Le groupe IAG rassemblant les compagnies aériennes British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level a vu son chiffre d’affaires progresser en 2018 de 6,7% à 24,4 milliards d’euros, son bénéfice opérationnel avant éléments exceptionnels gagner 9,5% à 3,32 milliards d’euros, et son bénéfice net après taxes et éléments exceptionnels grimper de 44,2% à 2,897 milliards d’euros.
Tous les voyants du International Airlines Group (IAG) sont au vert pour l’année écoulée au 31 décembre 2018, malgré les « trois défis majeurs » relevés par le CEO Willie Walsh : l’augmentation du prix du carburant de 30%, une « perturbation considérable du contrôle du trafic aérien » et un effet de change négatif de 129 millions d’euros. Les résultats financiers consolidés de l’année 2018 font état d’un revenu de l’activité passage gagnant 6,2% à 21,549 milliards d’euros, d’une recette unitaire à 6,63 centimes d’euros (+0,1%), et d’un coût par siège hors carburant reculant de 2,2%. Le revenu opérationnel après éléments exceptionnels a gagné 38,2% à 3,678 milliards d’euros.
Le bénéfice opérationnel de British Airways s’élève à 1,952 milliard de livres sterling hors éléments exceptionnels, en hausse de 203 millions de livres sterling par rapport à l’année précédente, avec une augmentation de capacité de 2,5%. Les revenus de l’activité passage ont augmenté de 5,2% en raison de coefficients d’occupation (82,5%, +0,7 point) et de rendements plus élevés. Les rendements se sont améliorés avec la forte performance du secteur des entreprises. Les coûts unitaires hors carburant de British Airways se sont améliorés au cours de l’année; des économies ont été réalisées dans plusieurs domaines, y compris au QG, dans l’ingénierie via la sous-traitance et dans la rationalisation des propriétés. Au total, la marge d’exploitation ajustée s’est améliorée de 0,8 point à 15,6%.
Le résultat opérationnel d’Aer Lingus s’élève à 305 millions d’euros, une performance record et une amélioration de 37 millions d’euros par rapport à l’année précédente. La capacité s’est accrue de 10,0% grâce à de nouvelles routes notamment vers Philadelphie et Seattle. Malgré l’augmentation importante de la capacité, la marge opérationnelle ajustée d’Aer Lingus a progressé de 0,6 point pour atteindre 16,8%. Les produits en unités passagers ont diminué à taux de rendement dus en raison de la baisse des rendements, tandis que les coûts unitaires hors carburant se sont améliorés. Aer Lingus a permis de réaliser d’importantes économies de coûts grâce à une croissance efficace associée à une productivité accrue et à des initiatives de coûts, y compris dans des domaines tels que les approvisionnements et la manutention
Le bénéfice d’exploitation de Vueling s’est établi à 200 millions d’euros, en augmentation de 12 millions d’euros, « malgré les bouleversements opérationnels causés par la réglementation ATC et les grèves ». Sa marge d’exploitation ajustée de 11,8% était en baisse de 1,0 point par rapport à l’an dernier. Vueling a développé sa stratégie de réseau tout au long de 2018 et a renforcé sa position sur des marchés clés. La demande sur ces marchés est restée forte, tandis que les revenus unitaires passagers, les coefficients d’occupation et les rendements se sont améliorés par rapport à l’année dernière. Les coûts unitaires hors carburant de Vueling ont considérablement augmenté, principalement en raison de la perturbation du contrôle aérien. Le programme NEXT de Vueling a continué de cibler des objectifs opérationnels, des améliorations et des initiatives de réduction des coûts pour faire face au contexte difficile du contrôle aérien, mais la marge d’exploitation en a souffert.
Le résultat opérationnel avant éléments exceptionnels d’Iberia s’est élevé à 437 millions d’euros, en hausse de 61 millions d’euros par rapport à l’année précédente, pour atteindre une marge opérationnelle ajustée de 10,0%. La capacité pour l’année a augmenté de 9,6%, la baisse des revenus des unités de transport passagers due à la baisse des rendements étant partiellement compensée par l’augmentation du coefficient d’occupation. Du côté des dépenses, les coûts unitaires hors carburant ont été réduits. Les coûts par salariés et la productivité des employés ont été améliorés grâce à des initiatives d’efficacité dans le cadre du Plan Futuro II. En 2018, les autres revenus d’Iberia ont également augmenté de 9,6%, principalement en raison de ses activités de MRO.
