La compagnie aérienne RwandAir a ouvert les réservations pour sa nouvelle liaison entre Kigali et Guangzhou, via Mumbai. Uganda Airlines a de son côté confirmé la commande de deux Airbus A330-800, dont elle devient le deuxième client.
A partir du 18 juin 2019, la compagnie nationale du Rwanda proposera quatre vols par semaine entre sa base à Kigali et l’aéroport de Guangzhou-Baiyun, opérés en Airbus A330-200 pouvant accueillir 20 passagers en classe Affaires, 21 en Premium et 203 en Economie. Les départs sont programmés selon Airlineroute lundi, mardi, jeudi et samedi à 0h50 pour arriver à 11h30 à Mumbai, en repartir à 12h50 et se poser à 21h40 ; les vols retour quitteront la Chine à 23h30 pour arriver le lendemain à 3h20 en Inde, puis à 7h40 à Kigali.
RwandAir sera sans concurrence sur cette ligne, qui permet un renforcement de l’offre vers Mumbai avec le remplacement de l’habituel Boeing 737-800 par un A330-200. Le feu vert donné le mois dernier par le régulateur chinois, la CAAC, est accompagné d’un droit de cinquième liberté entre Mumbai et Guangzhou (un axe également sans concurrence). La ligne devrait à terme être opérée par les A330-900 pris en leasing chez Air Lease Corp. (ALC) ; la rumeur parle d’une première livraison d’A330neo imminente (le MSN1844) et d’une seconde vers le milieu de l’année (le MSN1861). « Il y a actuellement beaucoup de transactions commerciales entre la Chine et le continent, et nous pensons que la route de Guangzhou aidera à faciliter la connectivité entre l’Afrique et la Chine », déclarait le mois dernier le ministre rwandais des transports, Jean de Dieu Uwihanganye
En attendant, RwandAir lancera dès le 17 avril trois rotations hebdomadaires entre Kigali et Kinshasa-N’Djili, comme escale sur la route de Libreville-Léon Mba. Un 737-800 (16+138) décollera alors mercredi, vendredi et dimanche à 9h20 pour arriver à 11h10 en RDC, en repartir à 12h00 et se poser à 13h45 au Gabon ; les vols retour quitteront Libreville à 15h00 puis Kinshasa à 17h30 pour atterrir à 21h20. Cette route sans concurrence sera renforcée à compter du mois de mai par trois rotations supplémentaires de nuit en Bombardier CRJ900 (6+68), souligne RwandAir dans un communiqué. « Nous sommes très fiers d’ajouter Kinshasa à notre réseau et d’offrir des services de transport de passagers et de fret. Cette nouvelle route soutiendra notre croissance et augmentera notre présence en Afrique », a déclaré Yvonne Manzi Makolo, CEO de RwandAir. « Nous pensons également que l’ajout de Kinshasa stimulera les affaires et renforcera les liens commerciaux entre les deux pays », a-t-elle ajouté. Kinshasa est sa 23eme destination en Afrique, son réseau intercontinental comprenant outre Mumbai et Guangzhou les aéroports de Bruxelles et Londres.
En Ouganda voisin, la compagnie nationale Uganda Airlines a confirmé lundi sa commande portant sur deux A330-800, la plus petite version de l’A330neo, après la lettre d’intention annoncée en juillet dernier au Salon de Farnborough. Basée à l’aéroport d’Entebbe, la compagnie (Uganda National Airlines Company) a prévu de configurer la cabine Airspace pour accueillir 20 passagers en classe Affaires, 28 en Premium et 213 en Economie. Elle prévoit d’utiliser ces A330neo « pour créer son réseau moyen et long-courrier car cet avion offre une technologie avancée et de meilleures performances opérationnelles », souligne Airbus dans son communiqué. « Cet accord démontre notre ambition de croissance économique soutenue par une industrie aéronautique robuste », déclarait l’année dernière le CEO Ephraim Bagenda L’A330-800 « combine des coûts d’exploitation bas, une capacité de vol à longue distance et des niveaux élevés de confort. Nous sommes impatients de lancer nos activités et d’offrir à nos clients le meilleur service de leur catégorie », ajoutait-il. Uganda Airlines attend également quatre CRJ900 (12+64) pour ses vols intérieurs et régionaux.
