Boeing a reconnu hier qu’il était au courant depuis 2017 de l’absence d’activation de l’alarme AOA Disagree dans les cockpits de ses 737 MAX, mais continue d’affirmer que le logiciel ne présentait pas de risque pour la sécurité des vols.
Le communiqué de Boeing du 5 mai 2019 explique qu’en 2017, plusieurs mois après l’entrée en service des monocouloirs remotorisés et près d’un an avant le crash de Lion Air, suivi en mars dernier par celui d’Ethiopian Airlines, il avait été averti de l’existence d’un problème : ses ingénieurs ont constaté que le logiciel du système d’affichage 737 MAX « ne répondait pas correctement aux exigences en matière d’alerte AOA Disagree » ; cette dernière compare les deux données de deux sondes de mesure d’angle d’attaque, contrairement au système MCAS basé sur les mesures d’une seule. Le communiqué de Boeing précise que ses « exigences de conception » pour le 737 MAX incluaient l’alerte AOA Disagree « en tant que fonctionnalité standard et autonome », « conformément à la philosophie de conception fondamentale de Boeing consistant à conserver les caractéristiques communes du 737NG ». Mais le logiciel fourni à Boeing « a lié l’alerte AOA Disagree à l’indicateur AOA », qui est une fonction optionnelle sur le MAX comme sur le NG. En conséquence, le logiciel « n’a activé l’alerte AOA Disagree que si une compagnie aérienne avait opté pour l’indicateur AOA ».
Lorsque la divergence entre ses exigences et le logiciel a été identifiée, Boeing souligne qu’il a « suivi son processus standard » pour déterminer la résolution appropriée de ces problèmes. Cet examen, qui impliquait plusieurs experts en la matière de la société, avait permis de déterminer que l’absence de l’alerte AOA Disagree « n’avait pas d’incidence négative sur la sécurité ou l’exploitation de l’avion ». En conséquence, l’examen a conclu que les fonctionnalités existantes étaient « acceptables jusqu’à ce que l’alerte et l’indicateur puissent être dissociés dans la prochaine mise à jour logicielle du système d’affichage prévue ». Les dirigeants de la société n’ont pas participé à l’examen, et ont « pris conscience de ce problème » au lendemain de l’accident de Lion Air en octobre dernier.
Six jours après, le 6 novembre 2018, Boeing a publié un bulletin du manuel d’exploitation (OMB), suivi un jour plus tard par la publication par la FAA (Administration fédérale de l’aviation) d’une consigne de navigabilité (AD). En identifiant l’alerte AOA Disagree « parmi les nombreuses indications pouvant résulter d’une AOA erronée », l’OMB et l’AD ont décrit la fonctionnalité d’alerte AOA Disagree comme étant disponible uniquement si l’option d’indicateur AOA est installée. Boeing a discuté de l’état de l’alerte AOA Disagree avec la FAA à la suite de l’accident de Lion Air : à ce moment-là, le constructeur a informé la FAA que ses ingénieurs « avaient identifié le problème de logiciel en 2017 et avaient déterminé, conformément au processus standard de Boeing, que le problème n’avait pas d’incidence négative sur la sécurité ou l’exploitation de l’avion ». En décembre 2018, Boeing a convoqué un comité d’examen de la sécurité (Security Review Board, SRB) pour examiner à nouveau si l’absence de l’alerte AOA Disagree sur certains écrans de vol du 737 MAX posait un problème de sécurité. Ce SRB a « confirmé la conclusion antérieure de Boeing » selon laquelle ce n’était pas le cas ; cette conclusion et l’analyse de SRB ont été transmises à la FAA.
