Airbus a obtenu pour son A330-900 la certification « au-delà de 180 minutes » de la part de l’AESA, permettant aux opérateurs de l’utiliser sur des routes plus longues et plus loin des aéroports de déroutement. La compagnie aérienne Air Sénégal a pu apercevoir son premier A330-900 équipé de ses moteurs, dont les essais vont débuter – trop tard apparemment pour une utilisation sur le vol inaugural entre Dakar et Paris vendredi.
L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a approuvé l’A330-900 pour une ETOPS «au-delà de 180 minutes», en l’occurrence la capacité de l’A330neo de voler pendant 285 minutes sur un seul moteur vers un aéroport de déroutement. Cette réalisation « importante » selon Airbus signifie que les exploitants de l’A330neo, équipé de moteurs Rolls-Royce Trent 7000, bénéficieront de routes long-courrier « les plus efficaces, fiables et directes ». L’approbation, qui inclut l’ETOPS 180 min pour la version de base de l’appareil, inclut désormais l’option ETOPS 285 min qui étend « d’environ 2000nm » la distance maximale de déroutement. Airbus précise dans son communiqué que la certification par la FAA américaine est attendue « sous peu ».
Les compagnies aériennes choisissant l’option ETOPS 285 pourront donc proposer de nouvelles routes directes « sans limitation », ou sur les liaisons existantes opérer des vols plus directs et donc plus économiques et rapides, tout en bénéficiant d’un choix plus large d’aéroports de déroutement. L’octroi de cette capacité ETOPS « témoigne de la maturité de la conception et des systèmes de l’appareil, dont il a été démontré qu’ils sont aussi performants que sur le prédécesseur – la famille polyvalente et extrêmement fiable A330-200 / -300, qui a fait ses preuves sur plusieurs millions de vols », souligne Airbus, rappelant que ces biréacteurs long-courrier avaient été les premiers à obtenir de l’AESA l’ETOPS au-delà de 180 minutes – c’était en 2009.
A quatre jours de l’inauguration de sa première liaison long-courrier, Air Sénégal a découvert lundi les images de son premier A330-900 baptisé « Casamance », immatriculé 9H-SZN (à Malte et donc « sous la coupe » de l’AESA) et équipé de ses deux moteurs Trent 7000 – à la décoration identique à celle de la dérive verticale. Même si la compagnie sénégalaise sera compagnie de lancement de l’A330neo en Afrique, elle ne pourra l’utiliser le 1er février pour l’ouverture de sa nouvelle liaison entre Dakar-Blaise Diagne et l’aéroport de Paris-CDG – un A330 loué chez Hi Fly le remplacera jusqu’à la livraison de l’A330neo.
Le deuxième A330neo d’Air Sénégal, baptisé Sine Saloum et lui aussi configuré pour accueillir 32 passagers en classe Affaires, 21 en Premium et 237 en Economie, est attendu plus tard cette année. Air Sénégal dessert une dizaine de destinations régionales réparties dans 9 pays africains, avec deux A319 et deux ATR 72-600.
Say hello to the first #Airbus #A330neo for #AirSenegal !! #9HSZN #avgeeks #avgeek pic.twitter.com/sUpr9EKFRV
— Clément Alloing (@CAlloing) January 26, 2019
Djossou Laurent a commenté :
29 janvier 2019 - 10 h 47 min
Bjr et bravo pour le Sénégal et l’Afrique en tier.je pense que nous allons voyagé à moindre coût bientôt. Merci beaucoup pour tt ça. Vive l’Afrique
Ethiopian a commenté :
29 janvier 2019 - 14 h 22 min
Tu te trompes le Sénégal applique des taxes aéroportuaires très élevées et je pense qu’on va encore avoir droit à des tarifs élevés par exemple à des coûts Aller-Retour Dakar-Bamako ou Dakar-Abidjan plus élevés que les coûts Aller-Retour sur le Dakar-Paris.
