La compagnie aérienne low cost Ryanair prévient de nouveau que les retards de livraisons de Boeing 737 MAX pourraient entrainer des fermetures de bases et des pertes d’emploi dans le personnel navigant. Au sol, elle s’est associée à Rentalcars.com, le premier service de location de voitures en ligne.
Dans un mémo interne du 27 janvier 2020 vu par The Guardian, la spécialiste irlandaise du vol pas cher avertit ses pilotes, hôtesses de l’air et stewards qu’elle pourrait fermer des bases et supprimer des emplois, après un nouveau report de la date de livraison des 737 MAX : Ryanair explique que « ne prenant pas livraison de nouveaux avions durant les mois de juin, juillet et aout », les premiers monocouloirs remotorisés ne rejoindront pas sa flotte avant septembre ou octobre. Elle espérait encore il y a deux mois disposer durant la saison estivale d’une dizaine des 135 737 MAX 8-200 attendus (version densifiée du MAX 8, qui accueillera 197 passagers contre 189 dans ses 737-800 et devrait nécessiter une certification de type séparée). Mais en décembre, elle évoquait « peut-être 10, peut-être zéro, peut-être 15 » MAX livrés, le CEO Michael O’Leary ayant ensuite évoqué des premières livraisons en octobre.
La note indique que l’équipe commerciale rédigera « des plans de suppression d’emplois au cours de la semaine à venir », et que le personnel sera informé au cours de la première ou de la deuxième semaine de février. Ryanair a refusé de fournir au quotidien des détails sur le nombre ou le lieu des licenciements. Eddie Wilson rappelle dans le mémo que l’horaire d’été actuel reposait sur la livraison des 10 avions ; il s’est « excusé pour l’incertitude », et a précisé que la compagnie aérienne essaierait de « prioriser les réductions des fréquences de vol sur la fermeture des bases ».
Le patron de Ryanair Holdings Michael O’Leary expliquait en décembre que la crise du 737 MAX, immobilisé depuis mars dernier suite à deux accidents en cinq mois ayant fait 346 victimes chez Lion Air puis Ethiopian Airlines, lui couterait au moins 100 millions de dollars par an.
Côté passagers, la low cost a annoncé hier s’être associée à Rentalcars.com, le premier service de location de voitures en ligne, pour offrir à ses voyageurs « les meilleurs tarifs sur le plus grand choix de voitures de location au monde ». En intégrant la plateforme de Rentalcars.com à l’ensemble de ses compagnies aériennes, Ryanair « utilise la technologie la plus innovante du secteur pour créer une expérience utilisateur sans friction et leader sur le marché, qui permettra d’offrir plus de réservations de voitures de location que jamais auparavant ».
Grâce à l’amélioration du parcours clients sur les plateformes web, mobile et applications, les clients de Ryanair se verront offrir non seulement le plus grand choix de voitures disponibles, mais ils recevront également « des recommandations personnalisées et dynamiques ainsi que des tarifs adaptés pour la location de voitures dans 60.000 agences réparties dans 160 pays ». Rentalcars.com a également intégré un centre de service à la clientèle 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans le produit de location de voitures de Ryanair, donnant à ses voyageurs l’accès à un service de chat en direct dans plusieurs langues. Dans le cadre de ce partenariat, les services de location de voitures d’Europcar, fournis par Rentalcars.com, seront également « promus exclusivement par des canaux hors ligne, tels que les annonces en vol et les cartes d’embarquement, offrant des réductions exclusives aux clients de Ryanair ».
Greg O’Gorman, directeur des revenus annexes, a déclaré dans un communiqué que « Ryanair est heureuse de s’associer à Rentalcars.com, alors que nous continuons d’innover notre service de location de voitures et de personnaliser davantage notre offre de produits pour nos 154 millions de clients par an. Rentalcars.com utilise une technologie innovante pour optimiser en permanence le voyage des utilisateurs, en offrant à nos clients le meilleur choix, la meilleure valeur et le meilleur soin du marché ».
Pour Ady Guthrie, directeur commercial des partenariats de transport de Rentalcars.com, ce partenariat « renforce encore notre position en tant que prestataire de location de voitures de choix pour les principales compagnies aériennes et pour les voyages en général, et témoigne du travail acharné de toute l’équipe de Rentalcars.com. Nous sommes motivés par l’utilisation d’une technologie de pointe pour faciliter la location d’une voiture aux voyageurs, où qu’ils se trouvent dans le monde. Nous sommes donc ravis d’avoir aidé Ryanair à réaliser cet objectif commun pour ses 154 millions de clients annuels. Comme les voyageurs s’attendent de plus en plus à réserver tous les aspects de leur voyage au même endroit, nous continuerons à expérimenter avec nos partenaires pour aider le secteur à réagir et à offrir un voyage véritablement connecté ».
C'est tout Ryanair,ça! a commenté :
29 janvier 2020 - 12 h 51 min
les “plans de suppression d’emplois” sont, chez Ryanair, rédigés par …” l’équipe commerciale”!
Pas même un service RH dans cette boite de plusieurs milliers d’employés!