Boeing rappelle en conclusion préparer une mise à jour du système MCAS et de la formation des pilotes, qui devait être approuvée par la FAA « dans les prochaines semaines ». Lorsque les 371 MAX cloués au sol depuis la mi-mars seront remis en service, tous les opérateurs pourront activer l’alarme AOA Disagree, l’alarme AOA restant optionnelle ; tous les appareils produits à partir de cette date seront équipés en standard d’un alarme AOA Disagree activée par défaut. Rappelons que cette mise à jour inclura des modifications « dans les lois de contrôle de l’avion » ainsi qu’une mise à jour des affichages du cockpit, « du manuel de vol et de la formation », « afin d’améliorer encore la sécurité et d’éviter que cela ne se reproduise ».
Si le système MCAS est mis en cause dans les deux accidents de Lion Air et Ethiopian Airlines, qui ont fait 346 victimes au total, rien ne permet de dire que l’activation de l’alarme AOA Disagree (absente dans les deux appareils) aurait permis de les éviter. Boeing rappelle à ce propos : « les paramètres de vitesse de l’air, d’attitude, d’altitude, de vitesse verticale, de cap et de puissance du moteur sont les principaux paramètres que les équipages utilisent pour piloter l’avion en toute sécurité en vol normal. Le vibreur de manche et l’indicateur de limite de tangage sont les principales caractéristiques utilisées pour le fonctionnement de l’avion à des angles d’attaque élevés. Toutes les actions pilotes, listes de contrôle et formations recommandées sont basées sur ces indicateurs primaires. Ni l’indicateur AOA ni l’alerte AOA Disagree ne sont nécessaires pour une exploitation en toute sécurité de l’avion. Ils fournissent uniquement des informations supplémentaires, et n’ont jamais été considérés comme des éléments de sécurité sur les avions de transport à réaction commerciaux »…
Selon KTLA5 News, un porte-parole de la FAA a confirmé que Boeing les avait averti de l’absence d’activation de l’alarme AOA Disagree en novembre seulement, après l’accident de Lion Air. Les employés de l’administration ont alors « jugé que cela présentait un risque faible », tout en estimant qu’une communication de Boeing « dans les temps avec les compagnies aériennes aurait pu réduire ou éliminer une possible confusion » chez les pilotes. On retiendra par ailleurs que la chambre des Représentants a fixé la date de son audition sur le 737 MAX au 15 mai prochain, avant donc la réunion de la FAA et des régulateurs du reste du monde prévue le 23.
JIM a commenté :
6 mai 2019 - 10 h 37 min
Et allez, une casserole de plus ! Entre les erreurs criminelles de conception, les multiples mensonges, aux compagnies, aux pilotes, aux passagers, les connivences avec la FAA…. Qu’en est ce que Boeing sera puni comme elle le mérite ???
alex a commenté :
6 mai 2019 - 10 h 55 min
je suis d’accord. Boeing devrait être très sévèrement puni!
Byzance a commenté :
6 mai 2019 - 10 h 50 min
Des petits arrangements avec la sécurité et aussi une maïtrise bien relative de la recette des logiciels produits par des fournisseurs.
Aeronav a commenté :
6 mai 2019 - 18 h 25 min
S’il n’y avait pas plusieurs centaines de morts à la clé, il serait amusant de rappeler à certains les critiques qu’ils proféraient encore il y a peu sur la conception des Airbus versus celle des Boeing. N’en déplaise, la maison Airbus détient aujourd’hui plusieurs longueurs d’avance en matière d’ergonomie systèmes. Simplement parce qu’ils sont depuis longtemps très en avance dans ce domaine…
Blaireau a commenté :
7 mai 2019 - 9 h 44 min
La seule différence entre Boeing et Airbus, c’est qu’Airbus rejette systématiquement la faute sur les pilotes donc n’est jamais responsable.
Et c’est bien le problème d’Airbus, aucune remise en cause.
Mais Airbus a plus de casseroles que Boeing.
DAUMONT a commenté :
6 mai 2019 - 10 h 52 min
Avec 346 morts, le cynisme de Boeing est innommable.
