Les délégués de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) se sont engagés à accentuer leurs efforts pour limiter les émissions de carbone dans le cadre du dispositif CORSIA (acronyme de l’anglais Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation).
À l’issue de son assemblée triennale qui s’est tenue à Montréal du 24 septembre au 4 octobre, les 193 pays membres de l’OACI ont conclu leurs travaux par un vote sur deux résolutions en faveur d’une part de la poursuite de la mise en œuvre du dispositif mondial de compensation des émissions de l’aviation civile internationale CORSIA, et d’autre part de la recherche d’un objectif de long terme pour limiter celles-ci.
La Chine et la Russie, soutenues par l’Inde, estiment que le système CORSIA pénalise les aviations des pays en développement. Malgré leur opposition, le mécanisme mondial a été défendu par 92 voix pour, 25 contre et 10 abstentions. «Dans ces deux domaines, le volontarisme européen, et notamment celui de la France, s’est heurté à une coalition menée par la Chine et la Russie, qui a conduit à limiter les avancées espérées. Les travaux vont cependant se poursuivre sur ces sujets, l’Europe continuant pour sa part à mettre en œuvre son mécanisme de quotas d’émissions…» a déclaré dans un communiqué le secrétaire d’État français aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
Selon le dispositif CORSIA, les compagnies aériennes devront stabiliser leurs émissions à partir de 2020. À partir de 2021, les émissions de CO2 dépassant le niveau de celles atteintes en 2020 seront compensées par l’acquisition de «crédits de réduction» sur un marché alimenté par des secteurs d’activité qui réduisent leurs émissions. Jusqu’à la fin de 2026, l’adhésion au mécanisme est basée sur le volontariat, ensuite elle sera progressivement obligatoire. Les délégués de l’OACI se sont «engagés à travailler» sur un objectif à long terme (2050) qui sera discuté lors de la prochaine assemblée triennale en 2022.
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