A l’issue d’un an de rencontres dans le cadre des Assises nationales, la ministre chargée des Transports Elisabeth Borne a présenté hier la feuille de route du gouvernement pour une meilleure compétitivité du transport aérien français, annonçant notamment une baisse des charges de 220 millions d’euros entre 2018 et 2019.
Le taxe d’aéroport a par exemple été abaissée d’environ 50 millions d’euros (au niveau de l’usager, elle est passée à 0,90 euro par passager contre 1,25 euro auparavant). La participation des compagnies aériennes aux dépenses de sécurité a diminué tandis que la contribution des aéroports a augmenté, notamment au niveau des commerces, ce qui représente quelque 30 millions d’euros. L’administration de la navigation aérienne a fait en sorte de facturer aux compagnies aériennes des trajets plus courts pour arriver à destination par exemple, ce qui représente une économie des redevances de navigation de 100 millions d’euros pour les compagnies aériennes.
Elisabeth Borne a souhaité la mise en place par les représentants du patronat et des syndicats de salariés d’une convention collective nationale unique couvrant l’ensemble du transport aérien. Sur plus de 100.000 salariés travaillant dans le secteur aérien, 30.000 salariés ne bénéficient pas d’une convention collective, selon la ministre qui a indiqué que l’Etat va également intensifier sa lutte contre le travail illégal, le travail dissimulé et le non-recouvrement de certaines cotisations. Elle a écarté a priori une baisse des cotisations sociales.
En réaction, la FNAM, la Fédération nationale de l’aviation marchande qui réunit les principaux transporteurs français, a estimé que “ces mesures sont insuffisantes pour réduire le déficit de compétitivité du transport aérien français“. “C’était un acte politique fort qui se termine par des propositions insuffisantes pour redynamiser notre secteur confronté à des concurrents conservant les avantages de leur pays d’origine, y compris sur le marché français. C’est pourquoi, depuis 10 ans, le transport aérien français n’a réussi à capter que 10% du marché français qui est pourtant le second en Europe“, a estimé la FNAM dans un communiqué.
La FNAM rappelle que “la France est sans doute l’un des rares pays au monde où le transport aérien finance plus que ses coûts. Sur un Paris-Nice, les taxes représentent, aujourd’hui, plus de 50% du prix du billet“. Selon elle, les compagnies aériennes doivent payer plus de 20 taxes, redevances et autres prélèvements spécifiques au transport aérien, totalisant 4,8 milliards d’euros en 2017.
Pet a commenté :
9 mars 2019 - 12 h 06 min
Lire les errements d’administratifs qui se piquent de gestion d’entreprises et de leur développement est un régal.
Il semble inconcevable aux seigneuries qu’il puisse exister des gens capables de faire des choses sans qu’il soit besoin d’une pyramide de commissions de copains qui décident en lieu et place.
Fuite de cerveaux : cherchez l’erreur..
Jean Pierre a commenté :
9 mars 2019 - 12 h 08 min
Si baisse des taxes il y a, en quoi cela améliore t-il la compétitivité du transport aérien français ?
Cela profite à toutes les compagnies non?
Quelques exemples... a commenté :
9 mars 2019 - 14 h 23 min
Si vous devez faire un vol avec correspondance quelque part, peut être choisirez vous de faire cette correspindance ailleurs qu’à Paris si l’absence de ( certaines) taxes dans les aéroports d’ailleurs permet aux compagnies qui passent par cet ailleurs de vous proposer un voyage moins cher en TTC…
Si vous êtes une compagnie française qui négociez avec des TO par exemple pour faire voyager leurs groupes de clients venant en France , peut être ne pourrez vous pas en TTC aligner votre offre de prix sur les autres compagnies issues de pays moins races…et vous perdrez les marchés…
Yan a commenté :
9 mars 2019 - 13 h 21 min
Flamby (Hollande) puis Macron (ex-Ministre de l’Economie et des Finances de Hollande), comme quoi les chiens ne font pas des chats… c’est des taxes, plus de taxes, encore plus de taxes… toujours plus de taxes…
Pour des résultats en plus calamiteux, on le voit avec l’économie du pays en générale, on le voit avec la sous compétitivité du transport aérien français qui « plombe » littéralement la croissance du secteur en France…
Bref, rien a espérer non plus avec lui, que des mots enfilés les uns au bout des autres – mon Dieu qu’il nous fatigue – et des non-actions!
A part vendre le « bijoux de famille » pour éponger un déficit abyssal, rien n’est fait!
Jean-Luc a commenté :
9 mars 2019 - 16 h 17 min
Si vous parlez des PNT, il faut faire la différence entre ce qu ils gagnent et ce qu ils coûtent. Avec la fiscalité française, ils coûtent plus chers qu ailleurs, mais ils gagnent moins que dans d autres compagnies et la fiscalité est donc ce qui fait que le point de vue de la direction d AF (coût) et des pilotes (revenus) ont du mal à ce rejoindre. Donc la fiscalité française a une grande incidence dans l instabilité sociale à AF
gerald mueller a commenté :
9 mars 2019 - 15 h 06 min
Il faut être un enfant pas très doué pour croire que le gouvernement peut y faire quoi que ce soit.
Une compagnie qui fait grève tout le temps, des pilotes surpayés, un aéroport (Roissy) parmi les plus sales et malcommodes du monde, voilà pourquoi votre fille est muette.
lamiche a commenté :
9 mars 2019 - 15 h 07 min
Avec des aéroports sales parfois ( Roissy) , un contrôle des passagers anarchique souvent , avec le service d’ Air France qui laisse beaucoup à désirer, c’est sûr que le transport aérien français se porte mal. Comme trop souvent , le client n’est pas aidé, traité comme du bétail, alors mieux vaut aller prendre l’avion dans un pays étranger ou avec des compagnies étrangères. Le service est ce qui cloche dans le commerce français.
Billou a commenté :
9 mars 2019 - 17 h 00 min
‘Traite comme du betail’
Le niveau service de bcp d’ aeroport europeens nest pas meilleur quen france.
Maduf a commenté :
9 mars 2019 - 15 h 12 min
Le degré d’irresponsabilité du SNPL laisse mal augurer de l’avenir d’AF….c’est pourquoi je suis favorable à une sortie de l’Etat du capital d’AF, à une gestion professionnelle par des spécialistes du transport aérien, et si le SNPL persiste dans sa greviculture, à une dissolution d’AF suivie de la constitution d’une nouvelle société…. mais sans les pilotes du SNPL….
l'Aiglon a commenté :
9 mars 2019 - 15 h 26 min
Que vient faire le snpl d’AF ici, vous etre hors sujet.
Jean-Luc a commenté :
9 mars 2019 - 16 h 19 min
Si vous parlez des PNT, il faut faire la différence entre ce qu ils gagnent et ce qu ils coûtent. Avec la fiscalité française, ils coûtent plus chers qu ailleurs, mais ils gagnent moins que dans d autres compagnies et la fiscalité est donc ce qui fait que le point de vue de la direction d AF (coût) et des pilotes (revenus) ont du mal à se rejoindre. Donc la fiscalité française a une grande incidence dans l instabilité sociale à AF