Sept semaines de procès débutent ce lundi à Aix-en-Provence pour les onze personnes impliquées dans l’affaire « Air Cocaïne », ce trafic de drogue entre la République Dominicaine et la France qui avaient vu la saisie de 700 kilos de cocaïne dans un avion d’affaires.
Le 19 mars 2013 à l’aéroport de Punta Cana, les autorités dominicaines avaient trouvé 26 valises pleines de drogue à l’intérieur d’un Falcon 50 en partance pour Saint-Tropez. Les deux pilotes, Bruno Odos et Pascal Fauret, avaient été arrêtés ainsi que le passager Nicolas Pisapia et l’homme d’affaires Alain Castany – tous niant connaître le contenu des 26 valises. Ils avaient été condamnés à 20 ans de prison par la justice locale, mais les deux pilotes s’étaient évadés de façon rocambolesque en octobre 2015 ; le passager est toujours en résidence surveillée en République Dominicaine, Alain Castany ayant été rapatrié en France pour raisons médicales, suite à un accident de moto.
Neuf personnes dont les deux pilotes français comparaissent à partir de ce lundi 18 février 2019, pour des infractions à la législation sur les stupéfiants. Bruno Odos et Pascal Fauret, soutenus à l’époque par le SNPL, sont poursuivis pour « importation de produits stupéfiants en bande organisée », « détention et transports de produits stupéfiants » ou « recel de fonds » entre autres chefs d’accusation.
Parmi les autres inculpés, le Lyonnais Ali Bouchareb présenté comme le commanditaire du trafic, et le seul en détention provisoire ; deux responsables de la compagnie d’aviation privée SNTHS, et le douanier François-Xavier Manchet, qui avait assisté lors de vols précédents des passagers du Falcon 50 au déchargement d’une dizaine de « valises boueuses ». Alain Castany et Nicolas Pisapia seront jugés ultérieurement.
Le procès doit durer jusqu’au 5 avril prochain. Christophe Naudin, qui avait aidé les deux pilotes français à s’évader, a été condamné à cinq ans de prison par la justice de la République dominicain. Dix Dominicains ont été jugés pour la même affaire, quatre étant condamnées à des peines de 5 à 10 ans et les six autres étant acquittés.
private equity a commenté :
18 février 2019 - 14 h 48 min
Sans préjuger l’innocence probable des pilotes ( J’ai travaillé longtemps à l’aéroport de Genève ou le volume de mouvement d’avions d’affaire est important ) on assiste malheureusement à une différence de traitement entre le passager lambda qui passe de multiples contrôles de sécurité et les vols VIP , V VIP qui ont un terminal séparé avec des contrôles “light” et les vols présidentiels (qui inclut ceux des dictatures) qui ne sont évidemment pas touchés. Encore une fois on se prosterne devant l’argent, j’imagine mal un pilote de jet privé demander au passager qui a payé une blinde pour son vol, de lui dire ce que contiennent ses valises …
pacha a commenté :
18 février 2019 - 18 h 22 min
oui sauf que dans ce cas ils n’y avait que des valises (une trentaine je crois e) et un passager qui est toujours là bas
Seb a commenté :
20 février 2019 - 19 h 50 min
Et aussi d’une implication quasi certainne des douanes francaise, qui a lacher un ou plusieurs de ses (agents,indics) pour ne pas etre implique, et reconnu coupable d’avoir voulu importer avec son accord cette cocaine et realiser une arrestation des commanditaires sur notre sol,il faut saluer la bravoure des pilotes de ne rien reveler de cette histoire