Le CEO d’IAG Willie Walsh souligne dans le communiqué : « encore une fois, nous avons amélioré notre bénéfice d’exploitation cette année, et notre bénéfice par action ajusté a augmenté de 15,1%. C’était une très bonne performance malgré trois défis importants : le prix du carburant en hausse de 30%, une perturbation considérable du contrôle de la circulation aérienne, et un impact défavorable de 129 millions € sur les opérations de change. À taux de change constants, les recettes unitaires passagers ont augmenté de 2,4%, tandis que les coûts unitaires hors carburant ont diminué de 0,8%, grâce à une augmentation de la capacité de 6,1% ».
En 2018, « nous avons finalisé notre deuxième rachat d’actions d’une valeur de 500 millions d’euros. Nous reversons également plus de 1,3 milliard d’euros à nos actionnaires via des dividendes ordinaires de 615 millions d’euros et un dividende spécial d’environ 700 millions d’euros. Cela représente une augmentation d’environ 260 millions d’euros par rapport à l’année précédente », a souligné le dirigeant. Pour 2019, aux prix des carburants et aux taux de change actuels, IAG s’attend à ce que son résultat opérationnel avant éléments exceptionnels et impact de la norme IFRS16 « soit en ligne » avec celui de 3230 millions d’euros déclarés en 2018. Les recettes en unités passagers devraient s’améliorer à taux de change constants et le coût unitaire hors carburant devrait rester stable à devise constante.
Rappelons qu’Air France-KLM affiche pour 2018 un bénéfice net plus que doublé à 409 millions d’euros, sur un chiffre d’affaires ayant gagné 5,0% à change constant (26,515 milliards d’euros) et avec un résultat d’exploitation de 1332 millions d’euros (en recul de 591 millions par rapport à 2017). Le groupe Lufthansa présentera ses résultats annuels la semaine prochaine.
Louis a commenté :
4 mars 2019 - 9 h 58 min
Résultats sans appels: bénéfice nets 2018 d’AF-KLM: 409 M d’euros – IAG: 2 897 M d’euros. En gros le groupe IAG gagne 7 fois plus. Victoire par KO. De quoi investir massivement dans la flotte et faire monter en gamme les produits.
En tout cas bravo pour la performance à ce groupe européen qui mise sur Airbus pour une bonne partie de sa flotte. 100% famille A320 pour la flotte moyen courrier du groupe, flotte 100% Airbus pour Iberia, Vueling, Level et Aer Lingus.
Bencello a commenté :
4 mars 2019 - 12 h 26 min
Sans minorer l’écart structurel de compétitivité des deux entreprises, une des raisons de ces chiffres tiennent au changement de PDG.
Il est fréquent (pour ne pas dire habituel) que chaque nouveau PDG arrivant après une période de crise comme AF-KLM, passe les comptes à la paille de fer au moyen d’écritures comptables légales mais subjectives.
Je ne serais pas étonné que les chiffres 2019 soient bien plus agréables pour AF-KLM, sans toutefois égaler AIG (il reste beaucoup de travail)
BIGBANANA a commenté :
4 mars 2019 - 15 h 53 min
Oui enfin pour ça il suffit de regarder le résultat d’exploitation qui ne se maquille pas comme ça… on en est quand même à 3.3M vs. 1.5M
Le KO est moins évident mais tout de même, la différence est plus que notable.
Gian a commenté :
5 mars 2019 - 7 h 23 min
Ohhh! On s’en fout d’AF-KLM, surtout chez Air France toujours affolée pour choisir les trousses de luxe!
La vision avant-gardiste anglo-saxonne n’est pas la même chez la “baroque” française nostalgique aux “gloires” d’un passé bien révolue!
Joan_Miro a commenté :
4 mars 2019 - 12 h 00 min
Oui, sauf que le produit BA, surtout en First et Business souffre d’un retard considérable sur la concurrence.
Au choix donc! a commenté :
4 mars 2019 - 12 h 32 min
D’un côté un groupe dont les produits Business et Furst ” souffrent d’un réel retard sur la concurrence”, mais fait des bénéfices par milliards d’€, et de l’autre, un groupe dont les produits pourraient être plus au niveau de la concurrence (-surtout s’ils étaient déployés sur toute la flotte et non pas comme aujourd’hui saupoudrés par-ci par-là), mais qui ne gagne qu’une petite poignée de centaines de millions d’€….
