Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) des Nations-Unies, la crise du coronavirus a provoqué une baisse de 22 % des arrivées de touristes internationaux au cours du premier trimestre 2020, et pourrait causer une chute jusqu’à 60%, voire même 80%, sur l’ensemble de l’année, si la pandémie perdure.
Concrètement, le tourisme international a déjà perdu 67 millions de voyageurs et environ 80 milliards de dollars pendant les trois premiers mois de l’année, en comparaison aux chiffres du secteur à la même période en 2019, selon l’OMT. Les régions les plus impactées sont l’Asie et le Pacifique avec une baisse de 33 millions d’arrivées (-35%) et l’Europe avec un recul de 22 millions d’arrivées (-19%).
Pire, le tourisme international reste toujours au point mort, 100% des destinations dans le monde imposant toujours des restrictions de voyage liées au coronavirus pour les touristes internationaux. Sur les 217 destinations dans le monde, 156 (72%) ont mis un terme complet au tourisme international selon l’OMT. Alors que dans 25% des destinations, des restrictions sont en place depuis au moins trois mois, dans 40% des destinations, des restrictions ont été introduites il y a au moins deux mois. Plus important encore, aucune destination n’a jusqu’à présent levé ou assoupli les restrictions de voyage.
L’OMT mise sur un tourisme national dans la période post-coronavirus : “la demande intérieure devrait se redresser plus rapidement que la demande internationale“. L’organisation onusienne s’attend à voir des signes de reprise au dernier trimestre 2020, mais surtout en 2021. Sur la base des crises précédentes (SARS, guerre d’Irak, 11 septembre, etc.), les voyages de loisirs, et en particulier ceux effectués pour rendre visite à des amis et des parents, devraient reprendre plus rapidement que les voyages d’affaires.
Les faisceaux concernant la reprise des voyages internationaux sont plus positifs en Afrique et au Moyen-Orient, la majorité des experts de l’OMT prévoyant une reprise en 2020. Les experts des Amériques sont les moins optimistes et les moins enclins à croire à une reprise en 2020, tandis qu’en Europe et en Asie, les perspectives sont mitigées, la moitié des experts prévoyant une reprise au cours de cette année.
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