Pour la première fois depuis dix jours, un avion de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui a décollé mardi de l’aéroport de Papeete en direction de Paris, rapatriant vers la métropole quelque 180 touristes coincés dans l’archipel par la pandémie de coronavirus.
Ayant remporté un appel d’offre pour proposer une rotation tous les dix jours pendant deux mois entre la Polynésie et la métropole, Air Tahiti Nui a déployé le 7 avril 2020 un Boeing 787-9 Dreamliner de Papeete-Faa’a entre sa base à Papeete-Faa’a et l’aéroport de Paris-CDG, avec retour via Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Ce premier décollage depuis la suspension des vols le 28 mars lui permet « d’assurer des évacuations sanitaires, rapatrier les non-résidents bloqués à Tahiti et acheminer du fret » selon les termes de l’appel d’offre. En l’occurrence selon Radio1, environ 180 passagers dont quatre « qui attendaient une évacuation sanitaire vers la Métropole, accompagnés d’un médecin et un infirmier qui feront l’aller-retour ». La vaste majorité sont des touristes métropolitains, mais des Finlandais, Allemands, Anglais et « quelques Polynésiens résidant en Europe » ont également pris place à bord du Dreamliner. Qui volera donc en direct vers Paris, comme lors du vol record effectué le 15 mars dernier – le plus long vol domestique de l’histoire de l’aviation. Le PDG Michel Monvoisin explique cependant qu’il n’est « pas question de pérenniser ces vols directs », qui sont limités en chargement.
ATN précise dans un communiqué que le cahier des charges prévoit des rotations programmées selon une fréquence de 10 jours « ajustable en fonction des urgences ». Le Haut-Commissariat précise également qu’au retour, « la priorité sera dans un premier temps donnée au transport de fret médical, d’équipements de santé et de produits pharmaceutiques ». Dans ces conditions, Air Tahiti Nui tient à préciser qu’elle n’est pas libre de proposer ces vols à la vente publique considérant les restrictions toujours en cours en matière de déplacement des passagers aériens entre la métropole et la Polynésie (trafic commercial aérien est strictement réservé aux déplacements suivants : motif impérieux d’ordre personnel ou familial ; motif de santé relevant de l’urgence ; motif professionnel ne pouvant être différé). La compagnie invite donc les voyageurs déjà détenteurs d’un billet ou souhaitant acheter un billet à se rapprocher du Haut-Commissariat afin de se faire connaitre et vérifier leur éligibilité. Le formulaire de demande mis à disposition par l’Etat reste disponible en téléchargement sur son site au lien suivant. Selon Radio1, une vingtaine de touristes n’ont pas pu embarquer dans l’avion faute de place, et devront attendre le prochain vol de continuité territoriale pour rejoindre Paris.
Les voyageurs non détenteurs d’un billet seront invités à acheter leur titre de transport auprès d’Air Tahiti Nui et l’ensemble des voyageurs devront produire les pièces justificatives à leur enregistrement. La compagnie précise que les voyageurs ne pouvant justifier d’un billet d’avion ATN et d’une autorisation de voyage confirmée par le Haut-Commissariat se verront refuser l’embarquement. Air Tahiti Nui « remercie l’ensemble des voyageurs concernés par ces restrictions de leur compréhension et remercie l’Etat de sa confiance ».
Les Polynésiens qui attendent leur rapatriement vers Tahiti devront rester en métropole, la priorité étant donnée sur le vol retour au transport de fret médical, d’équipements de santé et de produits pharmaceutiques. S’y ajoute aussi, « à hauteur de 25 tonnes pour chaque vol », du matériel nécessaire au fonctionnement du réseau électrique, de l’armée, des administrations et des transports intérieurs.
jeje a commenté :
8 avril 2020 - 7 h 50 min
Ils en laissent 20 sur le carreau faute de place !!!! 180 a bord + 4 sanitaire pour un appareil qui peut transporter 294 paxs
logique! a commenté :
8 avril 2020 - 8 h 32 min
4 sanitaires, cela signifie 4 civières forcément car si ces cas n’étaient pas importants ils ne seraient pas transférés en avion. Une seule civière immobilise 3 blocs de sièges, coté hublots ( c’est là qu’elles sont règlementairement installées) soit 6 ou 9 sièges par civière ( selon la nature du bloc siège ) donc au total déjà 24 ou 36 sièges…plus ceux pour les accompagnants médicaux (médecins et/ou infirmiers selon les cas).