La HONTE! a commenté :
6 mai 2019 - 11 h 33 min
Jusqu’où va-t-on aller dans l’innommable? Jusqu’où la sémantique des communiqués de presse sous loupe de ses avocats va-t-elle avancer?
On ne doit plus être très loin de “meurtre par omission et absence d’anticipation proactive”…
SHAME ON YOU, Boeing, SHAME ON YOU!
Backdoor a commenté :
6 mai 2019 - 11 h 37 min
C’est ce qu’on appelle nier les évidences sur la poire de toutes ces victimes innocentes !
Noone a commenté :
6 mai 2019 - 11 h 43 min
Ou comment Boeing avoue le meurtre avec préméditation… Sans intention de la donner ?
Encore que le côté intentionnel puisse être discutable après le crash de lion air…
On est sauvé! a commenté :
6 mai 2019 - 11 h 45 min
Enfin une bonne nouvelle en provenance de chez Boeing: “..Les dirigeants de la société n’ont pas participé à l’examen et ont pris conscience de ce problème au lendemain de l’accident de Lion Air…”
Ouf! il aurait plus manqué que le contraire…
Leur immaculée blancheur n’est pas ternie du rouge sang de leurs victimes!: leurs divers bonnes seront donc sauvés!
Pour l’esprit d’équipe ( la célèbre ” Famille Boeing”), pour le sens des responsabilités quand on est Dirigeants, voire même LE dirigeant…pour tout ça, chez Boeing, on repassera!
La minable-attitude!
Correctif a commenté :
6 mai 2019 - 11 h 48 min
…leurs divers BONUS seront sauvés!
lPourles Bonnes, elles, je ne sais pas si elles seront sauvées!
Nom a commenté :
6 mai 2019 - 11 h 59 min
Ils n’ont même pas fait de simulations de panne. Ils se sont contenté d’avoir une seule priorité. Soit: éviter le décrochage. Les pannes de sondes sont une chose fréquente. Le minimum est de les prévoir.
NDR a commenté :
6 mai 2019 - 12 h 32 min
Connu depuis 2017 ? Ça change tout !!
cascash a commenté :
6 mai 2019 - 12 h 45 min
Avant de dire des bêtises graves, apprenez a lire et a vous informer. Encore des accusations au plus simple sans réfléchir.
LES FAITS:
– La CAUSE des accidents est une sonde, ce n’est pas BOEING qui en est responsable
– MCAS peut être désactivé avec deux interrupteurs à porté de main des pilotes
– les Memory Items, éléments a contrôler en procédure d’urgence, que tout pilote CONNAIT par cœur, incluent les deux interrupteurs
– Lion Air: les pilotes n’ont pas désactivé MCAS avec les deux interrupteurs, le commandant a pris le manuel d’instructions et l’a donné au copilote
– Ethipian Airline: les pilotes ont effectué les procédures d’urgence avec les Memory Item et on avec succès désactivé MCAS. MCAS a été ensuite réactivé et l’avion a plongé au sol
Un accident est une chaîne de causes conséquences et accuser BOEING dans cet accident est juste soit STUPIDE, soit MOTIVE PAR DES INTÉRÊTS AUTRES que de connaitre la vérité.
Pour finir, ces deux accidents n’ont RIEN A VOIR AVEC LE SCANDALE DE VOLKSWAGEN, où CONSCIEMMENT un logiciel à été développé et implémenté dans les centrales électroniques des véhicules avec pour but de tromper les contrôles d’émission de gaz polluants >> CRIMINEL.
Bételgeuse a commenté :
6 mai 2019 - 13 h 18 min
Faux cher monsieur ,
Boéing vend un avion ” clé en main ”
il est 100% responsable des sous-traitants qui interviennent dans la fabrication et mise en en service de cet avion .
