Alors que la grève du personnel navigant commercial à l’appel de la CGT prend fin aujourd’hui, le Syndicat des pilotes de ligne (SPL) de Transavia France a déposé un préavis de grève pour la période du 1er septembre au 15 octobre 2019.
Deuxième syndicat des pilotes et rassemblant principalement les “pilotes historiques” chez Transavia France, le SPL veut participer aux négociations sur le développement de la compagnie qui se déroulent entre la direction de la maison mère, Air France, et le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL).
Pour comprendre ce conflit d’intérêts entre SPL et SNPL, rappelons que les “pilotes historiques” membres du SPL ont intégré directement la low cost entre sa création en 2006 et 2014, alors que les pilotes membres du SNPL sont des pilotes détachés d’Air France chez Transavia France. Bien entendu, les premiers, employés par la filiale low cost, ne bénéficient pas des mêmes contrats de travail et de rémunérations que les seconds qui demeurent salariés par la maison mère (selon La Tribune, ils sont 80 “historiques” contre 350 détachés).
Fin juillet, les pilotes du SNPL ont approuvé par référendum l’abandon du quota de 40 appareils maximum imposé en 2014 à Transavia France afin de permettre à la low cost de se développer en Europe. Avant cet accord, la flotte de Transavia France ne pouvait pas dépasser 40 moyen-courriers limités à des vols de 5500 kilomètres pour ne pas faire de l’ombre aux activités d’Air France. Aujourd’hui, le SPL souligne que cet accord «n’est toujours pas signé, puisque le SNPL a décidé de le modifier», et «déplore» que les organisations syndicales «représentatives de Transavia» ne soient «encore une fois pas conviées aux négociations».
Pour le SPL, «un tel accord ne peut être négocié sans les organisations syndicales de l’entreprise Transavia». «Il n’est pas acceptable que des organisations syndicales extérieures viennent négocier notre avenir, nos conditions de travail et nos rémunérations», ajoute le SPL, qui «exige le strict respect des instances représentatives du personnel de Transavia et de ses syndicats représentatifs».
vincent a commenté :
18 août 2019 - 15 h 45 min
Ce n’est pas demain que Transavia arrivera à concurrencer Easyjet, Ryanair ou Vueling.
Tellement le bazar cette boite, entre les pilotes du SNPL qui décident du nombre d’avion, des lignes à ouvrir ou non, des bases à ouvrir ou non. Certains employés interne se mettent en greve pour être payés comme les PNC AF…
L’impossibilité d’ouvrir des lignes internes alors qu’elle ne sont pas rentables chez AF (ex: NTE NCE, NTE MRS, NTE LYS…).
38 avions et seulement 3 bases c’est bien ridicule.
Blaireau a commenté :
19 août 2019 - 10 h 20 min
Pour se développer il faut des avions, des pilotes et de l’argent.
AF et TRANSAVIA n’ont aucun des 3.
Un développement ça se planifie des années en avance.
Et si c’est pour développer TO au détriment de AF ce n’est pas du développement mais du transfert d’activité, ce qui a effectivement été fait ces dernières années au bénéfice de KLM, et au détriment d’AF…
Et aucune compagnie ne peut se battre contre ses pilotes, même Ryanair l’a compris…
Pasteidenata a commenté :
20 août 2019 - 20 h 15 min
C est bien choisi la photo, pilote et hôtesse???? Il s agit du pnt responsable de l osv et de la pdg de Transavia….du bon journalisme ça. En fait, vous arrivez a me faire rire malgré la tristesse de la situation!