Le groupe aérien Lufthansa a enregistré au troisième trimestre une hausse de 4% de son bénéfice net à 1,5 milliard d’euros, sur un chiffre d’affaires progressant de 2%. L’EBIT et la marge sont en recul.
Le groupe réunissant les compagnies aériennes Lufthansa, Austrian Airlines, Brussels Airlines, Swiss International Air Lines et la low cost Eurowings, a réalisé au troisième trimestre 2019 un EBIT ajusté de 1,3 milliard d’euros, en baisse de 8% par rapport à la même période l’année dernière. « Dans un environnement opérationnel difficile » et malgré une facture de carburant en hausse de 174 millions d’euros, principalement pour des raisons de taux de change, le groupe évoque toutefois une « bonne performance », soutenue par le marché toujours fort de l’Atlantique nord et une baisse des coûts unitaires en particulier chez les compagnies de réseau. Les revenus globaux ont progressé au T3 de 2% à 10,18 milliards d’euros, tandis que la marge EBIT ajusté a reculé de 14,1% à 12,7%.
« Nos compagnies aériennes ont pu traduire leur qualité supérieure et leur force de marché en résultats solides au troisième trimestre », déclare dans un communiqué Carsten Spohr, CEO et président du conseil d’administration de Deutsche Lufthansa AG, précisant que chez Eurowings les mesures de redressement « affichent les premiers résultats ». Des « mesures correctives concrètes » vont être prises chez Austrian Airlines, Brussels Airlines et Lufthansa
Cargo pour améliorer les revenus. Mais en tant que groupe aérien leader en Europe, « nous sommes sur une trajectoire stratégique solide et stable », ajoute le dirigeant.
Sur neuf mois de janvier à septembre 2019, le revenu total du groupe a gagné 3% à 27,7 milliards d’euros, la facture carburant ayant augmenté de 620 millions d’euros. L’EBIT ajusté à chuté de 30% à 1,7 milliard d’euros, tandis que la marge EBIT ajusté reculait de 0,1% à 6,2%. Sur les neuf mois, le bénéfice net du groupe a quasiment reculé de moitié par rapport à 2018, passant de 1,8 à 1 milliard d’euros (-43%).
Les « compagnies de réseau » Lufthansa, Swiss et Austrian Airlines, membres de Star Alliance, ont réalisé sur neuf mois un EBIT ajusté de 1,6 milliard EUR, en baisse de 23% par rapport à l’année précédente ; leur marge EBIT ajustée a reculé de 12,1% à 9,0%. Hors taux de change, leur chiffre d’affaires est en baisse de 2,8%, même si le secteur Atlantique nord « est demeuré fort ». Les coûts ont cependant été réduits de 2,1%, les trois Network Airlines « ressentant » les avantages combinés d’une amélioration substantielle de la stabilité de leurs opérations de vol (avec réduction des coûts de retard et d’annulation) et d’une augmentation « beaucoup plus lente » des coûts de maintenance par rapport au 1er semestre.
Le redressement d’Eurowings « montre ses premiers succès », précise encore le groupe Lufthansa, avec un EBIT ajusté en hausse de 39% à 169 millions d’euros au troisième trimestre. Le revenu unitaire corrigé des effets du change a augmenté de 3,5% pour la période, suite à une « réduction substantielle » des capacités du long-courrier, et une amélioration des opérations. Sur le moyen-courrier, le revenu unitaire a reculé « d’un pourcentage à un chiffre ». Sur neuf mois, l’EBIT ajusté d’Eurowings recule de 6% à -104 millions d’euros. Eurowings « devrait retrouver sa rentabilité d’ici 2021 et dégager une marge de 7% à long terme », souligne le communiqué.
En ce qui concerne Brussels Airlines, le groupe explique qu’elle devrait atteindre une marge EBIT ajustée de « 8% en 2022 ». ; à cette fin, « le réseau sera réaligné, tandis que l’organisation bénéficiera encore plus des synergies avec les Network Airlines ». Le Conseil d’administration de la compagnie belge sera « entièrement numérisée et rationalisé », sa flotte sera « standardisée », des améliorations de la productivité et des processus devant également « contribuer à la durabilité des réductions de coûts ».
Les trois compagnies de réseau ne se développeront que « modérément » dans l’horaire d’hiver 2019/2020, tandis qu’Eurowings réduira sa capacité. En prenant ces mesures, le groupe Lufthansa « réagit aux pressions persistantes sur les prix en Europe, qui sont encore intensifiés par le ralentissement général de l’économie mondiale ». Le groupe confirme ses prévisions antérieures pour l’année 2019, sur laquelle il devrait afficher une marge EBIT ajustée comprise entre 5,5 et 6,5%, ce qui correspond à un EBIT ajusté de 2,0 à 2,4 milliards d’euros.
Bsb a commenté :
7 novembre 2019 - 13 h 13 min
Autant Lufthansa avait réalisé un mauvais 2ème trimestre , bien en dessous de ses rivaux AFKLM et IAG , autant le 3ème trimestre est bien meilleur .
Comme quoi ce groupe a de la ressource et une capacité à réagir très rapidement.
On aimerait bien que les dirigeants d’AF soient aussi réactifs,la gestion certes s’est améliorée mais ces améliorations prennent plus de temps à porter leurs fruits par rapport aux rivaux .
Jean Pierre a commenté :
7 novembre 2019 - 14 h 31 min
“Le Conseil d’administration de la compagnie belge sera « entièrement numérisée et rationalisé ».
Que doit-on entendre par numériser un conseil d’administration ?
Oncle Geek a commenté :
7 novembre 2019 - 22 h 18 min
Facile, il suffit de remplacer les têtes des administrateurs par des têtes de bit…
GREFF a commenté :
7 novembre 2019 - 23 h 00 min
Groupe qui réussit à dégager un bénéfice, et même à l’augmenter, avec pourtant au sein de toutes ses marques un parc de long-courriers très gros porteurs A380, A340 et B747, quadriréacteurs si souvent décriés par d’autres pour justifier leur absence de performances… Preuve il est est que les passagers aiment voyager dans de telles conditions de respect de leur confort, sont prêts à payer pour ça et à changer de compagnie si nécessaire pour monter dans des appareils de qualité qui savent être utilisés au mieux de leurs performances.