Jvs a commenté :
5 mars 2019 - 10 h 42 min
C’est facile de faire autant de bénéfice Iberia avait licencier plus de 7000 personnes avec des milliers de procès…..
BA a un pouvoir inouï sur ce groupe avec des stratégies basées sur uniquement le bénéfice au détriment des valeurs humaines
Dakota a commenté :
5 mars 2019 - 15 h 03 min
J’ai bien noté que certain(e)s sont persuadé(e)s que le fait que le groupe AFKLM soit contrôlé (désormais) à près de trente pour cent par deux États actionnaires ne gêne en rien la gestion et n’est pas à l’origine de la situation financière mauvaise ou précaire (selon les années), mais jamais vraiment florissante comme c’est le cas pour les deux autres grands groupes européens. Mais je garde un doute… Pourquoi un tel retard dans l’acquisition de 350 et de 787 ? Pourquoi un tel retard dans la “modernisation” de l’aménagement de toutes les cabines ?
"Jamais vraiment florissante" avez vous dit? a commenté :
5 mars 2019 - 15 h 38 min
Je me permets de vous remettre en mémoire quelques données qui, hélas, risquent de mettre à mal votre tonitruant ” situation financière…jamais vraiment tonitruante…etc..”
AF toute seule de 1998 A 2003 A ete tres largement bénéficiaire.
AF et AFKLM de 2004 A 2008 ont toutes deux ete tres largement bénéficiaire , malgré les pertes de KLM a l’epoque, au point que en 2095 ET 2006 AFKLM etait LE groupe aérien le PLUS RENTABLE AU MONDE…à egalite avec…QANTAS….
Oui, je sais: cela parait incroyable, n’est ce pas…et je déplore avec vous ce qu est devenu AF depuis 2008 ( car KLM a continué, elle, sur des taux de rentabilité élevés): on connait bien les raisons de cela aujourd’hui.
Mais comme quoi la ” Gestion Spinetta” n’a pas eu que des aspects négatifs, et il est bon aussi de ne pas refaire l’histoire au travers de prismes uniquement opacifiants.
Pourquoi tant de retard... a commenté :
5 mars 2019 - 16 h 03 min
..et si vous vous demandiez si c’était vraiment du retard.?
D’accord, AF n’est pas, loin de là, la Premiere A mettre ces appareils en ligne…mais s’agit il pour autant de retard?
Peut être au fond n’y avait il aucun besoin de ces appareils plus tôt.Voyez par vous même:
AF amis en ligne au long des Annees ”90 plus d’une vingtaine de A340 et de 1997 A 2002 environ 25 B772ER
Dans la décennie 2000, ce furent 15 A330 puis , à partir de 2006 quasiment une cinquantaine de B777-300 ER., dont les derniers ne furent livres qu’en 2015/2016
Parallèlement, AF a sorti les derniers A310/B767/ B747-100(1996)-200(2000)-300(2005)-400(2016)
Les appareils précédemment rentrés ont une durée d’exploitation chez AF de 25 ans maxi: les besoins de remplacement étaient donc:
A partir de 2004 pour les premiers A340: et de fait à fin 2019/début 2020 le dernier exemplaire aura quitté la flotte. Remplacés par les B 787( leurs livraisons continuent)
Plus aucun 747-400 à remplacer immédiatement car deja remplacés soit par les A380 deja en flotte, soit par les derniers 777-300ER
Remplacement des premiers B777-200ER à compter de 2020: les A350-900 ont ete commandes en conséquence et vont commencer a arriver cette année…
Remplacement des A330-200 prevu à compt de 2023: le B 787 fera l’affaire et d’autres arriveront en -9 en temps utile.
Remplacement des B 777-300ER: pas avant 2026 : inutile donc de recevoir moules A350-1000 ou B777X9 plus tôt…
D’autant que, autre face de la même pièce, il y a aussi du boulot côté KLM: mis en ligne de A330 et B 777-200 chez KLM entre 2005-2010 et arrivée de quelques exemplaires de -300: il fallait bien remplacer en urgence les MD11 …et KLM a aussi une bonne grosse poignée de B746-400 Combi ou pas qui avancent bien en âge… D’où la priorité donnée à KLM pour la réception des premiers B 787 livres au groupe….
Tout n’est pas noir. Sachons garder un pouvoir d’analyse objectif.
Pourquoi tant de retard a commenté :
5 mars 2019 - 16 h 10 min
A corriger: le besoin de remplacement des premiers A340 errait en 2014… et non pas 2004 comme écrit par erreur. Desolé