La compagnie aérienne Qantas doit encore convaincre le régulateur australien mais aussi ses propres pilotes, avant de pouvoir lancer son projet Sunrise de ligne directe entre Sydney et Londres – la plus longue au monde avec 21 heures de vol.
Alors qu’elle célébrait le mois derniers les records de sa liaison entre Perth et la capitale britannique, la plus longue de son réseau avec une durée de vol moyenne de 16 heures et 5 minutes, la compagnie nationale australienne poursuit ses efforts pour relier en direct sa base à Sydney-Kingsford Smith et l’aéroport de Londres-Heathrow. La limite du temps de service des pilotes (sol+vol) étant actuellement de 20 heures en Australie selon Aviation News, Qantas doit trouver une solution tout d’abord avec le régulateur CASA (Civil Aviation Safety Authority). D’autant que ce dernier imposera fin septembre 2019 de nouvelles règles sur la fatigue, en voie de finalisation et qui devraient inclure une flexibilité limitée. Une étude de CASA montrait déjà que 60% des pilotes sur le long-courrier ont connu une fatigue « modérée à grave » sur leur dernier vol.
Les pilotes de la compagnie de l’alliance Oneworld devront eux-aussi donner leur feu vert à ces vols dont le temps de service devrait atteindre 23 heures ; ils sont déjà quatre à bord des 787-9 Dreamliner pouvant accueillir 42 passagers en classe Affaires, 28 en Premium et 166 en Economie, utilisés pour relier Perth à Londres sans escale. Pour Mark Sedgwick, président du syndicat de pilotes AIPA (Australian and International Pilots Association), le changement technologique « est bien là, mais le côté physiologique humain n’a pas changé depuis le vol des frères Wright. Nous avons vraiment besoin de comprendre les effets sur les performances humaines dans le cockpit de ces vols à très longue portée ».
Qantas a déjà lancé à Airbus et Boeing un défi – produire à l’horizon 2022 l’avion capable de relier avec le nombre de requis de passagers en direct les aéroports de Sydney, Melbourne ou Brisbane à ceux de New York, Londres, Paris, Le Cap ou Rio de Janeiro. En aout dernier, le CEO Alan Joyce appelait même le constructeur européen à lancer un A350-1000 ULR pour répondre au Boeing 777-8, de plus grande capacité que l’A350-900ULR et dont l’entrée en service est annoncée pour 2020. Pour les passagers, Alan Joyce avait déjà imaginé un usage de l’espace disponible en soute : il pensait dès la fin mars à une classe avec couchettes et espace d’exercice, qui serait située sous le pont principal. Un mois plus tard, Airbus présentait son concept de compartiments pour les passagers prenant la place des containers habituels, avec une certification possible dès 2020 – même si son poids pourrait restreindre le rayon d’action.
Rappelons que les 14.498 kilomètres franchis d’une seule traite entre Perth et Londres font de cette route la plus longue du réseau de Qantas, devant son propre Sydney – Dallas opéré en Airbus A380, et la quatrième plus longue au monde derrière le Singapour – Newark de Singapore Airlines en A350-900ULR, le Doha – Auckland de Qatar Airways en 777-200LR et le Dubaï – Auckland d’Emirates Airlines en A380.
pacha a commenté :
2 mai 2019 - 11 h 29 min
Et jusqu’où iront’il ???
benoit angebault a commenté :
2 mai 2019 - 12 h 08 min
Ces vols ultra long courriers vont reposer sur un modèle économique unique qui va restreindre leur pertinence à quelques lignes aériennes seulement.
Surcouts importants, limites humaines…
Une solution: prévoir les caissons pour un bon sommeil cryogénisé…;)
Cela permettrait d’empiler les passagers (gain de place), tout en les faisant voyager en lit full flat, suppression des toilettes, des galleys, des PNC et aucune fatigue à l’arrivée.
Fred a commenté :
2 mai 2019 - 12 h 20 min
Sur une distance aussi longue
L’escale est parfois bienvenue
Anthony Ertveldt a commenté :
2 mai 2019 - 12 h 24 min
les escales ont leurs avantages moi j’achète des cigarettes en escales
Sydney Londres a commenté :
2 mai 2019 - 13 h 46 min
Je ne vois pas Boeing très occupé avec le 737MAX + production du B777-X être prêt dans 2 ans pour sortir un B777-X ou 787 en version LR.
