La compagnie aérienne low cost Transavia a réalisé en 2018 le meilleur résultat d’exploitation de son histoire (139 millions d’euros), et transporté 15,8 millions de passagers (+7,1%) – le transporteur français affichant une marge similaire à celle de sa sœur néerlandaise. Une commande pouvant aller jusqu’à 100 Boeing 737 MAX pourrait être annoncée lors du Salon du Bourget.
Transavia France a « largement contribué » à la performance de la filiale spécialisée dans le vol pas cher du groupe Air France-KLM, enregistrant pour la deuxième année consécutive un résultat d’exploitation positif, avec une marge d’exploitation à 9,1% en progression de 1 point par rapport à 2017. Ces résultats remarquables témoignent de « la solide dynamique de Transavia France », souligne son communiqué : croissance de l’offre, passagers transportés, performance opérationnelle, expérience clients, innovations, « tous les indicateurs de performance sont au vert ». Le nombre de passagers transportés en 2018 au départ des aéroports français a pour la première fois dépassé les 7 millions, soit une augmentation de 20% par rapport à 2017. Cette performance repose à la fois sur une croissance de l’offre de sièges de 17%, supérieure aux prévisions du début d’année, et sur une amélioration du coefficient d’occupation des vols de 1,5 points.
La croissance s’est appuyée sur quatre Boeing 737-800 supplémentaires, et a bénéficié aux trois bases de l’hexagone : Paris-Orly, Lyon et Nantes. Au total, Transavia France a proposé 15 nouvelles routes et opère désormais dans 21 pays. En détail, la croissance des bases en 2018 est la suivante :
– Orly : 5 nouvelles routes à destination de Rabat, Olbia, Alicante, Tenerife, Palma de
Majorque. 5,7 millions (+15%) de passagers se sont envolés au départ de Paris Orly.
– Nantes : 6 nouvelles routes à destination de Casablanca, Catane, Djerba, Rome,
Monastir et Tel Aviv. 640 000 passagers (+52%) sont partis au départ de Nantes.
– Lyon : 4 nouvelles routes à destination de Catane, Palerme, Djerba, Malaga. 700 000
passagers ont voyagé avec Transavia France au départ de Lyon.
« L’excellence opérationnelle » de Transavia France a très largement contribué aux succès de la compagnie en 2018. Le classement FlightRight sur la ponctualité l’a « distinguée » à la 5ème place, avec plus de 80% des vols Transavia arrivés à l’heure l’année dernière. Concernant les annulations, le site RefundMyTicket a classé Transavia 2ème meilleure compagnie sur la période été 2018, avec un taux d’annulation de 0,02%. La satisfaction client est également en hausse selon Transavia France, avec une « amélioration de la satisfaction au global ». Les équipages se distinguent une nouvelle fois avec une satisfaction de 8,6/10. La low cost a été récompensée par deux labels : pour la deuxième année consécutive, la compagnie a obtenu le label Capital des Meilleures Enseignes pour sa qualité de service et, cette année, Skyscanner lui a décerné le Traveller Trust Award valorisant les meilleures expériences de réservation.
Transavia France souligne d’autre part qu’elle a fait de l’innovation « un axe de différenciation majeur », développant ces dernières années de nombreuses innovations au service de l’expérience utilisateur, notamment dans l’amélioration de la relation client. En décembre, elle était la première compagnie française à lancer son assistant vocal disponible sur Google Home. Par ailleurs, elle a mis en œuvre des solutions dans le but d’améliorer ses performances opérationnelles et environnementales, grâce à l’engagement des équipes et des partenariats avec des entreprises innovantes. Transavia France a digitalisé les cockpits en mettant toute la documentation opérationnelle nécessaire pour le personnel naviguant sur Ipad ; elle a aussi poursuivi ses partenariats pour réduire ses émissions de CO2 avec les start-ups OpenAirlines, distinguée Efficient Solution par la Solar Impulse Foundation, et Safetyline.
