Le directeur général d’Air France-KLM Benjamin Smith a été auditionné hier par les sénateurs français, et a dénoncé le manque de compétitivité du transport aérien en France. Il veut en priorité améliorer la marge de la compagnie aérienne Air France, qui de son côté a présenté des trousses célébrant son 85eme anniversaire.
Tous les sujets concernant la compagnie nationale française ont été abordés lors de l’audition le 16 janvier 2019 à Paris du dirigeant canadien, nommé CEO du groupe en aout dernier et arrivé à son poste en septembre. L’amélioration de la marge est affichée comme priorité en 2019 par Ben Smith pour Air France, dont la compétitivité est entravée par la fiscalité et le niveau des taxes et cotisations sociales – dont il demande bien sûr la baisse. « Nous devons mieux maîtriser le coût d’utilisation des infrastructures pour être compétitif », a-t-il déclaré, s’en prenant notamment aux redevances aéroportuaires d’ADP « parmi les plus chères du monde ». Mais s’il parle d’expérience « négative » de ses clients à l’aéroport de Paris-CDG, notamment en transit ou pour les contrôles de police, il est resté plus neutre sur le processus de privatisation en cours, qui est à la fois « une inquiétude et un espoir » : « nos intérêts sont liés, la compréhension avec le futur propriétaire sera un enjeu majeur », explique Ben Smith, évoquant « de bonnes discussions avec ADP sur un futur quatrième terminal pour s’assurer que ce projet de long terme sera compétitif face aux autres grands hubs européens ».
Les relations avec les syndicats ont également été abordées hier par les sénateurs, le directeur général du groupe se donnant comme priorité n°1 de « créer un environnement social pérenne chez Air France, cela passe par une confiance et un respect mutuel avec nos employés ». L’intégration des PNC de Joon devrait être terminée au 1er juillet, a-t-il assuré, répétant que la disparition de la filiale à coûts réduits aura « de nombreux avantages pour Air France » via la simplification de son offre. L’impact des grèves du printemps devrait cependant coûter quelques 350 millions d’euros au groupe de l’alliance SkyTeam, dont l’année financière 2018 est qualifiée de « compliquée » également en raison de la remontée des cours du pétrole.
Plus globalement, la concurrence reste un problème pour Air France selon le dirigeant, que ce soit sur le long-courrier (compagnies du Golfe, low cost LC comme Norwegian u Level) ou sur le moyen courrier (les low cost comme Ryanair). Il a dénoncé les subventions illicites perçues par les premières et le dumping social pratiqué par les dernières, et demandé « des règles du jeu justes », voire des « avantages » pour la compagnie nationale dans les aéroports français.
Air France a de son côté présenté hier de une nouvelle trousse de confort, spécialement créée à l’occasion de ses 85 ans, disponible à bord des cabines Business et Premium Economy jusqu’en juillet prochain. Déclinée en quatre modèles pour la classe Affaires et deux modèles pour la classe Premium, cette nouvelle trousse « au design géométrique, aux couleurs acidulées et à l’esprit avant-gardiste est un clin d’œil à l’héritage culturel d’Air France ».
Offerte aux passagers des vols long-courriers, cette nouvelle trousse Business aux couleurs des 85 ans d’Air France contient :
– Une crème désaltérante Clarins
– Un dentifrice Signal
– Une brosse à dent
– Des bouchons d’oreille
– Un stylo Air France
Nouveau :
– Une crème de main Clarins
– Un peigne brosse 2 en 1
– Un fil dentaire
– Un masque de nuit ajustable assorti à la couleur des trousses, proposé en 3 coloris (orange, bleu ou bleu turquoise)
Durant leur voyage, les clients Business peuvent aussi se rafraichir avec l’Eau dynamisante Clarins et l’Eau de pureté nettoyante Clarins, disponibles en libre-service dans les toilettes.
Disponible en bleu marine ou bleu turquoise, la nouvelle trousse Premium Economy renferme :
– Des bonnettes d’écouteurs
– Des bouchons d’oreille
– Une brosse à dent
– Du dentifrice
– Une paire de chaussettes
– Un masque de nuit
Pet a commenté :
17 janvier 2019 - 7 h 56 min
Bonne chance à Ben S qui semble prendre le taureau par les cornes.
