Stelios Haji-Ioannou, fondateur et premier actionnaire d’easyJet, n’est pas parvenu hier à évincer les dirigeants de la compagnie aérienne, lors d’une assemblée générale à distance portant sur un programme d’achat de 107 nouveaux avions qu’il conteste.

Depuis le début de la crise du coronavirus, la direction d’easyJet a pris un certain nombre de mesures pour réduire la flotte de la low cost -dont le report de de livraison de 24 avions-, tout en assurant disposer d’une trésorerie suffisante pour survivre à neuf mois d’arrêt des opérations. Mais Stelios Haji-Ioannou a jugé ce plan insuffisant et a demandé l’annulation d’une commande de 107 Airbus A320neo et A321neo d’un montant de 4,5 milliards de livres sterling (environ 5 milliards d’euros), jugée indispensable par les dirigeants de la compagnie pour qu’elle dispose d’une flotte compétitive lorsque la demande reprendra.

Stelios Haji-Ioannou, dont la famille détient 34% du capital d’easyJet, estime quant à lui que cette commande de 107 avions pourraient conduire la low cost britannique à la faillite pendant la phase aiguë de la crise du secteur aérien. Réclamant l’éviction de quatre des principaux dirigeants d’easyJet -le directeur général Johan Lundgren, le président John Barton, le directeur financier Andrew Findlay et un directeur non-exécutif indépendant, Andreas Bierwirth- il a provoqué une assemblée générale pour permettre aux actionnaires de se prononcer sur leur sort. Mais les résolutions soumises par Stelios Haji-Ioannou ont été rejetées hier par 58% des actionnaires.

EasyJet : Stelios Haji-Ioannou échoue à évincer les dirigeants 1 Air Journal

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