Un nouveau préavis de grève a été déposé pour jeudi par un syndicat de contrôleurs aériens, dans le cadre du projet de réforme des retraites. Celui des pilotes d’Air France HOP prévu le lendemain a été reporté au 24, afin de permettre la poursuite des négociations sur leur intégration.
Comme lors des précédents appels de l’intersyndicale à manifester contre la réforme des retraites, l’USAC-CGT appelle les employés de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) à faire grève le jeudi 20 février 2020 « ainsi que les nuits en amont et en aval ». Les dernières grèves, dont celle du 6 février, ont eu un impact limité sur le trafic, mais lors des mouvements du 9 janvier et de décembre dernier, des centaines de vols avaient été annulés. La DGAC avait alors demandé aux compagnies aériennes de supprimer entre 20% et 25% des vols jusque dans sept aéroports de métropole, la traversée de l’espace aérien français étant également perturbée.
Deuxième syndicat chez les contrôleurs aériens et premier à la DGAC tous personnels confondus, l’USAC-CGT avait prévenu qu’il lancera des appels à la grève contre le projet de réforme des retraites à chaque appel à manifester de l’intersyndicale.
Chez les pilotes de la compagnie régionale HOP, le préavis de grève de 144 heures étalée sur 12 jours, annoncé en janvier et qui devait débuter vendredi dernier, est de nouveau reporté : selon des sources syndicales citées par TourMag, le préavis est repoussé au lundi 24 février « pour permettre aux négociations d’avancer ». Un texte a été proposé par la direction « et sera soumis aux responsables syndicaux lors d’un conseil du SNPL » aujourd’hui, la « décision de poursuivre la grève ou non » devant être prise dans la foulée. Toute grève devrait entrainer des retards et annulations de vols opérés par HOP sur les liaisons intérieures ou régionales d’Air France.
Le SNPL réclame des augmentations de salaires mais aussi l’intégration des pilotes de la filiale chez la compagnie mère Air France pour qu’ils bénéficient des mêmes conditions de travail et de rémunération. « En l’absence de satisfaction de nos revendications, à savoir l’amélioration substantielle du contrat social des PNT de Hop, ainsi que l’amélioration substantielle de la phase pérenne pour les volontaires au départ chez AF, les pilotes de Hop sont appelés à cesser le travail », écrivait-il en janvier dernier.
Le Groupe Air France avait annoncé en juin 2019 une réduction de 15% de l’offre sur le réseau intérieur d’ici la fin 2021, le passage sous code AF au lieu de A5 de tous les vols de la filiale régionale et la réduction de sa flotte à 51 avions, avec une sortie de flotte de tous ses ATR d’ici 2020 (le dernier vol a eu lieu au début du mois). Même s’ils savent désormais que les lignes de HOP ne seront pas reprises par la low cost Transavia, les pilotes du SNPL avaient dès le début de l’année dernière affiché comme principale revendication la réintégration dans Air France.
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