Tout ça en plus pour en vendre quelques unités.
Les versions 8 & 9 du 777-X ne couvrent pas la distance qui est au moins de 17 000 KM.
Mais bon l’image et le prestige d’un constructeur ont leur importance.
Je verrais bien Airbus ayant déjà l’expérience de l’A359 ULR, sortir un A350-1000 ULR et être prêt pour environ la date souhaitée par Qantas, plus facile pour Airbus n’ayant plus de nouveau projet à court terme.
Cela dit pour autant d’heures d’avion, je préfère aussi l’escale.
Tout dépend à quelle catégorie de voyageur on appartient : affaires ou déplacement professionnel, retraité, touriste, etc…
A330-200 a commenté :
2 mai 2019 - 14 h 08 min
Si quantas a du bon sens elle achètera un produit éprouvé l A350-900ULR ou l A350-1000 url , s il veulent la garantie de fiabilité et de prestige ; nul doute que Airbus qui a toujours dominé le secteur du extra long courrier saura proposer un produit adapté , sur ce sujet le 737 max tombe a pic et si ca pouvait encore durer 6 mois ce serait une tres bonne chose .
les vols avec escales sont effectivement préférables sur de tels durées a part quand c est dans le desert , Sin ou HKT offrait de confortable lieu de correspondances en plus d un bon stop over , mais le direct a aussi ses avantages et etre en 20 h a sydeney au lieu d une trentaine d heure avec correspondance a aussi certain interet en eco premium ou C.
A350 1000 ULR a commenté :
4 mai 2019 - 16 h 42 min
A359 ULR Qantas n’en veut pas. Trop petit. Elle en aurait commandé depuis longtemps !
A350-1000 ULR avion non éprouvé pour la simple raison qu’l n’existe pas.
Mais je ne serais pas surpris qu’Airbus annonce prochainement la fabrication de cet avion. Peut être du neuf au Bourget ?
JuMe a commenté :
2 mai 2019 - 14 h 29 min
Habitant à Perth, j’attends avec impatience un direct Perth-Paris…
Les escales ça gonfle, descendre de l’avion avec tous les bagages, passage sécurité et queue d’embarquement, en deux ou trois heures, tout cela avec des enfants en bas âge, non merci !
GVA1112 a commenté :
2 mai 2019 - 14 h 34 min
Quid ? Qui parmi vous sait si Airbus est motivé pour présenté un A350-1000 ULR ? Ou en sont-ils ??
Quelles sont les autres compagnies susceptibles d’être intéressées ? Est ce que c’est rentable pour Airbus d’investir dans cette version pour 10 à 12 exemplaires ?
SYDNEY LONDRES a commenté :
2 mai 2019 - 16 h 08 min
On a que peu d’infos sur l’A350-1000 ULR.
Article du 25 septembre lepoint.fr :
“Chez Airbus, il semblerait que le bureau d’études planche sur un A350-1000 ULR… Le trajet Londres-Sydney de 17 000 km devrait durer vingt heures et vingt minutes. Il s’agira alors de la ligne la plus longue du monde.”
Du neuf au Bourget ?
Yan a commenté :
2 mai 2019 - 19 h 51 min
J ai déjà voyagé Perth-Londres en eco.
Je m attendais à un voyage fatigant mais cela m a moins dérangé qu un vol avec escale a Dubai ou Singapour où il faut marcher des centaines de mètres, faire la queue pour le contrôle de sûreté, attendre des dizaines de minutes avant de débarquer dans la bousculade, rester des dizaines de minutes sur la piste avant le décollage.
Peter a commenté :
2 mai 2019 - 17 h 09 min
Ils ont bien fait des A350-900ULR juste pour singapour airlines.
Ils en ont commandé juste 7 si je ne dit pas de bêtises. Donc je pense que pour eux ça ne doit ps être non plus très « couteux » a mettre en place
SYDNEY LONDRES a commenté :
2 mai 2019 - 18 h 33 min
Ce n’est pas forcément simple à réaliser.
Pour le 900 le carburant a été ajouté sans ajout de réservoir supplémentaire mais logé dans les ailes.
Si cette limite est atteinte, il faut trouver une solution complémentaire, comme l’ajout de réservoirs. Voir aussi si l’augmentation des masses (carburant et autres) ne pose pas de problèmes pour le train d’atterrissage par exemple.