Logiciel , sonde , et tout autre éléments électroniques doivent être validés par les services compétents du constructeur .. dès lors qu’ils le sont , Boeing engage sa responsabilité
GREG765 a commenté :
6 mai 2019 - 13 h 19 min
Merci de redonner un peu de perspective au débat !
Bien que le MCAS ait probablement été mal conçu, il ne faut pas non plus tomber dans l’excès et tout jeter sur Boeing.
Là ce ne sont que des alarmes AOA disagree dont on parle, et je doute pas mal du fait qu’elles auraient changé l’issue des deux accidents ! Les pilotes devaient traiter le MCAS comme un déroulement de trim, et cette procédure existait bien avant l’arrivée du MCAS. Certes là le déroulement de trim se passe lors d’une phase plutôt chargée du vol et à basse hauteur (ce qui n’est clairement pas formidable comme conception, surtout avec un système n’exploitant qu’une sonde AOA), mais toujours est il que une indication AOA disagree ne change pas la réponse à apporter au déroulement du MCAS. Au contraire, parfois trop d’information peut avoir un côté distrayant et éloigner l’attention de ce qui est important, reprendre le contrôle de l’avion.
Et retour au point de départ a commenté :
6 mai 2019 - 15 h 40 min
Et tout cela parce qu’il faut à cet appareil 737MAX un MCAS spécifiquement conçu pour corriger les déficiences de conception de cette avion, rendant l’équilibrage global de cet avion impropre au vol, déficiences volontairement admises et acceptées par le constructeur pour des raisons de coûts, lui permettant de minimiser très fortement les investissements d’études, conception et mise au point …
Et ça, c’est bien le choix de Boeing, management général et grande direction!
Passager a commenté :
6 mai 2019 - 17 h 21 min
Grace à CASHCASH et GREG, on comprend mieux ce qu’est un lobby.
Et l’on sait que pour ça, Boeing ne regarde pas à la dépense !
GREG765 a commenté :
6 mai 2019 - 18 h 16 min
Merci Passager, je vais vous envoyer mon RIB parce que si je suis lobbyiste, je veux bien que vous me rémunériez !
Je ne dis à aucun moment que Boeing n’a pas sa part de responsabilité dans ce qu’il se passe. Mais il faut savoir prendre du recul, ce que vraisemblablement beaucoup de gens éprouvent du mal à faire. Ce qui s’est passé est anormal et l’avion a probablement des failles. Mais tirer à boulet rouge sur Boeing pour tout et n’importe quoi y-compris les alarmes AOA disagree, ça n’a pas de sens ! Je voudrais bien que vous m’expliquiez comment le AOA disagree aurait permis d’éviter le crash ?? Puisque ça semble choquer tant de monde ? Quel est le rapport de cause a effet entre une indication AOA disagree et une procédure de Trim runaway / un upset recovery bien exécutés ?
Par ailleurs l’argument que l’avion est mauvais à cause du MCAS me dérange. Le MCAS a été mal conçu, oui. Ce qui s’est passé n’aurait pas dû se produire en si peu de temps. Mais la plupart des avions de ligne modernes dépendent de dispositifs de compensation plus ou moins complexes pour voler. N’allez pas croire qu’un avion qui croise à des vitesses d’environ M0.8 en plein coffin corner est “équilibré naturellement” comme je le lis souvent. Pour ça il faut par exemple un Mach Trimmer… Et tous les avions de ligne y ont droit, Boeing 737 Max ou pas ! Donc le problème est bien plus complexe que ce que certains passagers lecteurs d’Air journal peuvent croire ! 😉
Christian Laborde a commenté :
6 mai 2019 - 17 h 48 min
cashcash… Vous êtes actionnaires de Boeing ou seulement responsable de la communication ? Car vous reprenez leurs éléments de langages sans aucune analyse des faits. Qu’est-ce qui a provoqué la plongée finale après la phase où les pilotes se battaient contre un système mal conçu dans un avion conçu et vendu par Boeing ?