De plus, ce sont des vols organisés par l’Etat pour parer aux besoins primaires les plus essentiels: les besoins en matériels médicaux à destination de Tahiti peuvent à bon escient paraitre bien plus essentiels que de ramener 20 personnes en plus.
Enfin, dans le sens Tahiti-France la mise en place d’un vol direct sans escale aux USA/Canada ( ce qui est une bonne chose eu égard aux restrictions imposées par ces pays) implique une limitation de charge qui impact le nombre de sièges disponibles au total… Faire passer le vol par les Antilles dans ce sens correspond à un allongement total et des augmentations de co^puts globaux sans rapport avec l’avantage de ramener 20 personnes déplus. L’arret aux Antilles dans le sens retour vers Papeete se justifie uniquement pour l’aspect essentiel de la nature de la cargaison fret pour la Polynésie, fret end grande partie medical ou paramedical.
Nico a commenté :
8 avril 2020 - 8 h 35 min
@Jeje
C’est normal! En relisant l’article, il est indiqué qu’il s’agit d’un vol direct vers Paris. Il y a donc une très forte restriction de charge. Si en plus, il y a du fret, on peut comprendre que le nombre de places disponibles soit très limité.
Filoustyle a commenté :
8 avril 2020 - 8 h 49 min
@jeje
Ce vol est un vol direct Tahiti-Paris de 19h à cause des escales américaines fermées d’où la suppression de l’escale traditionnelle à los angeles.
Pour pouvoir effectuer ce vol sans escale l’avion ne peut emporter sa charge maximale donc la diminution du nombre de passagers à bord.
Mais à l’avenir une escale est prévu à pointe à pitre.
comet4 a commenté :
8 avril 2020 - 13 h 07 min
Le 787 a un rayon d’action exceptionnel mais avec une charge offerte limitée.
Alex95 a commenté :
8 avril 2020 - 9 h 04 min
Sachant que le confinement date de 3 semaines, que le dernier vol avait eu lieu le 28 Mars, est-ce que par hasard certains n’auraient pas décidé de se la couler douce un peu plus longtemps à Tahiti, mais vu que le confinement dure, ils sont finalement coincés la bas ?
Sam a commenté :
8 avril 2020 - 9 h 27 min
Se la couler douce ! Non seulement votre remarque est insultante, mais elle est en plus inexacte. Si vous appelez « se la couler douce » être dans une chambre d’hôtel, loin de sa famille, sans pouvoir sortir ne serait-ce que pour aller à la piscine, tout en payant le prix fort et sans savoir combien de temps cela va durer, je crois que nous n’avons pas la même définition de l’expression « se la couler douce ».
Tix a commenté :
8 avril 2020 - 10 h 46 min
Je dois partir a tahiti fin mai, je crois que je suis chocolat
loracle a commenté :
8 avril 2020 - 11 h 57 min
Je pense que tout le monde peut faire une croix à tout projet de vacances (hors de france) en 2020.
Nous aurons peut être la possibilité de nous déplacer dans nos territoires d’outre mer, mais je pense que des déplacements à l’étranger, vont etre ultra compliqué.