NDR a commenté :
29 janvier 2019 - 12 h 01 min
Voilà un pays qui avance ! Un aéroport flambant neuf, un RER dernier cri et des autoroutes pour le desservir et une inauguration survenue cette semaine pour relier le nord de l’Afrique Atlantique a son sud bravo !
http://afrique.lepoint.fr/economie/pont-de-la-senegambie-un-tournant-economique-et-politique-22-01-2019-2287799_2258.php
Quand on sait que le Senegal avait déjà les meilleurs écoles de commerce, de médecine, de journalisme d’Afrique franco-phone et en plus gratuites, depuis que le racisme augmente en Tunisie, en Algérie et en Libye contre les étudiants étrangers et depuis que notre cher Doudou veut les faire payer 10 milles dollars l’année universitaire heureusement qu’il existe encore des pays francophones accueillants comme le Senegal et le Maroc pour contribuer a doper le niveau des universitaires francophones africains.
Le nom des avions est celui de deux régions de part et d’autre du fleuve Gambie Saloum est au nord, par contre je ne comprend pas pourquoi il est immatriculé a Malte ? Il risque de ne pas bénéficier de l’open sky africain..
Meissa Ndiack Seck a commenté :
29 janvier 2019 - 13 h 07 min
Si notre Airbus est immatriculé à Malte, c’est qu’il est acquis en leasing et le leaser a imposé Malte comme pays d’immatriculation, pour protéger ses intérêts.
Malte est une plateforme financière européenne et les hautes instances de la Finance ont probablement jugé qu’il serait hasardeux pour l’État Sénégalais d’acquérir deux A330 néo à 170 millions d’euro pièce (111,5 milliards de FCFA pièce) sans garantie de rentabilité.
Le pays gagnerait énormément si la Tutelle et la Direction générale d’Air Sénégal associait les Experts nationaux habilités, dans la constitution et la finalisation des dossiers sur l’aéronautique.
Meissa Ndiack Seck
Consultant
Sans préjugés a commenté :
29 janvier 2019 - 13 h 25 min
Air Sénégal International va prospérer, je ne me fais aucun soucis. Il faudrait davantage d’avions pour assurer le secteur moyen courrier et avoir l’audace de desservir l’Afrique du Nord, car les compagnies nord Africaine proposent des vols nocturnes avec des services qui laissent à réfléchir. ..
Pasmassona a commenté :
29 janvier 2019 - 14 h 03 min
On fait mine de découvrir moins d’une semaine avant la date de démarrage de la liaison Dakar CDG que le 330 néo ne sera pas disponible à temps, cela fait pourtant des mois qu’on pouvait s’en douter vu les retards de la certification et de la première livraison à la Tap, résultat une location dont on espère que les surcoûts qui pourraient être mortels pour une compagnie fragile seront assurés ou couverts par airbus ou RR, et quand le Sénégal a viré corsair le 1 février, ne savait il pas que son avion serait sérieusement en retard
Carro a commenté :
29 janvier 2019 - 14 h 42 min
AIR SENEGAL ne pouvait pas être prêt au 01 Février pour l’ouverture de la ligne Paris Dakar; cela fait des mois que ceci était connu. Cependant, ils n’ont pas hésité a virer CORSAIR de la ligne et s’engager dans un process de location, immatriculation, sous-traitance qui va leur couter cher; mais il y avait un impératif : ouvrir la ligne avant les élections présidentielles dont le premier tour est prévu le 24 Février … Esperons pour eux que ce démarrage “bricolé” ne va pas nuire à l’avenir de cette compagnie.
Ethiopian a commenté :
29 janvier 2019 - 15 h 27 min
Voici une direction qui fait de la politique au lieu de faire de gestion et on sait comment ça se termine toujours.
JohnT a commenté :
29 janvier 2019 - 16 h 11 min
Si on comprend bien, il aurait fallu attendre d’avoir reçu son avion pour dire à CORSAIR que la ligne serait reprise?