Max a commenté :
6 mai 2019 - 20 h 08 min
CASCAH
– VOS explications concernant les procédures !
1) switch pour désactiver un système identifié FAIL !
1) Memory items etc
– c est effectivement dans les fonctions et répartition des tâches des cokpits crew .
– concernant le 37 MAX nous connaissons tous les conséquences. L émotionnel est toujours d actualités. A ce jour il faut attendre les rapports de BOEING et validations .
Salutations.
Shôgun a commenté :
7 mai 2019 - 0 h 56 min
Commentaire répugnant !
Si la société Boeing n’est pas responsable des défauts de sécurité des produits qu’elle vend – en l’occurrence des défauts de conception MAJEURS – tous composants confondus, alors qu’elle fabrique des cafetières ou des paniers à linge, ça limitera les risques !
Quant à accuser les pilotes du déficit de communication de Boeing sur les systèmes de sécurité mal fichus de ses casseroles volantes que sont les 737 MAX, c’est vraiment le comble de l’ignominie !
Ces pilotes – et leurs passagers – sont morts à cause de l’incurie de ce fabricant cynique (qui va jusqu’à désactiver sciemment des systèmes d’alerte pour pouvoir en faire des options payantes !), donc, à défaut d’honnêteté, un peu de décence, monsieur le community manager !
Blaireau a commenté :
7 mai 2019 - 9 h 50 min
Pour info, le MCAS ne pouvait être coupé par les interrupteurs STAB TRIM, ça aurait être trop facile sinon.
Le MCAS rajoute du trim à piquer dès que les pilotes tirent sur le manche et la trim est cumulatif, plus vous tirez, plus il rajoute du trim, même si les interrupteurs dont sur OFF
Les pilotes ont essayés de couper le Trim et ça n’a pas marché.
Mermoz a commenté :
7 mai 2019 - 17 h 10 min
On arrête la suffisance et de se croire au dessus e la mêlée en donneur de leçons autorisé: Boeing a vendu cet avion en clamant haut et fort qu il était identique a piloter au vieux 737 et qu il n avait pas besoin de formation spécifique en faisant surtout de conséquentes économies…d autre part c est Boeing qui a déplacé les moteurs (trop puissants ) et déplacé le centre de gravité rendant l avion instable tout ça pour ne pas avoir a agrandir les trains changer les ailes ou installer des commandes électriques et éviter de changer tout la cellule …..pour gagner du temps et ne pas se faire distancer par Airbus….Si pour vous Boeing n a pas fait avion qui a tendance a pointer le nez au ciel au risque de décrocher obligeant l installation d un système qui fait baisser le nez à l appareil ….Alors qui l a fait ? Airbus ?
ajar a commenté :
6 mai 2019 - 13 h 44 min
Le pire est l’arrogance du président de Boeing accusant les pilotes ce pays me dégoute
GVA1112 a commenté :
6 mai 2019 - 15 h 48 min
Pour l’arrogance du Président, … là, ce n’est plus la faute à un logiciel ou à des sous traitants !!
Carlito a commenté :
6 mai 2019 - 16 h 56 min
En quoi cette nouvelle est-elle surprenante ? C’est logique quand on connaît l’objectif de ce type d’entreprise.
BP, Union Carbide, Boeing,… la liste s’allonge, les profits aussi…
A330-200 a commenté :
6 mai 2019 - 17 h 52 min
en attente de la suite une petite bombe a été lancée sur le 787 et une nouvelle omission de boeing …..
peut on encore faire confiance a boeing la est la queestion?
En tous cas a part pour les 757 et 777 , ce ne sera plus que airbus me concernant, le 350 famille 320 neo n ayant connue aucune defaillance majeure .
BREF ! a commenté :
6 mai 2019 - 18 h 23 min
BOEING reconnais que la présence de ces témoins ou autres n’aurais rien changé,cela laisse supposer que les correctifs pourraient bien se révéler incapables de remédier réellement à l’instabilité native du MAX-8.
