Le syndicat britannique de pilotes BALPA va lancer une consultation auprès de ses membres employés par la compagnie aérienne low cost Ryanair, sur le principe d’une grève sur les salaires et les conditions de travail qui pourrait débuter le 21 aout.

Le syndicat majoritaire chez les pilotes du Royaume Uni a annoncé le 17 juillet 2019 qu’il avait prévenu officiellement la spécialiste irlandaise du vol pas cher sur ses intentions, le scrutin devant débuter la semaine prochaine et se conclure le 7 aout, avec des résultats annoncés deux jours plus tard. Ces pilotes britanniques représentent environ un quart de l’effectif de Ryanair, et l’impact de leur arrêt de travail affecterait potentiellement de millions de passagers. BALPA a expliqué dans un communiqué avoir « déposé des revendications détaillées concernant les conditions de rémunération pour tenter de résoudre de nombreux problèmes en suspens pour les pilotes dans des domaines tels que les retraites, l’assurance perte de licence, les congés de maternité, les primes; et une structure salariale juste, transparente et cohérente ». Mais selon son secrétaire général Brian Strutton, aucune réponse n’est venue de la direction : « avec eux c’est toujours la même chose, c’est ça ou rien, et nous ne pouvons l’accepter ».

Ryanair avait signé la reconnaissance du BALPA en janvier 2018 (une première dans son histoire), mais a depuis fait face à plusieurs menaces de grève suite à l’échec des négociations sur la nouvelle convention collective. Déjà le mois dernier, 90% des pilotes basés au Royaume Uni ayant participé à un scrutin interne avaient voté en faveur d’un appel « non contraignant » à une action. Elle n’avait pas commenté hier soir l’annonce du syndicat.

Rappelons que la low cost vient de revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2020, laissant entendre que des bases pourraient être fermées ou réduites en raison du retard des livraisons des Boeing 737 MAX. Elle en espérait 58 entre mars dernier et mai prochain, sur les 135 commandés fermes, mais deux crashes en cinq mois de 737 MAX 8 (chez Lion Air et Ethiopian Airlines, 346 morts au total) ont entrainé depuis mars l’arrêt des livraisons des monocouloirs remotorisés, et l’immobilisation forcée des 371 appareils alors en service.

Ryanair face à une grève de pilotes britanniques ? 1 Air Journal

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