La compagnie aérienne low cost JetBlue Airways a confirmé la commande de 60 Airbus A220-300 annoncée en juillet, tandis que la future low cost Moxy a signé une commande ferme pour le même nombre d’exemplaires de l’ex-Bombardier CS300.
Les deux commandes annoncées le 3 janvier 2019 par Airbus ont été signées durant la dernière semaine de décembre, et tous les A220-300 seront produits aux États-Unis sur la nouvelle chaîne d’assemblage à Mobile en Alabama, dont la construction à côté de la FAl dédié à la famille A320 démarre ce mois-ci. JetBlue Airways a confirmé une commande de soixante A220-300, le plus grand modèle de la nouvelle famille A220 d’Airbus, après avoir été en juillet 2018 la première à signer pour la nouvelle appellation du monocouloir canadien.
Le contrat a une valeur de 5,4 milliards de dollars au prix catalogue. « À l’approche de notre vingtième anniversaire, le caractère impressionnant de l’A220 en termes d’autonomie, de rentabilité et d’efficience, associé aux performances exceptionnelles de notre flotte actuelle d’Airbus A321 et d’A320 reconfigurés, nous permettra d’offrir à nos clients la meilleure expérience à bord et d’atteindre nos objectifs financiers à long terme tout en poursuivant à l’avenir nos objectifs de croissance rationnelle », a déclaré Robin Hayes, CEO de JetBlue, dans un communiqué. La compagnie basée à l’aéroport de New York-JFK opère déjà une flotte de 193 Airbus A320 et A321, avec des commandes pour 85 A321neo – dont certains convertibles en A321 LR.
Pour le directeur commercial d’Airbus Christian Scherer, JetBlue « a démontré que l’efficience économique n’est pas incompatible avec un produit de haute qualité. Le fait que cette compagnie commande l’A220 prouve que cet appareil répond à ces deux critères mieux que n’importe quelle autre alternative sur ce segment. Merci JetBlue et félicitations pour cette nouvelle étape de votre croissance ! ».
La future compagnie aérienne américaine lancée par David Neeleman, appelée pour le moment Moxy, a de son côté signé une commande ferme également pour soixante A220-300, sans date de livraison annoncée (les premiers vols du nouveau transporteur ne sont toujours officialisés). Le fondateur de JetBlue, WestJet et Azul, et actionnaire principal de TAP Air Portugal, parle de « l’avion idéal pour une nouvelle compagnie aérienne qui se concentrera sur le service et la satisfaction des passagers ». Avec un faible coût d’exploitation et une cabine spacieuse, l’A220 « nous permettra d’offrir aux passagers des tarifs plus bas et une expérience de vol confortable et de grande qualité. La capacité de l’A220 à fonctionner de manière rentable sur des marchés restreints et sous-desservis dans un large éventail de gammes est unique », a ajouté M. Neeleman.
Moxy « a les yeux tournés vers l’avenir, alors je ne peux pas penser à un meilleur avion à intégrer à sa flotte que l’A220 », a déclaré Christian Scherer, pour qui l’A220 « est vraiment l’avenir de ce segment du marché, et le public aérien saura dès le moment où il montera à bord qu’il expérimente le meilleur de notre industrie ». La future compagnie aérienne avait signé une lettre d’intention pour ces appareils en juillet dernier, lors du Salon de Farnborough.
L’A220 est selon Airbus « le seul appareil fabriqué sur mesure pour le marché des 100 à 150 sièges. Il affiche une consommation de carburant inégalée et offre le confort d’un véritable gros porteur dans un monocouloir. L’A220 conjugue une aérodynamique de pointe, l’utilisation de matériaux innovants, ainsi que des moteurs de nouvelle génération PW1500G Geared Turbofan de Pratt & Whitney, qui permettent de réduire la consommation de carburant d’au moins 20% par siège par rapport aux avions de la génération précédente. Avec un rayon d’action pouvant aller jusqu’à 3200 nm (5020 km), l’A220 offre des performances comparables à celles d’un appareil monocouloir de plus grande capacité ». Avec un carnet de commandes de plus de 500 appareils à ce jour (dont 75 A220-100 pour Delta Air Lines et 40 A220-300 pour Republic Airways), l’A220 « a toutes les qualités requises pour gagner une grande part du marché des avions de 100 à 150 sièges, qui, d’après les estimations, devrait représenter au moins 7000 appareils dans les 20 prochaines années ». Fin novembre 2018, neuf 1220-100 et quarante A220-300 avaient été livrés à leurs clients.
Pierre a commenté :
4 janvier 2019 - 8 h 54 min
Quid d’un éventuel A220LR avec 7500-8500km d’autonomie? Il serait complémentaire de l’A321Neo LR et surtout une arme de destruction massive pour les low-cost long-courrier
Rame a commenté :
4 janvier 2019 - 11 h 28 min
Pour les low-cost long courrier on va déjà attendre de voir celles qui vont survivre à l’hiver…
Inukshuk a commenté :
4 janvier 2019 - 17 h 08 min
Pourquoi les low-cost long-courrier? L’A321LR (et l’éventuel A220LR) sont (seraient) des avions parfaitement adaptés également pour les Cies « traditionnelles » souhaitant ouvrir des marchés plus restreints depuis leurs hubs ou encore de province vers les capitales. Type BOD/NYC ou NCE/BOS ou CDG/YHZ par exemple. Ou pérenniser à l’année des vols opérés actuellement de façon saisonnière.
Bencello a commenté :
4 janvier 2019 - 10 h 27 min
Il est assez cocasse que Mr Neeleman, américano-brésilien, ait déserté Embraer (probable futur américano-brésilien) pour ses commandes. C’est le genre d’évènement qui peut stimuler encoe un peu plus Boeing et Embraer dans leurs actuelles discussions.
Beau succès pour l’A220. Ce n’est surement pas le dernier, en espérant que le ramp-up de l’A220 soit conséquent, que P&W suive, et que la présence de 2 FAL ne soit pas un surcoût démesuré pour des volumes pour l’instant faibles.
L’expérience récente (parfois malheureuse) d’Airbus et Bombardier devrait être plus qu’utile
Air-journal blog a commenté :
4 janvier 2019 - 10 h 47 min
Enfin une grande nouvelle pour l’a220!
On voit les compagnies recommencer enfin à acheter des avions de cette capacité.