GREG765 a commenté :
6 mai 2019 - 19 h 19 min
L’AOA disagree et le MCAS sont deux choses différentes. Cela veut dire que selon Boeing, même si les indications AOA disagree avaient fonctionné, ce n’est pas ça qui aurait sauvé les avions.
atplhkt a commenté :
6 mai 2019 - 21 h 36 min
Certains intervenants semblent manifestement ne pas appréhender ce qu’il en est sur le plan technique tant sur le fond que dans la forme. Pour tous ceux qui veulent des éléments précis mieux vaut consulter ces sites :
THE VERGE
https://www.theverge.com/2019/5/2/18518176/boeing-737-max-crash-problems-human-error-mcas-faa
RAPPORT PRELIMINAIRE OFFICIEL
http://www.ecaa.gov.et/documents/20435/0/Preliminary+Report+B737-800MAX+,(ET-AVJ).pdf
https://www.aviationcv.com/aviation-blog/2019/ethiopian-airlines-preliminary-report
WHAT IS MCAS
https://theaircurrent.com/aviation-safety/what-is-the-boeing-737-max-maneuvering-characteristics-augmentation-system-mcas-jt610/
AV HERALD LION AIR
http://avherald.com/h?article=4bf90724/0009&opt=0
AV HERALD ETHIOPIAN
http://avherald.com/h?article=4c534c4a/0022&opt=0
PPRUNE (FORUM AERONAUTIQUE ANGLO SAXON)
https://www.pprune.org/rumours-news/619272-ethiopian-airliner-down-africa-211.html
BLOG DE C. ROGER (PILOTE DE LIGNE)
http://www.jumboroger.fr/tag/honte-faa/
Max a commenté :
7 mai 2019 - 10 h 24 min
ATPLHKT
– lire et relire , recoupement selon les forums et sites ! C est en effet le seul moyen ! Quand l émotionnel l emporte sur la technique !!
imprecateur a commenté :
7 mai 2019 - 16 h 07 min
“– La CAUSE des accidents est une sonde, ce n’est pas BOEING qui en est responsable”
FAUX: Boeing devait utiliser au moins 2 sondes pour un tel équipement. L’emploi d’une seule sonde est (1) irresponsable, voire criminel, (2) aurait forcé la FAA à exiger du temps de simulateur pour passer du NG au MAX – ce que Boeing refusait (et continue de refuser) pour être conforme à ses contrats de vente avec Southwest. Par ailleurs qu’est ce qu’un logiciel qui trouve normal qu’une sonde indique un angle d’attaque à 75° ce qui est totalement impossible !
” – MCAS peut être désactivé avec deux interrupteurs à porté de main des pilotes”
FAUX: le MCAS ne pouvait être désactivé par l’équipage de Lion Air puisque ils ignoraient son existence. Les deux interrupteurs sont pour un “runaway stabilizer”. Hors lorsque le MCAS s’active, ce n’est que quelques secondes et cela ne ressemble donc pas à un “runaway stabilizer” (défilement en continu jusqu’à bout de course)
“– les Memory Items, éléments a contrôler en procédure d’urgence, que tout pilote CONNAIT par cœur, incluent les deux interrupteurs”
FAUX: le memory item est pour un runaway stabilizer. A nouveau les symptomes sont différents pour MCAS.
