La compagnie aérienne American Airlines espère déployer ses Boeing 737 MAX 8 sur deux routes supplémentaires en septembre et décembre prochain, tandis qu’Alaska Airlines pense pourvoir utiliser son futur MAX 9 à partir de la fin aout.
Si aucune date de retour dans les airs des monocouloirs motorisés n’est sortie de la réunion la semaine dernière entre la FAA et ses homologues étrangers, certains transporteurs tablent sur la version la plus optimiste qui verrait les MAX être certifiés dès la fin du mois de juin (ce que la FAA laissait entendre après un meeting avec l’OACI à Montréal). American Airlines avait annulé tous les vols programmés en 737 MAX jusqu’au 19 août prochain, et le mois dernier revoyait à la baisse ses résultats financiers ; mais selon Airlineroute, elle déploiera un MAX 8 sur une route supplémentaire dès le 4 septembre, avec une rotation quotidienne entre Miami et Medellin en Colombie ; puis sur une autre le 18 décembre entre le même aéroport de Floride et St Marteen dans les Antilles (où un deuxième vol quotidien restera opéré en 757). Le premier vol en MAX 8 reprogrammé par American Airlines reliera le 19 aout Miami à Bridgetown à la Barbade.
Alaska Airlines avait également prévu initialement de faire voler ses premiers 737 MAX 9 à partir de la mi-aout au départ de Seattle, mais elle a reporté de quinze jour cette date selon la même source : ils seraient déployés vers San Diego et Los Angeles à compter du 27 aout la livriaosn des 32 exemplaires devait débuter en juin). Rappelons que toujours aux Etats-Unis, United Airlines a repoussé la semaine dernière au 3 aout « seulement » la remise en service de ses quatorze 737 MAX.
Quelque soit la décision de la FAA et des autres régulateurs, Boeing fait face à d’autres problèmes, en particulier une enquête ouverte par le gendarme de la Bourse américaine SEC, qui se demande si les actionnaires ont été correctement informés des problèmes techniques rencontrés par les monocouloirs remotorisés. La transparence du constructeur a déjà été critiquée quand il a admis début mai connaitre depuis 2017 un problème communiqué à la FAA seulement après le crash de Lion Air en octobre dernier : le logiciel du système d’affichage du 737 MAX « ne répondait pas correctement aux exigences en matière d’alerte AOA Disagree » ; cette dernière compare les deux données de deux sondes de mesure d’angle d’attaque, contrairement au système MCAS basé sur les mesures d’une seule.
La SEC n’enquête que dans le cadre des obligations de Boeing en tant que société publique ; rien ne dit que cela débouchera sur des accusations formelles. Le constructeur fait face à d’autres en quêtes y compris criminelle, et des procédures en justice ont été entamées par exemple par des familles des victimes du crash d’Ethiopian Airlines en mars ; les deux accidents de 737 MAX ont fait au total 346 victimes.
https://twitter.com/TedLandK5/status/1132044930581270528
Passager a commenté :
28 mai 2019 - 10 h 32 min
l’avocat Ralph Nader qui a perdu une nièce dans un des deux crashes, semblait vouloir attaquer Boeing, a-t’on du nouveau sur cette action ?
Pierre a commenté :
28 mai 2019 - 10 h 46 min
Il faut aussi travailler sur la reconquête du public pour que les avions ne volent pas vide…
Bencello a commenté :
28 mai 2019 - 11 h 05 min
Toutes ces conjectures de telle ou telle compagnie sont stupides, indécentes, à moins que ce ne soit les deux.Seule la FAA a (avait?) la légitimité (au sens premier du terme) pour déclarer quoi que ce soit. Le reste n’est qu’hypothèses, vœux pieux et n’a pas lieu d’être.
Autant Boeing a traîné pour informer les autorités sur les problèmes de sécurité identifiés dès 2017, il y a là une faute lourde condamnable, autant l’information aux actionnaires en la matière ne me semble pas la première des priorités. La SEC semble faire son boulot mieux que la FAA, c’est un peu ennuyeux. a moins que les budget de la SEC n’aient pas été “amputés” comme ceux de la FAA.
Inukshuk a commenté :
28 mai 2019 - 12 h 50 min
Au vu de l’historique (connu à ce jour) des déboires de cet avion depuis sa certification, chaque pays est en droit de se poser la question de la légitimité de la FAA, et comment les autorités de chaque (autre) pays vont pouvoir expliquer à leurs pilotes et citoyens qu’ils ratifient aveuglément une certification FAA…
En ce qui me concerne je souhaite que l’EASA mène ses propres tests de certification sans s’occuper de ce que pourra dire la FAA. Même si l’9n peut s’attendre à des réactions protectionnistes de Trump si on ne se plie pas aux dires de ladite FAA !
Max a commenté :
28 mai 2019 - 18 h 34 min
INUKSHUK
– nous pouvons penser sans prendre de risques que l organisme L EASA est sereine et fera son travail ! Cette institution à un vécu ! Certain qu elle écoutera votre requête !
A SUIVRE
Salutations
Rv2lyon a commenté :
28 mai 2019 - 14 h 30 min
Ce n’est pas stupide, c’est le seul moyen que les compagnies ont pour essayer de presser la FAA à valider l’avion. Elles perdent de l’argent et ne veulent pas voir leur clientèle partir chez un concurrent non impacté par le MAX.
Checklist a commenté :
28 mai 2019 - 14 h 42 min
C’est drôle sur la photo du 737 de Alaska c’est un 737-800 NG avec des bouts d’ailes du MAX.
Facilement reconnaissable par l’absence du cône de queue ?
ATC.GP a commenté :
29 mai 2019 - 11 h 59 min
Pas exactement. Sur la photo il s’agit bien des Split Scimitar Winglets destinés au -800 et 900ER puis en retrofit. Sur le MAX ce sont des Advanced Technology Winglets. parmi différences visuelles on note la différence d’angle et le saumon des deux types.
Bencello a commenté :
29 mai 2019 - 14 h 00 min
il s’agit bien d’un 737 NG
– moteurs sans ondulation
– Les winglets ont été vendues en option sur ces anciens modèles (plus fiables), légèrement différents des sharklets du MAX
https://www.dataero.fr/caracteristiques-versions-boeing-737-max/
Par ailleurs, Alaska Airlines ne possède pas encore de 737Max