De plus l’avion doit faire une batterie de tests et être à nouveau certifié.
Ce qui était assez facilement réalisable pour le 900 peut être plus complexe à mettre en oeuvre pour le 1000.
Nico a commenté :
2 mai 2019 - 15 h 14 min
Si vous etes en correspondance, vous n’avez pas à récupérer les bagages.
F-OALY a commenté :
2 mai 2019 - 19 h 01 min
En théorie, si vous voyagez avec la même compagnie aérienne de votre point de départ jusqu’à votre destination finale, vous n’avez effectivement pas besoin de récupérer vos bagages. Cela est également possible si vous effectuez votre voyage au sein de différentes compagnies d’une même alliance (OneWorld, Sky Team, Star Alliance, etc), ou si vous enchaînez sur un vol en code-share.
Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.
1er exemple: French Bee. Sur le tronçon ORY-SFO-PPT, vous devez récupérer vos bagages à SFO pour les ré-enregistrer aux guichets “baggage Re-check”. Et pourtant, c’est le même opérateur… non sans parler du fait qu’il s’agit bien du même avion.
2e exemple: code-share entre Air France et Air Tahiti Nui sur CDG-PPT via LAX. Air France effectuant le tronçon CDG-LAX et Air Tahiti Nui le tronçon LAX-PPT, vous serez amené à récupérer -comme à SFO- vos bagages à LAX pour les ré-enregistrer par la suite. Et il s’agit bien d’un code-share.
sgarac a commenté :
21 mai 2019 - 13 h 02 min
Euh, cela reste des cas isolé, venant du fait qu’on est aux USA, et que même avec une correspondance entre 2 vols internationaux, on doit passer l’ensemble des contrôles US, donc les valises suive la procédure de transit classique pour une arrivée internationale.
looboyer a commenté :
2 mai 2019 - 22 h 50 min
Les classes affaires ne serviront que pour les équipages… C’est pour ce genre de vol qu’on aurait du poursuivre les vols supersoniques ! Là oui l’intérêt est réel !
Arnaud0 a commenté :
3 mai 2019 - 8 h 27 min
Vous prenez deux exemples mais qui, finalement sont les mêmes puisqu’il s’agit d’un stop aux USA! C’est le problème de ce pays!
fcb1962 a commenté :
3 mai 2019 - 8 h 30 min
Et tu le fais passer où le vol SYD LHR pour que le boom sonique ne dérange personne? Réfléchis un peu à l’impact environnemental !
Simple: a commenté :
3 mai 2019 - 11 h 17 min
Depuis Londres:
La Mer du Nord
Cap Nord
Le Pole Nord
Le Détroit de Béring
Longue redescende au dessus de l’Ocean Pacifique
.
.
. jusqu’à Sydney..
Oui: c’est plus long en km, mais en vol supersonique 99% du temps, ça gagnera quand même beaucoup de temps sur un Londres-Sydney subsonique de 21+ heure de vol..Peut être seulement 11H par le Pole en supersonique…Voire beaucoup moins(8h?) si on arrive a faire de quasi mach3 et non pas du M2,2 comme avec Concorde…
EPL 1986 a commenté :
3 mai 2019 - 13 h 12 min
Un très long vol est toujours préférable qu’une escale, laquelle rajoute un cycle supplémentaire à l’organisme qui se fatigue par acclimatation.
très long courrier a commenté :
4 mai 2019 - 10 h 25 min
C’est l’inverse.
Un simple transit (je ne parle pas d’une escale de plusieurs jours) permet de marcher, bouger donc bien meilleur pour l’organisme surtout si vous voyagez en classe éco.
Les vols long-courriers peuvent favoriser l’embolie pulmonaire consécutive à une thrombose veineuse profonde (ou phlébite) due à la formation d’un caillot dans les veines des membres inférieurs.
Le Dr Philippe Bargain, médecin de l’aéroport de Roissy signale une dizaine de cas par an dont 2 ou 3 mortels.
EPL 1986 a commenté :
4 mai 2019 - 16 h 56 min
J’évoquais les differences d’altitude sur l’organisme… rien ne vous empêche de faire des exercices favorisant la circulation sanguine pendant un très long vol, c’est même recommandé quelque soit la classe de voyage.