les étrangers eux avaient accepté de faire les mêmes sacrifices pour sauver la compagnie.
Il est donc logique que ceux qui avaient déjà accepté de faire des efforts soient gardés en priorité.
Blaireau a commenté :
29 mai 2020 - 7 h 32 min
Difficile d’être « logique » quand on ne sait rien…
Baser les critères de licenciements sur la nationalité me paraît quand même un peu moyen…