Face à la pandémie de Covid-19, les compagnies aériennes Emirates Airlines et Etihad Airways annoncent la suspension à parti de mercredi de la quasi-totalité de leurs vols, tandis que Turkish Airlines ferme de son côté son secteur international à l’exception de cinq destinations – dont aucune en Europe.
Les Emirats Arabes Unis ont annoncé l’arrêt de tous les vols internationaux à partir du 25 mars 2020 et pour deux semaines. Alors qu’elle avait déjà décidé de suspendre 111 de ses 159 destinations au départ de Dubaï à compter de ce lundi matin (dont Paris), Emirates Airlines a annoncé hier soir la suspension d’ici mercredi de « la plupart » de ses vols passagers, sans plus de précision – les vols cargo restant opérés. Ses avions doivent encore décoller (si possible) vers le Royaume-Uni, la Suisse, Hong Kong, la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines, le Japon, Singapour, l’Australie, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, les États-Unis et le Canada. La compagnie explique avoir eu pour objectif de maintenir les vols « aussi longtemps que possible pour aider les voyageurs à rentrer chez eux dans un nombre croissant d’interdictions de voyager, de restrictions et de fermetures de pays à travers le monde ». Elle continuera de maintenir des liaisons internationales « essentielles » de fret aérien pour les économies et les communautés, déployant sa flotte de 777 cargos pour le transport de biens essentiels, y compris des fournitures médicales à travers le monde.
Parmi les mesures de « maitrise des couts » annoncés hier par le groupe Emirates figure un encouragement aux employés à « prendre des congés payés ou non payés en raison de la capacité de vol réduite », et une réduction du salaire de base pour la majorité des salariés du groupe « pendant trois mois, allant de 25% à 50%. Les employés continueront de recevoir leurs autres indemnités pendant cette période. Les employés subalternes seront exemptés de la réduction du salaire de base ». Les présidents d’Emirates et de dnata – Sir Tim Clark et Gary Chapman – subiront une réduction du salaire de base de 100% pendant trois mois.
Cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, président-directeur général d’Emirates Group a déclaré dans un communiqué : « Le monde est littéralement entré en quarantaine en raison de l’épidémie de COVID-19. Il s’agit d’une situation de crise sans précédent en termes d’ampleur et d’échelle: géographiquement, mais aussi d’un point de vue sanitaire, social et économique. Jusqu’en janvier 2020, le groupe Emirates s’en sortait bien par rapport à nos objectifs de l’exercice en cours. Mais COVID-19 a entrainé tout cela à un arrêt soudain et douloureux au cours des 6 dernières semaines ».
We will continue to watch the situation closely, and will reinstate our temporarily suspended passenger services, as soon as feasible. These are unprecedented times for the airline & travel industry, but we will get through it with your support. https://t.co/x7Y9XUOaAW 5/5 pic.twitter.com/Eh8QFBEY2Y
— Emirates (@emirates) March 22, 2020
A Abou Dhabi, la compagnie nationale émiratie Etihad Airways n’a pas immédiatement réagi à l’annonce de son gouvernement, mais devait aussi profiter des deux prochains jours pour tenter de transporter le plus de passagers possibles. Elle avait déjà suspendu plus de la moitié de ses routes ; sa dernière annonce concerne les vols pour Pékin, qui font désormais escale à Xi’an pour que les passagers soient testés. Le CEO du groupe Tony Douglas expliquait hier dans The National que des diminutions de coûts sont également envisagées ; plus de 2500 employés auraient déjà accepté de partir en congé sans solde.
A Istanbul, la compagnie nationale Turkish Airlines a annoncé pour le 27 mars l’arrêt quasi-total de son programme international, et ce jusqu’au 17 avril (ses vols vers 68 pays étaient déjà suspendus). Seules cinq routes restent ouvertes durant la période, vers New York et Washington aux Etats-Unis, Hong Kong, Moscou en Russie et Addis Abeba en Ethiopie. Au total, la compagnie a réduit de 85% ses capacités.
Ceux qui ont acheté des billets avant le 20 mars pourront changer les billets jusqu’à la fin de l’année, a expliqué le président Ilker Ayci, ajoutant qu’aucun frais supplémentaire ne sera facturé pour les changements de billets. La compagnie accordera un bonus de 15% à ceux qui reportent leurs vols au lieu de les annuler, et 1000 miles bonus seront accordés pour chaque 10 euros du prix du billet d’avion reporté et non annulé.
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