Le groupe Lufthansa serait prêt à investir entre 150 et 200 millions d’euros pour devenir actionnaire de la nouvelle Alitalia, plus donc que ce que Delta Air Lines a jusque là proposé. La nouvelle pourrait être officialisée dans les prochains jours.
La lettre envoyée le 30 octobre 2019 par le groupe allemand au ministère italien du développement et à Ferrovie dello Stato (FS), chargé de boucler le tour de table de la compagnie nationale italienne, ne mentionnait pas de chiffre selon La Repubblica, mais selon plusieurs journaux italiens l’offre se situerait entre 150 et 200 millions d’euros. En tout cas « plus que les autres candidats », précise le courrier signé par le directeur commercial Harry Hohmeister, mais avec des conditions déjà entendues : Lufthansa voudrait une réduction du réseau et de la flotte et une diminution des coûts des équipages, avec à la clé une hausse de productivité – et un accord « préventif » avec les syndicats avant toute signature. Elle serait avec Alitalia « actionnaire majoritaire » aux côtés de FS et Atlantia, et voudrait avoir son mot à dire sur la gouvernance, fixant comme objectif pour deux ans une marge EBIT de 8% et un retour à la rentabilité.
Un porte-parole a refusé de commenter ces informations, le groupe allemand ayant à plusieurs reprises déclaré que « le marché italien est d’une grande importance pour nous. Nous avons toujours manifesté notre intérêt pour une restructuration d’Alitalia. Un partenariat commercial pour nous serait imaginable ». Une réunion serait prévue la semaine prochaine, à laquelle devraient participer les commissaires (Alitalia est placée sous « administration extraordinaire » depuis plus de deux ans), comme l’a exigé le gouvernement quand il a reporté au 21 novembre la date limite de dépôt des dossiers de reprise.
FS et Atlantia ont toujours mis comme condition à leur participation la présence d’une compagnie aérienne dans le tour de table, que l’on croyait être Delta Air Lines jusqu’au début du mois et les premières rumeurs sur les intentions de Lufthansa. La compagnie américaine envisageait un investissement de 100 millions d’euros.
Rappelons que fin septembre, Alitalia disposait d’une trésorerie de 310 millions d’euros. Le gouvernement envisagerait de lui fournir un nouveau prêt-relais de 350 millions d’euros ; rappelons qu’une partie des 900 millions d’euros prêtés par l’Etat à la compagnie aérienne, remboursables selon les règles européennes à la fin juin, ont été convertis en capital.
Et voilà, c'est reparti pour un tour! a commenté :
1 novembre 2019 - 12 h 56 min
On remet quelques jetons dans la fente et tout est relancé…as usual…
Private equity a commenté :
1 novembre 2019 - 17 h 07 min
ça fait cher payé pour une compagnie boiteuse. Pour rappel Lufthansa a racheté SWISS pour le prix d’un Airbus 320…….
lyonnnais a commenté :
1 novembre 2019 - 20 h 46 min
Une fois les conditions définies (et acceptées), Skyteam pourra peut-être se positionner ..?
Mehdi O a commenté :
2 novembre 2019 - 12 h 30 min
Plutôt pour le prix d’un A350 :@ (339 millions de francs suisses)
Bencello a commenté :
2 novembre 2019 - 14 h 44 min
LH a mis ses conditions ( productivité, effectifs….) autrement dit on est pas prêt de voir arriver ces quelques millions d’euros.
Le jeu pour LH et DL consiste en fait à mettre le moins d’argent possible tout en essayant d’empêcher l’autre de “rafler” la mise ( les quelques parts de marché /et slots encore là, pas la compagnie …)
n a commenté :
11 novembre 2019 - 18 h 16 min
Des conditions sans doute imbuvables pour le personnel et les syndicats d’Alitalia…du genre -6000 employés…en attendant il y a encore de l’argent chez AZ ?