Airbus a annoncé la fermeture de sa ligne d’assemblage de monocouloirs de Tianjin dans le nord-est de la Chine pour une durée indéterminée, en raison de l’épidémie du coronavirus 2019-nCoV dont le bilan dépasse désormais les 500 morts.
Dans un communiqué du 5 février 2020, l’avionneur européen explique qu’il « suit de près l’évolution de la situation des coronavirus et suit les conseils aux voyageurs de l’Organisation mondiale de la santé qui affectent Airbus dans le monde ». La société « informe régulièrement le personnel de la situation et des précautions nécessaires à prendre », et Airbus Chine « respecte les exigences du gouvernement chinois pour que le personnel travaille à domicile » et utilise l’informatique « afin que les employés de tous les sites, y compris Tianjin, n’aient pas besoin de se rendre au travail dans la mesure du possible ». En ce qui concerne l’impact sur les entreprises, les restrictions imposées aux voyages intérieurs et internationaux en Chine « posent des problèmes logistiques » ; la FAL de Tianjin, inaugurée en 2008 et où travaillent environ 500 personnes, est donc fermée.
Le Centre d’Aménagement Commercial et de Livraison (C&DC – Completion and Delivery Centre) pour gros-porteurs d’Airbus à Tianjin, jusque là dédié à la famille A330 et qui pourra recevoir l’A350XWB à partir du second semestre 2020, est lui aussi concerné.
Airbus dit évaluer en permanence la situation et « surveille les effets potentiels sur la production et les livraisons, et tentera de les atténuer via des plans alternatifs si nécessaire ». Plus d’informations seront communiquées « à mesure que la situation évolue ».
Cette décision est la première répercussion dans l’industrie aéronautique de l’épidémie du nouveau coronavirus, et intervient alors qu’Airbus prévoyait d’augmenter la cadence de production de ses monocouloirs qui sont également assemblés à Toulouse en France, Hambourg en Allemagne et Mobile aux Etats-Unis. La valeur totale de la coopération industrielle entre Airbus et l’industrie aéronautique chinoise (notamment AVIC) avait atteint 900 millions de dollars en 2018.
Airbid a commenté :
6 février 2020 - 8 h 51 min
Monter des avions à domicile, ça va pas être facile !
Okice54 a commenté :
6 février 2020 - 9 h 17 min
Excellente décision :
Je ne vois pas où est le problème d’emporter dans son sac à dos, 2-3 bouts de fuselage, 4-6 moteurs, 4-6 ailes, etc. à assembler dans son salon 😉
Tim a commenté :
6 février 2020 - 9 h 22 min
On craignait la pénurie d’avion à cause de l’arrêt du 737max, mais maintenant c’est plutôt la pénurie de passagers, sans parler de l’état de l’aviation civile mondiale, commandes annulées en masse, usines qui ferment, Bombardier et Boeing en voie de démentèlement, compagnies qui font faillite ect ect…
Bencello a commenté :
6 février 2020 - 9 h 39 min
De là à penser que le Coronavirus est un complot de Boeing pour ralentir autant que possible Airbus dans sa course à la production…;)
Safran a également fermé certaines de ses usines.
L’A220, dont le fuselage est fabriqué en Chine risque également d’être touché.
Boeing, moins exposé en sous-traitance et en assemblage, devrait être moins impacté, au moins directement.
Au global, l’économie mondiale, dont la chine pèse 15% est forcément impactée et l’aéronautique, fortement mondialisée, en premier lieu.
Jean timmant a commenté :
6 février 2020 - 10 h 36 min
Rien de tel qu’un peu d’adrénaline au creux de l’hiver..
Le catastrophisme est bon vendeur..Et apparemment ça prend bien..
Au delà du problème humain, apparaît la priorité du PCC: flicage au lieu de santé..Pas nouveau, mais la panique montre l’ampleur des lacunes et manquements. À la communiste totalitaire: rien de nouveau.
Aucun doute qu’un nouveau tour de vis aura lieu dès que possible. Hélas.
Comme d’habitude, les Occidentaux replets, ne regardent que leur garde-manger.
L’impact de cette crise sera formidable.
D’abord, on déstocke: financièrement ça fait du bien. Et ça relancera la production dès la crise passée.
Ça permettra de recadrer les politiques de sous-traitance vers la Chine qui redevient un pays à risque, même si on ne le dit pas.
L’Occident ne prendra pas le risque d’ attendre la fin d’un rhume pour acheter le dernier téléphone ..
Le prix des mat.premières baisse faute de demande ? Idem, déstockage, et bye bye aux spéculateurs ( métaux rares, métaux, pétrole ..) On évite ainsi l’éclatement des bulles spéculatives.
Tourisme à la traîne? L’hiver n’est pas la haute saison ds l’hémisphère Nord et les Chinois ne skient pas encore en nombre.
Cette crise est une immense baffe entre pays « émergents » au profit des pays riches et proprets.
Moins d’Airbus ? Les parkings sont pleins, et on évitera une surchauffe du secteur.
Aucune commande annulée.
L’info en boucle serine beaucoup d’âneries, rarement des analyses.
Faire peur est un art
poseidon a commenté :
6 février 2020 - 10 h 57 min
faur pas exagerer la ligne d’assemblage airbus en chine sert surtout à alimenter le marché chinois;
vuque l’activité eco est ralentie en chine en ce moment..
pas la peine de fabriquer des avions pour les stocker sur des parkings..
et bien sur pas la peine de payer les ouvriers..
on peut penser effectivement.
qi’ils vont faire comme pour cathay pacific..
donner du congé sans solde.
sinon une bonne claque pour l’occident.
qui a fait devenir la chine l’usine du monde..
ya 3 mois de stock à tout casser dans l’industrie auto par exemple..
faudrait pas que le coronavirus dure trop longtemps..
en attendant les relocalisations d’usine en europe s’impose..
en effet mettre tous ses oeufs dans le panier chinois c’est dangereux ..
c’est comme pour l’énergie..
le nucléaire français c’est l’indépendance de la france..
kebir 29 a commenté :
6 février 2020 - 11 h 21 min
Nous importons 100% de l’uranium !!!
Jean timmant a commenté :
6 février 2020 - 12 h 08 min
@kebir29
Oui, mais pas de Chine..
L’importation des trucs sensibles, on la protège avec des contrats croisés, plusieurs pays etc.. avec un amical et strict contrôle pour s’assurer que tout va bien, et qu’un rhume ou la faillite d’un dictateur n’empêche pas la France de dormir.