Airbus envisage de réduire drastiquement la production de ses monocouloirs de la famille A320 en raison des problèmes d’approvisionnement et de livraison dus à la crise du nouveau coronavirus, rapporte l’agence reuters, citant des sources proches du dossier.
L’avionneur européen pourrait devoir réduire de moitié sa production mensuelle des différents types d’A320, qui s’établit actuellement à 60 appareils, pendant un ou deux trimestres afin d’éviter une surabondance d’avions non livrés. Les fournisseurs ont été invités à réduire de 40% les livraisons de composants afin de parvenir à un taux d’approvisionnement compatible avec la production de 36 appareils par mois à court terme, a précisé l’une des sources.
Sans démentir l’information, Airbus a déclaré hier dans un communiqué qu’il “suivait de très près l’évolution de la situation liée au Covid-19 à travers le monde et qu’il est en discussion permanente avec ses clients, fournisseurs et partenaires institutionnels. Airbus mène actuellement le processus d’analyse des conséquences de la pandémie sur son activité et les mesures potentielles d’atténuation qui pourraient être mises en place“.
“Le groupe ne fournira pas d’autres commentaires à ce stade”, peut-on lire dans le communiqué. Selon l’agence Reuters, une décision définitive devrait être prise avant l’assemblée générale des actionnaires prévue mi-avril.
krobar88 a commenté :
4 avril 2020 - 11 h 27 min
Intérêt de rendre public ces chiffres limité, sauf si on veut calmer les ardeurs des compagnies pressées de revoir le tarif des appareils restent à livrer…
michael tolini a commenté :
4 avril 2020 - 18 h 38 min
Le plus grand interet d’un avion neuf par rapport a un appareil de plus de 10 ans d’age est l’economie substancielle de carburant 20% en moyenne), Avec un barril a $65, c’est pertinent. Aujourd’hui le barril est autour de $17 et avec la recession annoncee ca risque de durer. Les compagnies aurant le choix de payer un surcout de carburant (en volume) sur des modeles anciens et partiellement ou totalement amortis ou payer des loyers/credits exhorbitants pour des appareils neufs, fussent-ils plus economiques. Sans comter que la demande va mettre du temps a retrouver les niveaux de 2019. Airbus et Boeing vont souffrir, Boeing peut etre plus avec son fer a repasser volant.
P40A a commenté :
5 avril 2020 - 0 h 53 min
Vous annoncez 2 choses fausses :
1) le baril est actuellement à 34$ et non à 17$, soit le double de ce que vous annoncez. De plus, il n’est pas passé à 17$ depuis des années, je ne vois pas d’où vous tirez vos infos.
2) Même à 34$, les pays producteurs sont perdants ou flat sur ce niveau de prix compte tenu des coûts d’extraction. Si les prix sont aussi bas, c’est surtout dû à la guerre commerciale que se mènes l’AS et la Russie, amplifiée par la crise Covid-19. Cette double crise ne durera pas plus de quelques mois (pour la part crise économique du problème j’entends). En revanche, un avion ne s’achète pas en fonction du baril au jour de la décision, mais au prix ESTIME du baril au cours de l’exploitation prévue de l’appareil. Dans le cas d’un MC, on parle de 20 ans mini. Pensez-vous que le baril restera à ce niveau aussi longtemps ?
Voilà pourquoi les compagnies acheteuses d’avions vont se tourner vers des A320neo même si le prix des ceo de seconde main sont à prix massacrés.
La véritable question qu’il faut se poser en revanche, est la suivante : quelle sera la demande des passagers post crise ? Ce sera le nerf de la guerre.
Des compagnies peuvent faire faillite ; mais à demande pax iso, et la nature ayant horreur du vide, d’autres compagnies reprendront les créneaux laissés vacants.
Seule une baisse de la demande côté pax pourra entrainer une baisse des besoins en avions neufs à moyen/long terme.
Demande passagers post-covid a commenté :
5 avril 2020 - 8 h 50 min
Sans aucun moyen d’infirmer ou de confirmer ,je ne perçois pas très bien pourquoi la demande de déplacements devrait être fondamentalement différente entre l’avant-covid et l’après-covid…je ne vois pas très bien pourquoi les gens auraient moins envie ou besoin de se déplacer après.
La question est plutôt de savoir à quelle vitesse la demande post-covid rejoindra le niveau de ce qu’elle était avant…Bien sûr, il va y avoir une crise financière des Etats, une probable crise économique quelques mois…ce qui pour beaucoup de gens signifiera baisse des revenus et donc moindre pouvoir d’achat, ce qui affectera certains postes dans un budget familial, dont peut être celui des vacances et des déplacements associés…Mais cela passera. Bien sûr, aux premières vacances on choisira d’aller voir la famille que l’on n’aura pas pu voir depuis longtemps et que l’on aura eu trop peur de perdre dans cette crise covid…mais la fois d’après on reprendra nos habitudes… Bien sûr, le télé-travail et les videos-conf. auront peut être un peu modifié les habitudes professionnelles et il en restera peut être un peu quelque chose qui se traduira par une très relative baisse du besoin de voyage d’affaire: mais cette tendance était à l’oeuvre depuis longtemps et est arrivée relativement à son terme: il faut bien toujours un minimum de contacts humains entre entreprises…
Mais , et c’est je crois la tendance lourde de l’humanité en marche, on n’a jamais vu les gens choisir de revenir à des styles de vie et pratiques antérieurs à ce qu’ils ont connu, et dans tous les domaines , mis à part la petite partie de la population adepte du rétroviseur-avant-c’était-mieux…ce groupuscule constant de moyenne d’âge 25/35 ans dont les membres se remplacent au fur et à mesure qu’ils prennent de l’âge!
Alors on cherchera des réponses techniques alternatives pour pouvoir faire la même chose qu’avant en respectant plus la planète..amis on voudra surtout d’abord pouvoir faire comme avant…
Paolo a commenté :
5 avril 2020 - 14 h 03 min
Plutôt d’accord avec vous.
Pourquoi les gens changeraient fondamentalement leurs habitudes après? Sauf peut être à la marge et pour un temps donné
Alek a commenté :
5 avril 2020 - 2 h 52 min
Vision à court terme, un avion plus économe même avec un pétrole bas apporte une meilleure rentabilité à la compagnie.