Air Canada a annoncé vendredi le licenciement de plus de la moitié de ses effectifs en raison de l’effondrement de son activité consécutif à la pandémie du coronavirus.
Air canada a décidé de réduire ses effectifs « de 50 à 60 % », soit au moins 19 000 personnes, a-t-elle fait savoir dans un communiqué. La première compagnie aérienne canadienne, qui compte environ 38 000 employés, discute avec les syndicats pour implémenter ce plan de réduction des effectifs, explique-t-elle. Selon la presse canadienne, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les membres d’équipages d’Air Canada, a réclamé que la compagnie aérienne demanderait aux employés de réduire leur temps de vol, de prendre des congés pour une durée maximale de deux ans ou de démissionner tout en conservant des privilèges de voyage.
La compagnie canadienne a réduit ses vols de 95 % en raison de la fermeture des frontières et des mesures de confinement. Elle a aussi décidé de retirer de sa flotte 79 avions -les Boeing 767, Airbus A319 et Embraer 190, ces derniers étant retirés du service immédiatement.
Elle a terminé le premier trimestre clos le 31 mars 2020 avec une perte d’exploitation de 433 millions de dollars canadiens, contre un bénéfice d’exploitation de 127 millions de dollars canadiens au premier trimestre de 2019 ; elle a enregistré une perte nette ajustée de 392 millions de dollars canadiens (256 millions d’euros).
TABARNAK a commenté :
17 mai 2020 - 8 h 58 min
Que font 19000 personnes qui se retrouvent au chômage?? C’est histoire de Covid c’est juste Crazy.
Sam a commenté :
17 mai 2020 - 9 h 30 min
Il faudrait à cette occasion se réjouir de vivre dans un pays où les salariés ne sont pas aussi facilement jetables que dans les pays anglo-saxons.
Ceux qui ne sont pas encore touchés par la crise économique qui vient vont bien sûr faire entendre leur opposition, mais il n’empêche que chez nous, il existe une solidarité nationale qu’il convient de saluer.
Peter a commenté :
17 mai 2020 - 11 h 24 min
Pour avoir vécu au Canada jusqu’à il y a 1 mois. Certes ils sont jetables mais le Canada a mis en place une énorme aide pour les personnes qui perdent leurs travail a cause du Covid-19.
2 500 $ par mois le temps que les choses reviennent a la normal.. et cela sans délais. Il y a pire comme situation. Même si c est pas une superbe situation pour eux non plus
realvision a commenté :
17 mai 2020 - 14 h 10 min
L’aide est valable jusqu’à août au plus. D’ici là, il est peu probable que les choses retournent à la normale.
Et puis, on ne peut nier que les anglo-saxons ont souvent recours au licenciement massif dès que l’entreprise va moins bien ou s’il y a un changement de stratégie.
Pour AC, il s’agit de faire pression pour obtenir plus d’aides et faire face aux déconvenues avec les Max, aussi source d’un casse-tête financier.
Je vois mal AC mettre plus de la moitié de son personnel sans réduire massivement la voilure, donc perdre des parts de marché durement acquises aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Ce qui voudrait dire, tout recommencer à zéro.
Même si AC est une compagnie privée, elle n’en demeure pas moins la compagnie nationale du pays et un outil marketing pour l’image du Canada.
Il est fort à parier que les Canadiens mettrons la main au portefeuille comme ils l’ont fait dans le passé pour la “sauver” une énième fois.
inukshuk a commenté :
17 mai 2020 - 14 h 24 min
@Sam: le Canada n’est pas les USA: certes ce sont des nords-américains de culture, mais (en particulier le Québec) ce sont des gens bien plus civilisés que leurs voisins du sud où la seule valeur humaine s’appelle $!
Sam a commenté :
17 mai 2020 - 14 h 42 min
C’est sûr que jeter à la rue la moitié de l’effectif d’une entreprise de la dimension d’Air Canada, c’est un comportement très civilisé.
Tabernacle a commenté :
18 mai 2020 - 9 h 05 min
Sinon c’est quoi votre solution ? Que la compagnie disparaisse dans quelques mois et 100% de l’effectif à la rue ?
Nom a commenté :
17 mai 2020 - 14 h 51 min
C’est sur sauf qu’on finance la solidarité avec de l’argent qu’on a pas. Notre système a effectivement le bénéfice de supporter les gens qui ont des coups durs (ça existe aussi dans les pays anglo saxons) mais le coût de la solidarité fait glisser notre pays petit à petit vers la pauvreté globale. Le message que j’ai retenu des gilets jaunes, c’est que même quand deux personnes travaillent au sein d’un couple, ils ont du mal à s’en sortir.
La France, malgré sa fantastique avance prise à la fin des 30 glorieuses, plonge dans une profonde léthargie.
Donc si on doit être solidaire dans la pauvreté, je ne me réjouis pas trop personnellement.
Sam a commenté :
17 mai 2020 - 17 h 40 min
Si c’est l’exemple de la Californie que vous souhaitez pour la France, je vous le laisse bien volontiers.
165 milliardaires ( 3éme rang mondial) et 20% de gens vivant dans la pauvreté ( un des taux les plus élevés des USA). Source: Le Monde de samedi soir.
Nom a commenté :
17 mai 2020 - 20 h 04 min
Non, je préfère qu’on soit tous à la limite de la pauvreté. Comme ça, au moins, on sera égaux. Surtout pas de milliardaires, quelle horreur!!!