” – Lion Air: les pilotes n’ont pas désactivé MCAS avec les deux interrupteurs, le commandant a pris le manuel d’instructions et l’a donné au copilote”
Diagnostic logique: puisque cela ne ressemble pas du tout à un runaway stabilizer, il faut piocher dans l’emergency checklist
“– Ethipian Airline: les pilotes ont effectué les procédures d’urgence avec les Memory Item et ont avec succès désactivé MCAS. MCAS a été ensuite réactivé et l’avion a plongé au sol”
Ils ont désactivé le MCAS mais la vitesse était déjà trop importante pour pouvoir manuellement et physiquement recentrer le stabilisateur qui était en piqué maximum (cf article sur Leeham). En désespoir ils l’ont réactivé mais leur destin était déjà écrit.
imprecateur a commenté :
7 mai 2019 - 17 h 57 min
Suite à mon post précédent, j’ai quelques questions à poser à Boeing:
1- Sur tous les avions de ligne, lorsqu’un risque de décrochage est détecté, une alarme s’allume et le stick shaker s’active, l’équipage abaisse alors instinctivement le nez. Boeing a décidé que sur le MAX le temps de réaction des pilotes serait trop lent et qu’il fallait donc ajouter un automatisme (le MCAS) qui abaisse *immédiatement* le nez. Quel est donc le temps de réaction maximum pour éviter un décrochage sur cet avion qui semble intrinsèquement instable ?
2- Avec une sonde en bon état (donc sans pépin ultérieur), quelle a été la fréquence d’actiavation du MCAS sur les avions en service ? A chaque vol, un vol sur 100, un vol sur 10.000 ?
3- Avec sa nouvelle version le MCAS 2.0 ne s’activera qu’une seule fois. Cela signifie-t-il qu’après une première fois le temps de réaction de l’équipage est supposé suffisant ? Pourquoi ?
4- A chaque activation, le MCAS devait abaisser le stabilisateur de moins d’ 1 degré. Après tests, cela a été porté à plus de 2 degrés – sans prévenir la FAA. Pourquoi ?
5- Le MCAS 1.0 avait autorité complète pour s’activer autant de fois qu’il le jugeait nécessaire, y compris mettre l’avion en piqué complet à basse altitude. Qui a approuvé cette horreur ? N’y avait-il vraiment personne chez Boeing pour émettre des doutes sur ces spécifications. Si des doutes ont été émis, qui a empêché qu’ils percolent vers les hauts niveaux de management ?
6- Quelles sont les modifications structurelles ou aérodynamiques à apporter au MAX pour qu’il devienne un avion stable et qu’il n’est plus besoin de MCAS ?
Paul Crubillé a commenté :
10 mai 2019 - 10 h 11 min
j’ajoute une autre question:
7- des sondes de 737 MAX on t’elles connues des erreurs dans l’autre sens (indications d’incidence plus faible que la réalité)? Les avions étaient-ils vulnérables à un décrochage? Des avions on t’ils volé “un certains temps” dans ces conditions?
Paul Crubillé a commenté :
10 mai 2019 - 10 h 40 min
La question qui se pose maintenant est “qui peut autoriser cet avion a voler?:
Les émirats disent pas nous:
https://www.reuters.com/article/us-emirates-boeing/uaes-aviation-authority-says-timing-of-lifting-of-boeing-737-max-ban-still-unknown-idUSKCN1SF1AK
La FAA dit pas nous:
https://www.businessinsider.fr/us/boeing-737-max-faa-brings-nasa-air-force-review-software-fix-2019-5
et fait appel à la NASA (le ministère des transports je voit pas trop qui ils peuvent mettre là dessus à part la FAA)!
Les mecs, ils vont vouloir revalider TOUT l’avion pas la rustine MACS. Et ils vont pas gober l’axiome de la “philosophie” du pdg de Boeing qui dit “un 737 MAX est un 737 point barre”.
L’avion n’est pas prêt de voler.
danolo a commenté :
28 novembre 2019 - 17 h 28 min
Hallucinant, une des ameliorations portées au soft MCAS proposées par Boeing serait d’utiliser les 2 senseurs AoA au lieu d’un précédemment. C’est pas 2 mais 2 senseurs qu’il faut pour le MCAS utilisé au decollage ! Plus un voir plusieurs calculs independents indirect utilisant d’autres stratégies. Le MCAS est vital pour cet avion !!!!!