Un avion de la compagnie aérienne Ural Airlines a perdu l’usage de ses deux moteurs après avoir rencontré un vol de mouettes, et a réussi à se poser dans un champ de maïs sans faire de victimes.
L’Airbus A321 immatriculé A321 VQ-BOZ de la compagnie russe avait décollé le 15 aout 2019 à 6h15 de Moscou-Zhukovsky en direction de l’aéroport de Simféropol en Crimée, avec 226 passagers et sept membres d’équipage. Mais quelques minutes après le décollage, le vol U6-178 a été victime de multiples chocs aviaires, les deux moteurs CFM56 ingérant apparemment des oiseux. Les pilotes ont alors interrompu leur montée et réussi à poser l’avion dans un champ de maïs à environ 1 kilomètres de la piste, réacteurs éteints et train d’atterrissage rentré. Aucun incendie ne s’est déclaré et le fuselage est resté relativement intact, permettant l’évacuation des passagers. Dix personnes dont trois enfants ont « reçu des soins médicaux » selon les services d’urgences, mais aucune blessure grave n’a été rapportée.
There were no fatalities but 10 people were taken to hospital. Both engines were destroyed and the wings received subst. damage during the landing. @RuAviaPhotog pic.twitter.com/g8TYhngw03
— JACDEC (@JacdecNew) August 15, 2019
Un communiqué d’Ural Airlines a confirmé hier l’atterrissage en urgence, expliquant que « grâce au professionnalisme de l’équipage, l’atterrissage s’est déroulé sans conséquences tragiques ». Les passagers « ont été évacués et se trouvent actuellement dans le terminal de l’aéroport », où la compagnie « utilise au maximum toutes les réserves pour le départ le plus rapide des passagers vers leur destination et la restauration des horaires de vol ».
Dans ce que les médias russes appellent déjà le « miracle de Ramensk », en référence au « miracle de l’Hudson » en 2009 quand un A320 de US Airways s’était posé sur la rivière de New York sans faire de victimes, le commandant de bord Damir Yusupov et le copilote Gregory Murzin ont été immédiatement élevés au rang de « héros » par le Kremlin, qui leur remettra bientôt des « décorations d’état ».
https://twitter.com/breakingavnews/status/1161942166249332736
C de O a commenté :
16 août 2019 - 9 h 02 min
Chapeau aux pilotes Yusupov et Murzin!
Bencello a commenté :
16 août 2019 - 11 h 00 min
L’A320 a décidément été bien conçu !
Désormais l’option “moissonneuse-batteuse” est disponible également…
C'estb une option complémentaire... a commenté :
16 août 2019 - 16 h 34 min
..de l’option Tronçonneuse du Bucheron que Air France a mise en action de façon expérimentale en 1988 à Habsheim….
A321 a commenté :
16 août 2019 - 17 h 48 min
Pas grand chose à voir ! ! !
Malko a commenté :
16 août 2019 - 18 h 10 min
L’AESEA devrait aussi certifier pour cet A320 CEO l’option aterrissage sur champs de maïs train rentré. A tous les pays de prévoir sur les routes arériennes (au sol) des champs bien touffus pour pemrettre aux airbus en detresse de s’y poser tout doucement.
A321 a commenté :
16 août 2019 - 12 h 16 min
Chapeau bas aux pilotes !
La vidéo est impressionnante du fait qu’on n’entend plus les moteurs.
Sans train d’atterrissage ce qui est sans doute la meilleure option possible pour la glisse ?
Aucun décès et l’A321 n’est pas détruit par l’impact ou un incendie. Cela rappelle l’A320 de US Airways de 2009 posé sur l’Hudson. Cet avion finira-t-il au musée comme pour l’avion de US Airways ?
Chapeau aussi à Airbus qui conçoit des avions ayant une très bonne portance !
bergeron a commenté :
16 août 2019 - 14 h 15 min
Le BEA va recommander de placer des champs de mais autour de tous les aéroports en attendant de trouver une solution pour chasser les oiseaux des pistes de décollage des avions à réacteurs.
GVA1112 a commenté :
16 août 2019 - 14 h 36 min
Je suis étonné de la faible longueur des traces dans le Mais .. La décélération a du être brutale !! Le Maïs est un excellent frein !!
Ma deuxième surprise est la résistance des réservoirs, peut être des fuites, mais aucune explosion ou incendie !!
Le clin d’œil, c’est que les passagers se sont perdus dans ce champs avec des plantes plus hautes qu’eux !! C’était l’option “Labyrinthe Aventure” :
Krobar88 a commenté :
16 août 2019 - 15 h 53 min
Étonnant qu’une solution n’ait pas encore été mise au point pour protéger les entrées d’air des réacteurs des ingestions de volatiles. Les matériaux modernes (fibre de carbone ou autres) devraient permettre de concevoir une protection permettant un compromis entre une résistance suffisante et un impact limité sur le flux d’air entrant dans les moteurs
A321 a commenté :
16 août 2019 - 17 h 53 min
Les longs maïs fauchés ont pu constituer un “matelas” qui a un peu amorti la glissade. Vaut mieux ça que du béton.
Météo, atterrissage de jour, bonne portance, train non sorti, expertise des pilotes, pas d’incendie, tous les facteurs ont été positifs.
Tant mieux !
Faudra juste un peu de patience pour récupérer les bagages !
pok a commenté :
16 août 2019 - 14 h 40 min
Comme on la don en France de tout mettre sur le dos de Poutine, on va aussi féliciter Poutine pour cet exploit!