Trousse: « nouveau » il n’y a rien de nouveau dans la liste ..
Effectivement un clin d’oeil.. pas bien coûteux.
PurserTO a commenté :
17 janvier 2019 - 9 h 21 min
Bravo Mr Smith pour votre juste analyse.
D’une part vous avez désavoué comme il se devait l’aberration Joon orchestrée par Janaillac incarnant à lui seul les poussiéreuses, incompétentes directions issues du pistonneux sérail français, et d’autre part vous pointez du doigt dans quelle camisole fiscale Air France est enfermée à côté de ses concurrents qui eux sont subventionnés par nos régions.
Un autre point sera délicat pour votre gouvernance, celui du nombriliste maitre chanteur snpl.
Je vous souhaite tout le courage et toute la réussite.
Justin Fair a commenté :
17 janvier 2019 - 14 h 04 min
“le directeur général du groupe se donnant comme priorité n°1 de « créer un environnement social pérenne chez Air France, cela passe par une confiance et un respect mutuel avec nos employés ».”
Y compris avec les syndicats PNT… Et cela semble se passer plutôt bien, jusqu’à présent…
FRED.F a commenté :
17 janvier 2019 - 16 h 22 min
Absolument, entre taxes aéroportuaires aberrantes, dumping social et subventions illicites, Mr Smith a la parole libre de dire haut et fort ce que d’autres n’ont jamais osés affronter…. et qui pourtant sont des spoilers à toute bonne marche !
Et on peut aussi rajouter la taxe “chirac”…
Donc oui, dans cette concurrence déloyale mettre un peu de privilège AF sur la taxe ADP ne serait pas déplacé ! mais un léger ré-équilibrage là où d’autres ne se privent pas dans leur pays de s’arranger honteusement pour ensuite faire briller des prix “pas chers” lol…
yan a commenté :
17 janvier 2019 - 9 h 47 min
Je serais curieux de savoir combien à coûté la “petite blague” JOON à la compagnie (lancement ex-nihilo d’une nouvelle marque, adaptation de la flotte, embauche, dépenses commerciales, promotion, etc.).
Est-ce une question qu’on posé les Sénateurs?
On aurait pu également s’interroger sur le coût de la mise en place des bases arrières et autres gabegies dues à des décisions catastrophiques…
Alain a commenté :
17 janvier 2019 - 11 h 56 min
Et quand on nous dit qu’AF va mal?? Difficile de croire à cela..!!!
PHILIPPE75 a commenté :
17 janvier 2019 - 12 h 56 min
Très bonne question, cela doit se chiffrer en dizaines de millions mais la nouvelle DG étant l’ancienne directrice marketing ayant lancé ce projet…. je doute que le bilan soit fait un jour….
Power971 a commenté :
17 janvier 2019 - 14 h 04 min
Ben… Elle n’a pas besoin de renouvellement. Les 320 se portent bien.
De plus étant donné que ces lignes sont les moins rentables pour la compagnie ça ne doit pas être une priorité. Éventuellement de nouvelles cabines ce serait pas mal. Mais il y a déjà pas mal de boulot sur la modernisation de leurs long courrier, donc là encore pas une priorité.
ajar a commenté :
17 janvier 2019 - 12 h 32 min
Pas un mot sur le renouvellement de la flotte moyen courrier …..
Eddy,Donck a commenté :
17 janvier 2019 - 15 h 06 min
“Des avantages pour la compagnie nationale dans les aéroports français” : il faudrait avertir le Canuck qu’on est dans l’Union Européenne, et que toutes les compagnies aériennes européennes doivent partout être mises sur un pied d’égalité.
JF LB a commenté :
17 janvier 2019 - 19 h 45 min
Tu as lu toute la phrase ? Ryanair et EasyJet se font subventionner pour s’implanter. Et sinon tu crois que les autres pays n’avantagent pas leur compagnie nationale quand ils en ont une ?
pacha25 a commenté :
17 janvier 2019 - 19 h 58 min
Mr Smith , a quand le changement des cabines COI , parce que là , c’est quand même pas top du tout