Basée sur l’A330-200, pour lequel Airbus a enregistré plus de 650 ventes d’appareils à des centaines d’opérateurs, la nouvelle version -800 offre un rayon d’action accru, pouvant aller jusqu’à 8150 nm (semblable à celui de l’A350), ce qui représente plus de 17 heures de vol, et couvre « 98% de toutes les lignes pour gros porteurs actuellement exploitées ». Une telle performance, rendue possible grâce à la voilure optimisée en 3D, aux moteurs Trent 7000 économes en carburant et à une nouvelle masse maximale au décollage (MTOW) optionnelle de 251 tonnes, permet d’accroître le rayon d’action d’une distance supplémentaire allant jusqu’à 1300 nm par rapport aux anciens modèles A330-200 ; de quoi assurer des vols sans escale entre l’Asie du Sud-est et l’Europe et des vols transpacifiques entre l’Asie du Sud-est et la côte Ouest des Etats-Unis. A la fin mars 2019, l’A330-800 – qui a effectué son vol inaugural en novembre dernier – n’avait enregistré qu’une autre commande (huit exemplaires pour Kuwait Airways) depuis l’abandon de ce modèle par Hawaiian Airlines. Son grand-frère l’A330-900 affichait fin mars 230 commandes dont celle d’Iran Air pas encore annulée, et six livraisons.
Ethiopian a commenté :
9 avril 2019 - 10 h 28 min
Félicitation à Uganda Airlines. Le premier des 4 bombardiers sera livré avant la fin de ce mois d’avril et le 1er A330neo attendu courant 2020.
Ethiopian a commenté :
9 avril 2019 - 10 h 32 min
Rwandair avait aussi prévu de desservir New York via ACC avec le son 1er A330neo.
Frequent Flyer a commenté :
9 avril 2019 - 11 h 48 min
Rwandair qui va etre la seule compagnie sur la route Mumbai-Guanghzou…
C’est dingue!
Je suis tellement heureux de l’évolution du marché de l’aérien en Afrique centrale.
Uganda, Rwanda, Kenya qui va mieux, Ethiopian.
Et dans d’autre mesure Congo Airways qui offer tout de même de la qualité par rapport à avant, Botswana qui évolue aussi, Malawi, etc.
BRAVO
Ethiopian a commenté :
9 avril 2019 - 12 h 04 min
Ethiopie, Tanzanie, Rwanda, Uganda, Burundi, South Sudan Somalia = Afrique de l’Est
NDR a commenté :
9 avril 2019 - 15 h 23 min
@Frequent
Pas du tout central chef cette zone de marché commun n’est pas du tout la CEMAC comme tu dis mais elle contient l’Egypte, les Soudans la Corne et l’Afrique australe et s’appelle la COMESA ;
“accompagné d’un droit de cinquième liberté entre Mumbai et Guangzhou”
Coup de génie bravo Rwandair !
La survie de SA est impossible, par qui sera -t- elle hérité tout le monde croyait qu’elle allait etre vautourisee par MS et ET peut être que non il se peut que KQ et WB.
La Chine s’approche a grand pas de l’Afrique d’ici quelques mois AT se posera en 2 villes chinoises et une Cie chinoise se posera au Maroc !
ETHIOPIAN a commenté :
9 avril 2019 - 16 h 41 min
AH relie déjà le maroc et la tunisie à la chine via son hub.
GREEN777 a commenté :
10 avril 2019 - 18 h 10 min
AFRIQUE DE L’EST !!!
mengedegna a commenté :
9 avril 2019 - 13 h 35 min
Et voilà que ça recommence – encore une vague de lancements de compagnies nationales en Afrique, entraînant l’éclatement du marché et sans doute une nouvelle vague de faillites ou de compagnies zombies, avec des appareils cloués au sol ou saisis par les huissiers. Pensez Ouganda (qui doit en être sa 3ième tentative), Tanzanie, Zambie, Zimbabwe et j’en passe…. Ces projets-prestige sont presque toujours voués à l’échec, sous-capitalisés, manquant une maîtrise du marché, n’ayant pas la possibilité de remplir les sièges invariablement vides sur leurs capitales par des passagers en correspondance, avec sureffectifs, corruption, détournements, non-paiement des factures de transport par l’État….. Reprendre la même rengaine entraînera fatalement le même résultat dans 80% des cas. (Rwandair semble être plus sérieux et pourrait faire figure d’exception, mais même celui-ci semble brader ses sièges pour gagner des parts de marché tout en restant, paraît-il, déficitaire, une situation qui ne saurait durer.) Mais alors que même l’Afrique du Sud et le Kenya peinent à maintenir des compagnies nationales viables, comment s’attendre à ce que toutes ces nouvelles initiatives ne tomberont pas sur des becs à gaz ?