Vous oubliez juste qu’il y a des délais de provenance qui font que AIR SENEGAL aurait gardé plusieur mois son avion sans pouvoir l’utiliser sur la ligne.
Si vous trouver que c’est aberrant de commander un avion, de fixer un délai de livraison et de gérer les aléas de livraison par la location ponctuelle d’un avion (un quinzaine de jours), alors là, c’est vous qui faite de la politique. Toutes les companies ou Presque louent des avions. C’es bien pour ça que des societies se sont spécialisées dans ce marché.
En plus, une partie du coût de la location sera supporté par AIRBUS et ROLLS ROYCE
NDR a commenté :
29 janvier 2019 - 17 h 05 min
@Johnt
+1
Tout a fait d’accord et Air Senegal a eu raison de ne pas supprimer les premiers vols même si elle aurait peut être gagné plus d’argent a empocher les indemnités de retard, bien sur que c’est le leaser qui paiera et qui se retournera contre Airbus qui lui même se retournera contre RR et c’est eux qui paieront l’avion pris en wet lease chez Highfly ;
@Sans Préjugés
“faudrait davantage d’avions pour assurer le secteur moyen courrier et avoir l’audace de desservir l’Afrique du Nord, car les compagnies nord Africaine proposent des vols nocturnes”
D’Afrique du nord AT dessert Dakar avec deux vols de jour 14h et 17h et un seul vol nocturne a 22h, TU avec aussi un vol en journée a 17h il n’y a que AH qui dispose d’un seul vol et de nuit sur ALG-DSS a 20h ;
Mais au-delà des horraires c’est surtout et avant tout le prix qui est important et qui dit prix dit concurrence il faudrait que des Cies Low Cost et charter comme TUI, Transavia, Air Arabia, Nouvelair etc.. arrivent a Dakar. Air Arabia veut toujours ouvrir sa ligne FES-DSS mais il est fort probable que avant Fes Air Arabia ouvrira Dakar – Casa et Dakar – Marrakech avec escales a Dakhla avec des prix défiant toute concurrence j’en dis pas plus : il y a beaucoup d’étudiants sénégalais au Maroc et beaucoup d’étudiants marocains au Senegal et Air Arabia pourrait leur proposer un billet Dakar-Dakhla a un prix très très bas quand au prix Dakhka – Casa on le connaît déjà ~40€ pour 1 600 km, et aussi arrivés a Dakhla avec Air Arabia les passagers sénégalais pourront prendre Transavia a 55€ vers Paris.
JohnT a commenté :
29 janvier 2019 - 16 h 00 min
Oui tout à fait, on s’en doutait que le premier vol Dakar-Paris fixé au 1er février ne pouvait pas se faire avec cet A330 NEO. La seule chose qu’on traquait c’était de savoir comment ce vol allait être opéré malgré tout. Maintenant on sait que ce sera avec un avion de location. Ce qui n’a pas la moindre importance car l’important c’est de trouver des solutions pour avancer malgré les difficultés qui sont inerrantes à toute activité. Donc bravo à la Direction.
Quelqu’un a posé la question de savoir pourquoi l’A330 NEO est immatriculé à Malte. Là aussi c’est pour permettre de contourner la difficulté du délai réglementaire que demande la DGAC pour approuver une compagnie devant voler sous pavillon français (6 mois si ma mémoire est bonne). Cette approbation aurait permis de faire voler plus facilement des avions vers les USA. Malte demandant un délai plus faible et en plus c’est un pavillon qui est accepté par les assureurs.
L’autre problème auquel est confronté cette compagnie est la recherche de pilotes. Vous remarquerez que les 4 avions ne volent pas beaucoup. C’est simplement du fait de la pénurie de pilotes sur le marché. Et ça, ça risque d’être un gros frein au développement des compagnies africaines (surtout les nouvelles qui n’ont pas encore de structure de formation)