Donc bravo à Poutine et aux pilotes pour avoir su faire atterrir cet avion dans de telles conditions! Une prouesse exceptionnelle qui va probablement faire école et modifier les procédures en cas d’atterrissage d’urgence… sans moteur l’atterrissage devient moins dangereux et les risques d’embrassement de l’aéronef sont grandement limités!
Bsb a commenté :
16 août 2019 - 16 h 37 min
Plus que les moteurs dont l’alimentation à été coupée pour éviter le risque d’incendie, le fait de ne pas avoir sorti le train d’atterrissage ainsi que l’angle avec lequel l’appareil a touché le sol ont été capitaux.
Le sol étant meuble , le train principal et les moteurs se seraient immédiatement enfoncé dedans et auraient été arrachés, ce qui aurait causé de gros dégâts au niveau de la structure des ailes où sont situés les réservoirs de carburant et sans doute l’embrasement de l’appareil.
pictos a commenté :
16 août 2019 - 19 h 57 min
L’aéronef d’Aéroflot qui s’est embrasé au sol à Moscou n’aurait-il pas mieux fait de tenter un atterrissage avec ses trains d’atterrissage rentrés? et au dernier moment ses réacteurs coupés?
Les réacteurs coupés dans les quelques 100 ou 200 mètres avant la touché lui aurait permis de notoirement ralentir (puisqu’il a été conclut qu’il est arrivé beaucoup trop vite), et les trains d’atterrissage rentrés aurait évité à ces derniers de percer la carlingue et d’endommager les ailes où se trouvait le kérosène qui s’est aussitôt embrassé piégeant la majorité des passagers mort étouffés par les fumés toxiques de l’incendie?
Y-a-t-il des spécialistes/pilotes qui pourraient répondre à ces deux interrogations?
Enfin, je ne comprends toujours pas pourquoi les pistes ne sont pas équipées de systèmes d’arrosage de mousse qui pourrait se déclencher en un clin d’œil. Ainsi, un tapis de mousse pourrait être répandu rapidement sur les kilomètres de piste, voire être dirigé plus en hauteur au niveau de l’avion une fois stoppé dans sa course pour éteindre l’incendie?
Quand on voit le temps qu’il a été nécessaire pour les sapeurs-pompiers pour arriver sur les lieux de l’appareil en flammes… on s’interroge!
Merci à ceux qui pourraient intelligemment répondre à ses trois interrogations.
niet a commenté :
16 août 2019 - 20 h 01 min
On critique toujours la Russie pour sa prétendue incurie, on critique toujours l’aviation russe pour ses prétendues dangers… il n’en est rien!
Les pilotes de cette compagnie ont fait preuve d’un professionnalisme et sang froid à toute épreuve! Bravo à eux!!
Je ne suis pas sur que les pilotes d’Air France s’en soient sortis aussi bien, quand on voit comment ils ont gérer l’atterrissage à Toronto, le pilotage du 330 Rio-Paris, le décollage à Absheim, etc…
Bref, on va s’arrêter là, car on ne tire pas sur les ambulances…
sixt a commenté :
16 août 2019 - 20 h 06 min
Pourquoi ne pas introduire comme procédure la coupure des réacteurs à quelques mètres de la touchée? Certes, on ne pourrait plus les utiliser en reverse pour améliorer les performances du freinage, mais l’avion freine principalement sous l’effet des freins et des volets en position verticales..
L’avantage serait que la vitesse serait très rapidement réduite et l’aspiration du kérosène par les moteurs seraient ainsi interrompue, diminuant grandement les risques d’incendie?
Des idées sur ce sujet?
Max1 a commenté :
18 août 2019 - 14 h 02 min
@SIXT
– lors d un atterrissage forcé l isolation des moteurs est toujours la règles ! L action des poignées coupe feu implique la coupure carburant ,électricité hydraulique etc fonction du type d avion !
– le maïs offre un excellent amorti sous les ailes et 3/4 avant du fusalege ! Si le terrain est assez régulier sans fossé ou autres obstacle la décélération est franche ! L avion n est pas sous contrainte et ne se casse pas ! L intérêt de conserver la configuration d après décollage CAD train rentré mais probablement les volets de courbure sortis !
EPL 1986 a commenté :
17 août 2019 - 6 h 15 min
Et on fait comment pour un touch and go en cas de nécessité ?
fdf a commenté :
17 août 2019 - 11 h 50 min
Bravo pour un avion qui a 16 ans !!! heureusement que c’était pas un Boeing !!
riga a commenté :
17 août 2019 - 12 h 25 min
L’âge d’un avion importe peu… ce qui compte avant tout est son entretien!
MAVERICK a commenté :
18 août 2019 - 4 h 20 min
Une fois de plus , un Airbus fait un atterrissage de fortune sans victimes; Hudson et ici, c’est une bonne preuve que cet avion est bien conçu et costaud , n’en déplaise aux détracteurs . ceci dit, une clairance à 3000 pieds, c’est augmenter les risques d’abordage avec les piaffes et maintenant les drones, car ,si quelques oiseaux volent à haute altitude, la plupart volent dans ces hauteurs et en particulier entre 1000Ft et le sol .S’ils avaient été “clairés” plus haut il n’est pas exclu que le taux de montée aurait été plus expéditif et ainsi être resté moins longtemps dans la zone aviaire en diminuant par conséquent le risque d’ingestion . et pour répondre à PICTOS, l’avion s’est posé bien après la piste … si tous les avions se plantaient sur la piste vous auriez déjà un brevet !
CMS a commenté :
18 août 2019 - 17 h 52 min
A Orly ,aucune surface vâchable sur les axes de décollage ,à 3 /4 km.
Par contre,l’effarouchement est efficace !
Et à Moscou ?