Côté employés, la direction de Transavia France et l’ensemble des organisations syndicales avaient signé début décembre un accord salarial prévoyant une prime exceptionnelle de 1500 euros (versée le même mois), et une enveloppe correspondant à une augmentation de 2,5% de la masse salariale destinée à des mesures propres à chaque catégorie de personnel. Par ailleurs, un accord d’intéressement a été signé en 2018 pour une durée de 3 ans permettant une redistribution des bons résultats de l’entreprise. Ces accords « témoignent de la volonté de la Direction de reconnaître l’investissement et l’engagement des collaborateurs dans la réussite de l’entreprise ».
Pour la PDG Nathalie Stubler, Transavia France « a réalisé une très belle année 2018. Toutes les équipes ont contribué à cette performance au service de nos passagers. Nous sommes fiers car nous réussissons à allier tarifs abordables, service client de qualité, innovations et performances économiques. En un mot, Transavia montre que le low-cost à la Française est possible ! ». En 2019, Transavia France proposera 9 millions de sièges, soit une croissance de 17% avec l’ouverture de 14 nouvelles routes (six au départ de Nantes, six à Orly et deux à Lyon) grâce à l’arrivée de cinq nouveaux avions. La base de Nantes-Atlantique en particulier se développera fortement avec 2 nouveaux 737-800 basés, permettant d’offrir 1 million de siège et une croissance de 70%.
L’année 2019 devrait également voir la low cost d’Air France-KLM décider du renouvellement de sa flotte. Et selon le PDG de Transavia Holland Mattijs ten Brink, cela pourrait passer par la commande lors du Salon du Bourget d’une centaine de Boeing 737 MAX. Interrogé par Airinsight lors d’une réception du Royal Schiphol Group, Ten Brink a confirmé que Transavia « étudiait activement depuis un certain temps » les plans de flotte, une décision étant possible « dans la Ville des Lumières » en juin prochain, pour des livraisons à partir de 2021. « Transavia France commandera le MAX 8, tandis que nous choisirons des avions plus gros », a-t-il précisé – une allusion probable selon le site au MAX 10 lancé il y a deux ans justement au Salon du Bourget. La compagnie aérienne « achètera des avions sur le marché mais pourrait louer un nombre indéterminé pour plus de flexibilité », a ajouté le dirigeant.
Transavia Holland dispose de 35 737-800 et sept 737-700, son plus vieux appareil ayant été immatriculé en 1999 (PH-HZD) ; Transavia France opère de son côté 35 737-800, dont seulement six assemblés avant 2010. Lors de la présentation des résultats du groupe hier, Air France-KLM a confirmé la préparation d’un appel d’offre en 2019 pour la flotte moyen-courrier, sans plus de détail.
Nico a commenté :
21 février 2019 - 8 h 28 min
Et AF ?? On espère une grosse commande de néo!!!
320 a commenté :
21 février 2019 - 8 h 42 min
AFKLM s’entête à faire les mauvais choix. Prendre des 737, c’est investir dans une série d’avion en plein déclin et qui pert chaque année des parts de marché tellement ces avions sont mauvais. Ils sont bruyants (90dB dans la cabine!).
AFKLM devrait s’inspirer des meilleurs et commencer les moyen courrier en moyen porteur (type 321 ou 787-8, 332).
Ils feraient bien de sortir leurs Excel, et les decibelmètres!
Louis a commenté :
21 février 2019 - 9 h 37 min
Le Boeing 737 est pourtant bien parti pour être l’avion de la flotte moyen courrier. AF va certainement lâcher les A320 pour le B737.
NDR a commenté :
21 février 2019 - 8 h 50 min
Des 737 Max ? Faudrait qu’elle en profite pour ouvrir un Lyon – Dakar.
Que vient faire Transavia-Holland là dedans ? a commenté :
21 février 2019 - 9 h 16 min
A son lancement Transavia-France etait propriété commune entre AF ( et PAS AFKLM!) et Transavia-Holland…
Mais depuis l’actionnariat a évolué, et AF ( et PAS AFKLM) a racheté les parts de Transavia-Holland et à ce jour Transavia-France est propriété à 100% de AF ( et toujours PAS AFKLM!)
