La fermeture anticipée de l’aéroport d’Istanbul-Atatürk va être compensée par l’état turc à hauteur de 389 millions d’euros pour TAV Airports, filiale du gestionnaire des aéroports parisiens.
Selon le communiqué du Groupe ADP daté du 26 décembre 2019, TAV Airports a reçu de la part de l’Autorité Nationale des Transports Turque (DHMI) une « lettre de notification formelle » du montant de la compensation du manque à gagner due à « l’expiration anticipée » de l’aéroport Atatürk, que les compagnies aériennes avaient commencé à quitter en avril dernier (le nouvel aéroport d’Istanbul est entièrement opérationnel depuis la mi-octobre). En application d’un contrat conclu avec DHMI, TAV Istanbul avait le droit d’exploiter, « l’aéroport national et international d’Atatürk, le parc de stationnement et le terminal d’aviation générale » pour 15 ans et demi, du 3 juillet 2005 à 00h01 au 2 janvier 2021 à 24h00 ; « par décision des autorités turques », tous les vols commerciaux ont été transférés vers la nouvelle plateforme 21 mois avant la fin du contrat.
ADP précise que DHMI avait déclaré « par courrier officiel qu’elle indemniserait TAV Airports des pertes de bénéfice que pourrait entraîner l’ouverture du Nouvel Aéroport d’Istanbul avant la fin du contrat le 3 janvier 2021 et que des cabinets indépendants pourraient être consultés sur le calcul du montant total de la perte de bénéfice ». Après « plusieurs mois d’échanges » sur le calcul de cette compensation et expertise contradictoire par des cabinets d’expertise comptables internationaux, une proposition d’indemnisation d’un montant de 389 millions d’euros a été faite et acceptée par TAV Airports. Le Groupe ADP « se félicite que le Gouvernement turc ait tenu ses engagements ».
L’impact de cette indemnité sur le résultat net du groupe ADP devrait être « très légèrement positif » ; il sera à apprécier au regard de la valeur résiduelle des actifs relatifs à l’exploitation de l’aéroport Atatürk « à sortir du bilan du groupe et de la fiscalité applicable. La prise en compte de ces différents effets et l’impact exact sur les comptes du groupe ADP, seront précisés à l’occasion de la publication des résultats annuels 2019 du Groupe ADP, soit le 10 février 2020 ».
r-line a commenté :
27 décembre 2019 - 13 h 48 min
Quelqu’un sait (ou suppose) ce que va devenir cette aéroport fermé?
Bsb a commenté :
27 décembre 2019 - 14 h 34 min
Il va continuer à recevoir l’aviation d’affaires vu sa proximité avec le centre d’Istanbul
jeje a commenté :
27 décembre 2019 - 16 h 17 min
ben dit donc , ils vont pouvoir en parquer des Jet sur une telle surface .
Bertlondon a commenté :
27 décembre 2019 - 22 h 06 min
Cette nouvelle m’inspire 2 remarques. D’abord, et contrairement à tout ce qu’on a pu imaginer, le gouvernement turc est finalement en train de régler cette affaire à la loyale, c’était très inattendu (sauf peut-être par les initiés qui ont l’habitude de faire du business en Turquie) et on peut donc l’en féliciter. Qui l’eût cru en 2012 lorsqu’ADP est venu s’embarquer dans cet investissement, juste quelques mois avant d’apprendre qu’un nouvel aéroport serait construit à Istanbul… Ensuite, je vais me permettre une petite comparaison avec la façon dont Macron et son gouvernement ont géré la décision de renoncer au transfert de l’aéroport de Nantes à NDDL: alors que le contrat de concession prévoyait une indemnisation (logique dans ce cas de figure) du concessionnaire, cela n’est toujours pas acté 2 ans après. Vinci s’est longtemps plaint de ne même pas avoir été contacté par le ministère des Transports pour négocier cette indemnisation. Moralité : aujourd’hui mieux vaut faire des affaires avec l’Etat Turc qu’avec le gouvernement Français !!