Le secteur aérien ne s’attend à une reprise qu’à partir de 2021 voir 2022 et un retour à une activité normale (Identique à 2019) que d’ici 4/5 ans…
La crise sanitaire va avoir un impact désastreux pour le tourisme mondial. Seul les pays ayant une culture de vacances pourra faire remonter son secteur touristique…
Les européens partiront dans leur pays de résidence. Mais je ne suis pas sur que le secteur touristique des pays comme le Maroc, la Tunisie etc vont arriver à survivre à cette crise, qui est bien au delà des attentats… pire qu’une guerre
Vince a commenté :
8 avril 2020 - 14 h 51 min
Pour information si vous regardez en ce moment sur Flightradar24 il y a un vol direct entre Papeete et Paris sans escale par air Tahiti nui
GREFF a commenté :
8 avril 2020 - 18 h 49 min
Ce qui veut dire qu’à l’avenir, avec ces pays escales dont l’ouverture et la fermeture de leurs transits seront de plus en plus à géométrie variable et au jour le jour, les seuls appareils long-courriers qui vont s’en sortir (bimoteurs comme quadrimoteurs) et ne pas finir à la ferraille seront les ULR (A320/A350 hypothétiquement A380) qui peuvent voler à pleine charge sur tout leur parcours initial de 16.000 km d’un seul trait. Bien vu Airbus ! Dommage que ce soit le 777-9 (à l’avenir lugubre) qui ait été privilégié par Boeing plutôt que le 777-8 (développement gelé), à moins qu’une version XLR du 787 sorte au plus vite pour essayer de rattraper cette erreur monumentale déjà identifiée lors de l’appel d’offre du projet Sunrise de Qantas. L’arithmétique de haut vol de Air Tahiti Nui n’est quand même pas un exemple à suivre hors situation extrême.
Just Biou a commenté :
9 avril 2020 - 17 h 24 min
Je suggère d’être précis dans le vocabulaire. Tous les vols entre Paris et Tahiti sont des vols directs, par exemple PAR/LAX/PPT tout comme PAR/PTP/PPT, car il n’y pas de changement d’avion à l’escale intermédiaire.
Les deux vols exceptionnels d’Air Tahiti Nui, Papeete/Paris, sont aussi des vols directs mais ils ont, en plus, la caractéristique d’être non-stop.
L’usage est de les appeler des vols non-stop pour bien les différencier.
Pour un vol aussi long il faut décoller avec une quantité énorme de kérosène ce qui oblige à réduire sensiblement la charge marchande, essentiellement le nombre de passagers. Les opérations et le PNT travaillent quasiment sans la moindre marge.
Sauf circonstances exceptionnelles, peut-on être rentable avec une cabine à moitié vide ? Peut-être, en n’ayant que des passagers plein tarif. Plus facile à dire qu’à trouver.
Par ailleurs, ce qui est jouable dans un sens grâce aux vents dominants ne l’est pas forcément dans l’autre sens.
Cessez de fantasmer, surtout sur une route essentiellement touristique avec des tarifs bas et peu de plein-tarifs.
Tahitianlover a commenté :
10 avril 2020 - 5 h 49 min
Vous avez raison.
Le Big Boss Air Tahiti nui l’explique ainsi :
– ces vols sont et seront réalisés au profit de l’état (continuité territoriale)
– ATN commercialise les places (dans les 800 €/personne aller simple ppt/cdg)
– l’état ne prend en charge que le manque à gagner pour ATN.
– places limitées en raison de la masse maxi au décollage mais aussi en raison de l’espacement l’obligatoire entre les passagers à bord.
– vol impossible à faire en exploitation normale pour deux raisons :
1°) pas possible de vendre tous les sièges, l’avion serait trop lourd pour aller jusque Paris.
2°) météo favorable à l’aller (vent arrière) donc défavorable au retour direct.
ATN estime que le prix serai alors de 2 voir 3 fois le montant actuel, avec malgré tout un stop carburant sur le vol retour. Qui accepterai cela juste pour gagner quelques heures à l’aller ?
(Le vol d’hier à été réalisé en 16h25 avec 4 PNT, au lieu des 22 ou 23h avec le stop à Los Angeles)
– enfin ATN ne souhaite surtout pas se priver de toucher le sol américain qui est le premier marché émetteur pour le tourisme Polynésien ! Je vous rappelle que c’est une compagnie « publique » car le gouvernement local en est l’actionnaire majoritaire et cette compagnie a été créée sous la présidence de Gaston Flosse pour justement développer le tourisme, première ressource économique de notre petit Pays.