Boom Supersonic, dont l’ambition est de développer un avion supersonique commercial, un demi-siècle après le Concorde, a annoncé vendredi 4 janvier avoir réussi à lever 100 millions de dollars pour financer son projet.
Pour finaliser ses desseins d’un vol Sydney-Los Angeles en 6h45 au lieu de 15h, d’un vol New-York-Londres en 3h15 au lieu des 7 heures habituelles ou d’un Tokyo-San Francisco en 5h30 au lieu de 11 heures, la société Boom Supersonic a annoncé avoir levé 100 millions de dollars pour développer un avion commercial de 55 sièges pouvant voler à Mach 2,2, successeur désigné du défunt Concorde. « Le vol supersonique existe depuis plus de 50 ans, mais la technologie permettant de le rendre efficace et grand public n’a été acceptée que récemment par les régulateurs. Nous combinons des matériaux et des technologies éprouvés sur d’autres avions de passagers dans un nouveau design révolutionnaire, offrant aux passagers et aux compagnies aériennes une accélération révolutionnaire », affirme Boom Supersonic. Plusieurs fonds d’investissements, ainsi que des groupes technologiques américains tels que Google, Airbnb et Dropbox, soutiennent la startup basée à Denver (Colorado). Blake Scholl, fondateur de Boom Supersonic, ancien employé d’Amazon, assure même que son avion supersonique baptisé « Overture » sera le « premier (du genre) économiquement viable au monde ». Pour rappel le Concorde, mis en service en 1969, a tragiquement terminé sa carrière en 2000, après le crash d’un appareil d’Air France peu de temps après son décollage Paris, tuant 113 personnes.
Si certains analystes restent dubitatifs quant au modèle économique d’un avion supersonique aujourd’hui, le fondateur s’engage à « rendre les vols à grande vitesse accessibles à tous ». Selon lui, les avancées technologiques vont permettre à Overture d’être silencieux au décollage et à l’atterrissage, tout en y intégrant des carburants plus propres. Un vol test du premier prototype Overture est programmé cette année.
Maxime Mundi a commenté :
6 janvier 2019 - 16 h 08 min
Le concorde n’a pas « terminé sa carrière en 2000 après le crash » il a effectué son dernier vol en 2003 et sa fin était prédestinée à cause des nuisances notamment sonores et surtout de sa conso excessive de fuel à l´aube de l’ère écologique dans laquelle on entrait. Ça n’a pas aidé c’est sur, mais si un crash arrêtait une carrière, y’aurais plus beaucoup d’avions dans le ciel.
LaDindonne a commenté :
6 janvier 2019 - 20 h 12 min
Merci, c’est exactement ce que j’allais dire !
Max a commenté :
6 janvier 2019 - 22 h 07 min
En effet , mais le concorde restera dans l histoire comme ayant été un avion non conventionnel. Après 2000 il fallait que le le concorde retrouve sa navigabilité d où le train de modifications importantes et coûteuse mais nécessaires. Bel et unique oiseau. Dans le cockpit un travail en équipage particulier et soutenu , pas un vol de routine !
Dimitri a commenté :
6 janvier 2019 - 19 h 30 min
100 millions, cela reste assez ridicule quant on connais le prix d’un avion.
Inukshuk a commenté :
6 janvier 2019 - 23 h 21 min
Effectivement avec ça ils vont pouvoir financer le train d’atterrissage. Il va en falloir pas mal d’evadés fiscaux comme Amazon et Google pour compléter le financement!
Linux35 a commenté :
6 janvier 2019 - 22 h 27 min
“Un vol test du premier prototype Overture est programmé cette année.”
Faut arrêter de gober sans réfléchir ce qui disent les chargés de communication.
Logan a commenté :
7 janvier 2019 - 2 h 44 min
Un developpement de ce type coûte entre 2 et 5 milliards de $. Boom fait de la com avec 100 millions en poche juste de quoi développer un avion de 5 places…
Il faudrait arrêter de se prosterner devant les startup et, de temps en temps, revenir au principe de réalité!
allons a commenté :
7 janvier 2019 - 3 h 20 min
Depuis l’arrêt du concorde l’aviation a fait un pas en arrière…
Grego a commenté :
7 janvier 2019 - 5 h 57 min
55 places et accessible à tous ? Peut être ont ils trouve le moyen de réduire le prix sur la durée du vol sans baisser la distance parcourue ? Plus rapide et donc moins cher au kilomètre parcouru ?
Airbid a commenté :
7 janvier 2019 - 6 h 28 min
Là, on a atteint le niveau des réseaux sociaux ! Il est vrai que depuis que c’est Trump qui donne le ton, il n’y a plus de limite dans le canular.
CDB777 a commenté :
7 janvier 2019 - 7 h 56 min
Paroles…paroles…paroles…. Tout ceci n’est rien d’autre que de la com’ tout comme l’avion électrique d’Easy Jet.
On n’a pas la technologie aujourd’hui pour fabriquer des moteurs économiques et capables d’assurer un vol à la fois en subsonique et en supersonique. Ça n’existe tout simplement pas et on n’a même pas l’ombre de la queue d’un début de prototype !
Ensuite, tant que l’on n’aura pas résolu le problème du « bang » sonore et des nuisances qu’il génère au sol, les vols supersoniques seront cantonnés, comme l’etait Concorde, aux liaisons survolant mers et océans ce qui limite très nettement le marché pour un tel appareil.
Enfin parler d’un avion supersonique « pour tous » avec une capacité de 55 PAX seulement et qui soit rentable à la fois pour son constructeur et pour les compagnies qui l’exploiteront, c’est tout simplement du foutage de gueule.
Seb a commenté :
31 janvier 2019 - 11 h 07 min
Certes 100 millions c’est peu pour développer un avion, mais par rapport à quoi ? Par rapport à 10 ou 12 milliards pour développer un A350 ? Qu’on diffuse le bilan financier et surtout le détail des projets à plusieurs milliards, et les supercheries apparaîtront au grand jour. Annoncer de chiffres qui atteignent de sommets n’est ce pas simplement de la comm pour bénéficier de subventions publiques, et pour dissuader d’éventuels états étrangers à développer leur propres technologies ? Sur ce projet de supersonique, en dehors de l’aérodynamisme et de l’informatique embarquée, qu’est ce qui est à développer pour faire voler un prototype monté à la main ? Pour la suite et une production de série, il faudra bien sûr lever des fonds pour industrialiser l’assemblage. Mais l’intérieur, l’avionique, les toilettes, rien de supersonique là dedans, que du matériel déjà existant et déjà optimisé depuis des années. Niveau comm et marketing, budget quasi nul car produit sans aucune concurrence et qui, si les promesses sont tenues, sera naturellement commandé par les compagnies sans négociation.