L’Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI) a publié sa décision de fixation des tarifs d’Aéroports de la Côte d’Azur qui sont établis à moins 33,4 % par rapport aux tarifs actuellement en vigueur.
Ces taxes d’aéroport à la baisse devraient être applicables au 15 mai prochain aux compagnies aériennes desservant les aéroports de Nice et Cannes, deux plateformes aéroportuaires gérées par Aéroports de la Côte d’Azur. Toutefois, l’aéroport Nice-Côte d’Azur a déjà annoncé qu’il contestait cette décision devant le Conseil d’État.
Bien entendu, les compagnies aériennes se félicitent de la décision de l’ASI : “Un aéroport, c’est un monopole régional. La nature de tout monopole, c’est de tenter de faire passer des niveaux de prix les plus élevés possibles. La difficulté, c’est qu’un aéroport privatisé a forcément une exigence de rentabilité. D’autant plus qu’il a été vendu cher. L’ASI a rappelé à la loi Nice et les autres aéroports qui seraient tentés de continuer dans une dérive des redevances aéronautiques”, a déclaré Alain Battisti, président de la Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM), dans les colonnes du journal Nice-Matin.
“Les tarifs des aéroports doivent être élaborés de sorte que le rendement du capital investi par les aéroports n’excède pas le coût dudit capital. C’est ce calcul qu’a fait respecter l’ASI en fixant les tarifs de l’aéroport de Nice à moins 33,4%. L’ASI a été conduite à fixer elle même le niveau tarifaire de ces redevances conformément au rôle qui lui est dévolu par les textes en vigueur, après de nombreux manquements réglementaires de la part de l’aéroport de Nice, tous dénoncés par le SCARA, et dont la proposition tarifaire avait été, de ce fait, refusée par l’ASI“, a indiqué, de son côté, le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (SCARA).
Wind Surf a commenté :
14 avril 2019 - 15 h 16 min
Quelle surprise ! Je croyais que les contrats de vente des aéroports comportaient des règles concernant l’évolution des tarifs.
Sur les autoroutes, les investisseurs privés se «contentent» de quelques hausses discrètes de l’ordre de 6%, les plus fréquentes possible.
A Nice, l’investisseur n’hésite pas à matraquer les compagnies aériennes. Sans parler des nombreux manquements réglementaires.
Qui était ministre de l’Economie lorsque la privatisation de Nice-Côte d’Azur a eu lieu ?
Ca promet pour la privatisation d’ADP !!
Si vous avez encore des illusions, je vous conseille de les jeter aux orties.
John Doe a commenté :
15 avril 2019 - 13 h 09 min
« Matraquer les compagnies aériennes », vous y allez un peu fort non ? L’aeroport avait gelé ses tarifs depuis quelques années..
Passant a commenté :
15 avril 2019 - 14 h 44 min
« Les tarifs des aéroports doivent être élaborés de sorte que le rendement du capital investi par les aéroports n’excède pas le coût dudit capital.”
On croit rêver, la redevance ne devrait elle pas être logiquement basée sur le cout du service rendu ?? Que l’acheteur de la concession ait mal négocié avec l’état, ou bien qu’il ait emprunté à un taux défavorable ne regarde pas l’usager qui n’a pas a être mis à contribution pour compenser les incompétences de l’exploitant !
Pierre a commenté :
15 avril 2019 - 20 h 40 min
A la fin c est Vinci qui empoche