Le président d’Emirates Airlines Tim Clark prendra sa retraite fin juin 2020, conservant un rôle de conseiller dans la compagnie aérienne qui a transformé Dubaï en une plaque tourmente du trafic aérien mondial – et donné un rôle majeur à l’Airbus A380.
Confirmé le 24 décembre 2019 après une annonce interne, le départ de Tim Clark, âgé de 70 ans – qui faisait partie de l’équipe ayant créé en 1985 la compagnie basée à l’aéroport de Dubaï, et en était devenu président en 2003 – n’a pas été l’objet d’une annonce officielle. Le préavis de six mois permettra la recherche de son successeur, sans qu’aucun favori n’apparaisse immédiatement. S’exprimant lors d’une récente interview dans FlightGlobal, Sir Tim (il a été anobli au Royaume Uni il y a cinq ans) se disait en faveur du choix d’un Emirati : « si vous pouvez obtenir un ressortissant de Dubaï pour siéger à mon poste, ce serait une bonne chose, car ils l’auront gagné. Et cela envoie un message clair parce que le gouvernement veut accélérer ‘l’émirisation’ de la main-d’œuvre ». Le site note d’ailleurs la récente nomination de deux ressortissants des Emirats Arabes Unis, Adel Al Redha et Adnan Kazim, respectivement comme directeur des opérations et directeur commercial.
Dans le communiqué interne d’Emirats Airlines, le chairman Cheikh Ahmed déclare qu’à travers « les guerres, les récessions économiques, les catastrophes naturelles ou causées par l’homme, et divers bouleversements de l’industrie, Tim a réussi à orienter et à développer Emirates pour qu’elle devienne aujourd’hui la plus grande compagnie aérienne internationale au monde et un acteur éminent de l’industrie mondiale du transport aérien. Ses réalisations sont trop nombreuses pour être racontées individuellement, mais tout le monde s’en souviendra ».
Emirates Airlines avait vu le jour en 1985 avec Tim Clark à la direction du planning, un poste qu’il occupait auparavant chez Gulf Air et Caledonian Airways (Pakistan International Airlines avait loué à la compagnie aérienne ses premiers avions, un A300 et un 737-300 ; le premier avion acheté en 1987 était un A310-300). Après avoir débuté ses opérations vers Mumbai et Karachi, elle vole aujourd’hui vers 159 destinations avec une flotte de 271 avions de deux types dont elle est le plus grand opérateur au monde – 155 Boeing 777 (-200LT et 300ER) et 115 Airbus A380. Avec un chiffre d’affaires frôlant les 30 milliards de dollars, elle est rentable depuis 31 ans, emploie selon son site 63.594 personnes de 174 nationalités, et a accueilli l’année dernière près de 60 millions de passagers. Son développement a aussi transformé l’aéroport de Dubaï, devenu le premier au monde par passagers internationaux, et avec ses rivales comme Etihad Airways ou Qatar Airways elle a fait du Golfe une plaque tournante du transport aérien mondial.
ERIK DE NICE a commenté :
25 décembre 2019 - 13 h 03 min
Un grand Monsieur du monde aérien..
Ann al fabet a commenté :
25 décembre 2019 - 13 h 25 min
Un gars, cofondateur d’une entreprise dont le succès ininterrompu n’est plus à démontrer, en plus d’une notoriété etc…, ce gars prend sa retraite: fort bien.
À qques mois de son départ, il ignorerait qui lui succéderait..
En clair:
– boss au job à succès respecté mais auquel on a pris ses billes et coupé les ailes. Désormais sans grand pouvoir, on le pousse vers la sortie. La conseillerie n’est qu’une astuce fiscale.
– nomination d’un Emirati: pourquoi pas ? Va falloir gérer la boutique autrement qu’en télé travail, et il n’y a pas de pointure à cette taille ds les Emirats.
Les qques uns sont à Londres ou LAX. Aucune envie de rentrer bouffer du sable chef un chef dominateur.
Qques turbulences en vue..
Matz a commenté :
15 juin 2020 - 22 h 24 min
Shame on you T Clark
Quand on prétend être un cador absolu on ne fait du showbling en achetant « tous « les A 380 possibles car ils sont les meilleurs et que « personne ne sait les utiliser « pour ensuite dire ce sera « vous verrez le meilleur avion du futur « pour dire ensuite « le 380 c est fini, » pour finalement licencier la Presque totalité des pilotes.Coronavirus ? Non ! Profit a tout prix et situation de faillite ! Dites le T Clark !
Les yeux plus gros que le ventre et le mépris de ses collaborateurs et concurrents ne sont pas des preuves d’ un grand stratège visionnaire que vous prétendez être .
Shame on you pour tous ces collaborateurs dévoués que vous jetez ………car vous n avez même plus de cash malgré les renflouements , même si vous annoncez « the Wolf …..
Au mins , taisez vous T Clark plutôt que de multiplier les interviews contradictoires.
allan0350 a commenté :
25 décembre 2019 - 13 h 55 min
+1.
Il a réussi à insuffler un vent nouveau au transport aérien, faisant d’Emirates une référence dans le monde aérien, grâce notamment à l’A380, que les clients plébiscitent, sans lui cet avion aurait été proche de la retraite en ce moment;
Certains dirigeants feraient mieux de s’inspirer de Tim Clark, je pense notamment à MOL
Ann al fabet a commenté :
25 décembre 2019 - 15 h 58 min
MOL ?
Embauché pour développer une machine à cash, il réussit pas mal dans un domaine vertement critiqué, en France notamment où la scribouillardise étatique continue d’intervenir ds la gestion des entreprises.
MOL remplit parfaitement son contrat et bcp d’airlines feraient bien de s’inspirer de ses idées pour faire décoller leur rentabilité.
On pt reprocher les méthodes, mais elles sont accessibles à tous les nez pincés qui perdent de l’argent plutôt qu’avancer..
john a commenté :
26 décembre 2019 - 7 h 55 min
comparer au dirigeant pourri de air France
@john a commenté :
26 décembre 2019 - 20 h 30 min
Ha ha ha !
Pourri ?
En quoi ?
La franchouillardise négativiste n’est jamais bien loin..même plus besoin de susciter la sottise pour qu’elle s’affirme.