Dès lors, on se demande pourquoi le PDG de Transavia-Holland ( propriété exclusive deKLM et PAS de AFKLM!) vient mettre son nez dans le renouvellement flotte deTransavia-France, une affaire que ne le regarde plus…
Surprenant que lui et son patron , Mr. Elbers, veuillent s’immiscer dans cette affaire interne à AF SEULE , eux qui surveillent leur propre indépendance comme le lait sur le feu…
Après tout, il pourrait y avoir beaucoup, beaucoup plus d’intérêts à négocier une commande conjointe d’appareils MC entre AF et Transavia-France que entre les deux Transavia…Bien sûr , le besoin conjoint entre Transavia-Holland et KLM serait alors bien moindre…ce qui ne met pas KLM et position de force pour négocier avec Boeing…. Le diable étant dans les détails, c’est alorsAF qui serait en position moindre pour négocier avec…Airbus par exemple, pour des neo 320/321… Bel esprit de groupe, Mr. Elbers….
Louis a commenté :
21 février 2019 - 9 h 36 min
Transavia et KLM volent en B737 sur le moyen courrier. En cas de commande groupée, il est probable que Air France abandonne aussi ses A320 au profit du Boeing 737 max. Ce serait cohérent pour une flotte moyen courrier homogène.
Les groupes Lufthansa et IAG ont opté pour des économies d’échelle pour un modèle unique sur le moyen courrier(Airbus A320 en l’occurrence).
Il serait surprenant que AF-KLM fasse différemment. Restera juste à faire passer la pilule aux politiques français.
beber a commenté :
21 février 2019 - 9 h 55 min
AF-KLM est quand même un groupe suffisamment important pour avoir 2 type d’appareils sur le moyen courrier. Dépendre d’un seul fournisseur n’est jamais bon, surtout quand on a un nombre important d’appareils en service, pour négocier lors de nouveaux achats voir carrément lors de phases de renouvellement. Sans parler de pb + ou – temporaires que peut rencontrer un fournisseur. Pour information Ryanair, l’un voir le + gros client de B737, va maintenir l’A320 pour sa filiale Laudamotion. Effectivement il y a bien EZY qui ne possède que des avions de la série A320, un peu l’exception qui confirme la règle.
Bencello a commenté :
21 février 2019 - 12 h 04 min
Vous oubliez wizz air (tout airbus ) et southwest (tout Boeing)…
en la matière, il n’y a pas de choix prépondérant. Chacun a ses avantages et ses inconvénients.
Mais concernant Af-KLm et la diversité des destinations la répartition est il me semble préférable.
Dans tous les cas, Mr Smith pourrait par sa décision, encore marquer son poids à l’encontre de Mr Elbers
Et pourquoi pas? a commenté :
21 février 2019 - 11 h 16 min
Votre logique d’économies d’échelle par une grosse commande unique d’avions MC pour l’ensemble du groupe est reelle..
Dès lors pourquoi des A320/321 pour tout le monde?
Restera alors à faire passer la pilule aux politiques néerlandais…et à Elbers!
ajar a commenté :
21 février 2019 - 9 h 41 min
Cette politique du tout 737 est pas très bonne la mise en concurrence est toujours préférable. Imaginez que cet appareil soit cloué au sol pour une raison ou une autre .C’est la catastrophe pour TO et d’autres..
Vincent a commenté :
21 février 2019 - 10 h 32 min
Non ils ont raison, faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier
Julianho a commenté :
21 février 2019 - 11 h 44 min
Air France commandera des Airbus..Les B737MAX seront pour la TRANSAVIA et je pense que KLM restera aussi avec les Boeing..
Bencello a commenté :
21 février 2019 - 11 h 49 min
“…le transporteur français affichant une marge similaire à celle de sa sœur néerlandaise”
il y a donc de l’espoir,et possibilité d’avoir la même performance chez AF et KLM, pour peu que les armes soient égales.