Sam a commenté :
18 mai 2020 - 8 h 44 min
Je suis admiratif devant votre sens de la nuance !
Nom a commenté :
18 mai 2020 - 13 h 23 min
Apparement, vous ne comprenez pas l’ironie.
Qu’est-ce qui vous gène le plus en Californie? Qu’il y ait 165 milliardaires ou 20% de pauvreté? Un monde sans différence est utopique et a fait les preuves de son inefficacité. En France, on tire tout le monde vers le bas pour gommer les inégalités. Si ce n’est pas les riches qui vous ennuient, pourquoi citer l’exemple de la Californie qui est justement l’un des endroits où la plupart des pauvres du monde voudraient émigrer?
C’est l’un des territoires qui crée le plus d’emplois (merci les entreprises high tech, merci les riches). C’est sur que tout le monde au salaire médian, (à peine plus que le smig) ça le fait au niveau égalité dans la presse bobo
Il faut .. a commenté :
17 mai 2020 - 22 h 08 min
Se réjouir d’avoir un État très très protecteur, mais il ne faudra pas pleurer quand ce même État providentiel demandera en retour le financement de celui-ci… Et les gilets jaunes qui ont fait leur retour (incompréhension totale), parmi ces mêmes manifestants beaucoup ont bénéficié du dispositif gouvernemental, et vont manifeste contre ce même gouvernement…
Tous les secteurs appellent l,État au secours, des milliards débloqué mais au final, ce sont nos impôts qui vont augmenter, et il ne faudra pas pleurer plus tard car la facture sera salée…
Moi qui suis milliardaire! a commenté :
18 mai 2020 - 10 h 34 min
J’appelle aussi l’Etat au secours car d’abord mes milliards ne sont pour beaucoup que la valeur calculée des centaines de milliers d’actions que j’ai ici ou là et dont la valeur baisse pour cause de crise dans les entreprises, alors que je n’y suis pour rien ; et ensuite parce que si l’Etat me taxe-retaxe-surtaxe encore, je ne pourrai plus consommer inutilement à ma guise, et donc ainsi soutenir l’activité de centaines d’entreprises qui fabriquent ce que je gaspille et par le fait de milliers d’emplois que je soutiens indirectement.
Donc, au final, pour sauver l’emploi, il ne faut surtout pas augmenter les taxes sur des gens comme moi qui ne faisons de mal à personne et dont le train de vie est essentiel pour le maintien de certaines industries ( le luxe en particulier qui est une de nos richesses nationales avec grand savoir-faire reconnu et succès commerciaux, même à l’étranger ce qui aide aussi notre commerce extérieur et fait rentrer des devises!)
Greg a commenté :
17 mai 2020 - 21 h 55 min
Je peux parfaitement comprendre les réductions de personnel et de flotte en cette période, au sein des compagnies aériennes.
Mais bon, 50/60 % ça me paraît énorme, et disproportionné…
Y avait-il déjà un sureffectif avant la crise ? S’agirait-il d’un bluff pour négocier en meilleure position avec les syndicats ? Une stratégie pour réembaucher plus tard à des salaires inférieurs, ou externaliser ?
RETOUR AUX REALITES a commenté :
18 mai 2020 - 9 h 55 min
Il est certain que le manque de compétitivité de certaines compagnies, comme AF, est en grande partie lié à la masse salariale des navigants commerciaux et techniques. Sans forcément suivre totalement le chemin d’Air Canada, il est indéniable qu’Air France ne pourra pas se contenter de simples PDV, si avantageux soient-ils. S’il veut sauver son entreprise, Ben Smith doit avoir le courage de prononcer de licencier.
Jitensha a commenté :
18 mai 2020 - 20 h 29 min
On voit bien que vous ne vivez pas AF de l’intérieur: les personnels navigants ont déjà tous un temps de travail fortement réduit et donc de leur salaire.
OMNES a commenté :
19 mai 2020 - 7 h 02 min
Le fait pour AF de placer ses PN au MGA est une mesure qui ne pourra pas la sauver car la crise dans le domaine de l’aviation commerciale va durer encore de nombreuses années et la compagnie avait un déficit important de compétitivité avant la crise. D’autres compagnies, bien plus robustes, licencient au moins 30 % de leur personnel. AF, si elle ne veut pas disparaitre totalement, doit suivre cette voie.
Louis a commenté :
18 mai 2020 - 10 h 44 min
En Allemagne, les syndicats de pilotes de Lufthansa annoncent consentir à une baisse de 45% de leur salaire pendant 2 ans. Le temps que la compagnie redécolle.
Admirable ce sens de l’intelligence collective. Impensable chez Air France!
Kyle a commenté :
18 mai 2020 - 10 h 55 min
Le droit du travail canadien semble tout de meme assez liberal sans beaucoup de garantie pour les salaries.
Mais il est aussi vrai que le Canada possede plus “d’amortisseurs sociaux” que les Etats Unis.
Le soucis est que contrairement aux compagnies americaines, le marche interieur Canadien, si il est grand par sa taille geographique, n’est pas un important reservoir permettant de compenser la perte des vols longs courriers. D’autant plus que la mobilite interne est moins forte que dans d’autres pays.
Si Air Canada ouvre le bal, Westjet et Porter vont suivre, sans parler d’Air Transat qui a un trafic quasi exclusivement international. Outre les suppressions d’emplois dans les compagnies, il y aura beaucoup de suppressions d’emplois indirects et induits. Un mauvais signe pour l’economie canadienne.