Ce n’est pas la création d’encore plus de compagnies petites et faibles qu’il faut, c’est une consolidation qui équiperait le continent de 3 ou 4 majors qui pourraient se concurrencer. C’est ET qui, avec Asky et ses autres compagnies associées, montre le chemin et fait ce qui est possible au milieu du méli-mélo des droits de trafic chichement accordés et de restrictions sur les prises de participation par les intérêts étrangers qui empêche l’émergence d’une aviation civile commerciale à la hauteur de la demande potentielle. ET voudrait bien sûr aller plus loin et créer une compagnie véritablement continentale, mais ce n’est pas possible dans l’état actuel (et lamentable) des choses, et il ne faudrait en tout cas pas qu’elle soit la seule. Entretemps les constructeurs et les sociétés de leasing se frottent les mains en essaimant leurs surplus d’A330 ou autres CRJ, quitte à les reprendre lorsque s’en suivent les inévitables faillites. Mais les Etats et leurs contribuables, pour ne pas parler de la clientèle, sont mal servis par cet état des choses, qui doit impérativement être repensé de fond en comble.
Sans préjugés a commenté :
9 avril 2019 - 14 h 08 min
@ Mengedegna
Très belle analyse, je suis triste de savoir que certaines personnes viennent dans ce forum pour divulguer des messages mensongères liés à leurs convictions personnelles
Miche a commenté :
10 avril 2019 - 13 h 41 min
Je pense que si l’Ouganda suit le model rwandais à savoir une compagnie aérienne qui sert d’appui aux objectifs de développement sans pour autant être rentable directement et immédiatement alors ça sera une bonne nouvelle pour les voyageurs africains. Les prix baisserons et l’avion sera un moyen de transport favoris. Cela pourrait favoriser le commerce entre les etats et les tourisme en Afrique.
NDR a commenté :
9 avril 2019 - 18 h 26 min
@Ethiopian
“AH relie déjà le maroc et la tunisie à la chine via son hub”
Oui oui ils vont aller loin avec le mini A319 par jour de LH ?
La Tunisie c’est AF avec ses nombreux vols par jour qui le draine ses 20 000 touristes chinois même s’ils leur ont supprimé le visa eux aussi maintenant, quand au Maroc c’est 200 000 touristes chinois qui ont visité le Royaume Chérifien en 2018 seulement 40 000 parmi eux ont foulé le sol marocain en étant arrivé par avion et ce malgré les innombrables vols de AF et malgré les gros jumbos des golf sisters la plupart ils y ont accédé par bateaux a partir de l’Espagne : les touristes chinois ont adoré Tanger et Chefchaouen qu’ils appellent la “blue city”.
Il y avait zéro touristes chinois au Maroc il y a 10 ans et 50 000 en Afrique du sud il y a eu 100 000 au Maroc en 2017, 200 000 en 2018, un million y sont prévus en 2022 et il y a 40 000 touristes par an originaires de l’empire du milieu en Afrique du sud depuis 2015. En Ethiopie il y a eu 30 000 l’année dernière.
GREEN777 a commenté :
10 avril 2019 - 18 h 48 min
Il est vrai que malgré de nombreuses difficultés politique sociale ou autre l’Afrique est en croissance mais de là à avoir sur une zone est restreinte (Afrique de l’est) 05 aéroports voulant ou étant déjà des hubs internationaux : Addis-Abeba, Nairobi, Kigali, Entebbe et Dar-Es-Salaam il y a de l’abus alors que la grande majorité des habitants de ces pays ne peuvent se payer un billet d’avion même en vol intérieur!
Seul le Kenya à un niveau de population et d’attraction touristique suffisant pour justifier les ambitions de Kenya Airways en individuel.
Ethiopian Airlines a pour elle l’avantage de son histoire, seul compagnie nationale au moment ou l’Afrique était sous colonisation européenne en outre Ethiopian a su se donner une image de hub depuis des décennies.
Comme l’écrit @mengedegna l’Ouganda en est à son énième lancement de compagnie et les leçons du passé n’ont pas suffit : on recommence !
Quant à Rwandair on le sait ça va vite sans aucun bénéfice et on brande les billets pour remplir les avions car on a même pas de marché intérieur suffisant pour remplir au moins à 40% les vols notamment long courrier !
Il aurait préférable pour l’Ouganda d’envisager une compagnie nationale partenaire soit de Ethiopian Airlines ou de Kenya Airways demême pour Rwandair mais les grandes ambitions plein de vantardise sont souvent le choix des politiques africains faute de pouvoir faire mieux ailleurs où les choix sont plus vitaux.