C’est tout dire de la relation employeur-employés.
smiley a commenté :
29 janvier 2020 - 14 h 29 min
“La note indique que l’équipe commerciale rédigera « des plans de suppression d’emplois au cours de la semaine à venir », et que le personnel sera informé au cours de la première ou de la deuxième semaine de février.”
C’est une mauvaise traduction, avec un raccourci.
La note à laquelle j’ai eu accès dit:
“I asked our Commercial team to work up their proposals for these further 10 aircraft reductions in summer 2020, and I hope to have their final recommendations over the next week. We will try to advise all bases in the 1st or 2nd week of February, as to what further cuts and/or closures will be required as a direct result of the of these further Boeing MAX delivery delays”
Donc grosso modo il est indiqué que d’abord l’équipe commerciale fera des recommendations sur les réductions de vols à effectuer, et que les bases éventuellement affectées par ces modifications seront informées entre la première et la deuxième semaine de février. Et ça paraît logique que ce soit dans cet ordre, il faut d’abord savoir quelles bases seront affectées par le programme de vols revu à la baisse avant de voir comment ça affecte éventuellement l’emploi !
Bencello a commenté :
29 janvier 2020 - 14 h 37 min
+1
Depuis quand le terme de “ressources” Humaines existe-t-il?
L’humain est une nuisance chez Ryanair.
le bureau de MOL suffit amplement pour gérer les employés.
Encore un fois Ryanair ne licencie ses salariés qu’à cause de Boeing c’est bien connu.
En revanche le chiffre de 100 millions de dollars de coûts me paraît très loin du milliard annoncé par Southwest.
Greg765 a commenté :
29 janvier 2020 - 15 h 30 min
« En revanche le chiffre de 100 millions de dollars de coûts me paraît très loin du milliard annoncé par Southwest. »
Ryanair en a reçu 0 là où Southwest en a déjà 34. Donc Southwest a des coûts liés aux opérations de maintenance et des coûts liés au stockage que Ryanair ne supporte pas. Et puis comme pour Ryanair j’imagine qu’il leur manque pas mal d’avions qui auraient du être livrés, sauf que ça doit représenter une proportion de la flotte plus importante en valeur relative (vu qu’ils ont été livrés avant), donc encore plus d’annulations et de coûts associés. Par ailleurs j’ai lu 828 millions pour Southwest, pas un milliard.
https://amp.cnn.com/cnn/2020/01/23/business/southwest-american-airlines-earnings/index.html
Donc tout mis bout à bout ça ne paraît pas impossible !
Merci Michael a commenté :
29 janvier 2020 - 16 h 44 min
Un accident industriel.
Qui a choisi d’acheter des B737 Max ? Les actionnaires de Ryanair ? Les employés ?
Qui va payer la facture ? Les actionnaires ? Les employés ?
Vive l’EU a commenté :
29 janvier 2020 - 18 h 04 min
Le Max a bon dos. Dans le même temps que Ryanair prévoit de fermer des bases et licencier du personnel, la filiale ultra low cost Buzz va augmenter sa flotte de 11 avions et recruter du personnel avec des conditions précaires (https://careers.ryanair.com/buzz/).
J’imagine que Les PN dans les bases concernées vont se voir proposer un déménagement en Pologne avec une baisse de salaire et l’abandon de leur contrat et de la « sécurité de l’emploi » qui va avec. Comme il est relativement difficile de retrouver un poste sur B737 en un claquement de doigts, ils n’auront pas le choix que de dire oui histoire de payer les factures.
Je ne comprends pas comment l’EU peut toujours laisser faire ça. Un groupe qui fait 1 milliard de bénéfice, menace de licencier du personnel tout en délocalisant dans les pays à bas coût, au sein de l’UE!
Et le pire c’est que ce dumping social n’est absolument pas une innovation de Ryanair. La boîte est gérée par des financiers qui profitent du système existant (evasion fiscale, dumping social, bogus Employment…)
poseidon a commenté :
30 janvier 2020 - 8 h 29 min
les 10 avions manquants c’est une info de novembre 2019.
aux dernieres nouvelles…
c’est une cinquantaine de max qui va manquer à ryan air cet été.
ryan air n’espere plus avoir ses avions livrés avant septembre 2020.
n’oubliez pas ryan air en a commandé 135 livrés sur plusieurs années;
sinon effectivement avec une croissance de 9% l’anc dernier!
et des mégas bénéfices..1 milliard!
ryan air pourrait garder ses employés.
le trou d’air de boeing avec le max ne durera pas éternellement!
un an environ.
effectivement l’europe devrait empécher les licenciements et les pratiques commerciales de ryan air.
bas salaire; subvention aéroportuaires.
impots non payé dans les pays concernés.
mais en pologne voir en irlande.
mais l’europe est si faible et gouverné par des mondialistes..
adepte du libre échange total.
bref ryan air va virer du personnel..le personel est juste une variable d’ajustement
et les rembauchera dans un an.
aprés c’est au client de pas privilégier ce genre de companie..”border line”
ne pas regarder que le prix bas.
moi c’est sur je regarde tout.
le service mais aussi sur quel avion je vais voyager.
désormais j’éviterais ceux qui font voler le max!