L’avionneur européen Airbus, qui est déjà sous le coup d’enquêtes anticorruption à Londres et à Paris, est désormais également dans le viseur du Département de la justice américain, qui aurait officiellement engagé des investigations fin 2017, a rapporté le journal Le Monde dans son édition du 20 décembre.
Sans démentir les informations du quotidien, Airbus a annoncé dans un communiqué sa volonté de coopérer « avec les autorités américaines en étroite coordination » avec le Parquet national financier (PNF) en France et le Serious Fraud Office (SFO) en Grande-Bretagne. « C’est un fait connu qu’Airbus fait l’objet d’une enquête, et il n’est donc pas en mesure de commenter les procédures en cours », a expliqué l’avionneur européen dans son communiqué. Les services anticorruption français et britanniques enquêtent sur le même dossier : en 2016, Airbus aurait caché la présence d’intermédiaires lors des négociations de plusieurs gros contrats à l’étranger, notamment en Asie.
Pour éviter une condamnation en pénal qui l’exclurait de tout marché public américain pendant des années, le constructeur européen pourrait négocier avec la justice américaine et payer une amende qui pourrait atteindre« un montant record de plusieurs milliards d’euros», selon Le Monde.
Dans une autre affaire, Airbus fait l’objet d’une enquête en Inde menée par le Central Bureau of Investigation (CBI), la police fédérale indienne. Cette dernière enquête sur les nombreuses sommes versées à l’ONG indienne Advantage India, à partir de 2012, par Airbus. Elle suspecte le constructeur aéronautique d’avoir utilisé l’ONG comme société écran pour payer un intermédiaire indien.
Pet a commenté :
22 décembre 2018 - 17 h 52 min
Ha ha ha !
Touché mas pas coulé.
Au tour de Boeing maintenant.
Inde: et naturellement tout Delhi ignore qui a bien pu recevoir de l’argent d’Airbus.
Le suspense des feuilletons Indiens tient à la solide hypocrisie de la trame.
Le CBI ajoutant la dramaturgie nécessaire aux romans fleuves.
Jakkala Venkateswarlu a commenté :
23 décembre 2018 - 10 h 29 min
Oui, tout le monde sait l’Inde est corrompu….ok
Mais Airbus, qui est ‘Europeen’, où était son ‘Ame Saint’.
C’est bien pour ses raisons…. Ha…Ha…Ha.., l’Europe me fait rire
Bams a commenté :
22 décembre 2018 - 22 h 45 min
Si airbus consent à coopérer c’est qu’il est conscient d’avoir fait fort. Plusieurs milliards d’euro d’amende en vue, c’est bigrement salé là…
Bams a commenté :
23 décembre 2018 - 7 h 43 min
Hum…Airbus va goûter à la médecine de la justice américaine. Plusieurs milliards de $ ? C’est quand même du lourd, là.
Dakota a commenté :
23 décembre 2018 - 10 h 33 min
Bien évidemment, le Departement of Justice est tout à fait impartial et ne pense qu’à la justice… Si Boeing, irréprochable, évidemment, avait fait quelque chose, le DOJ lui tomberait dessus, n’est-ce pas ? Terrible faiblesse de l’Europe face à l’immense hypocrisie et au poids lourd yankee…
Emmanuel a commenté :
23 décembre 2018 - 19 h 32 min
Pertinant, tout est dit.
Boeing a commenté :
23 décembre 2018 - 14 h 45 min
Boeing devait faire également l’objet d’une enquête…par les américains eux mêmes…mais “bizarre”…depuis l’arrivée de TRUMP, plus rien….pschitttttttt !
Mr America first !
Airbib a commenté :
23 décembre 2018 - 23 h 22 min
Exclusion de tout marché public Américain……..même quand Airbus remporte honnêtement un marché public Américain ( On se souvient de l’A330 militaire) il est obligé d’abandonner..! Ces Americains sont d’une hypocrisie désarmante pour cacher leur protectionnisme. En revanche le monde est obligé de bouffer du Google, Apple,Microsoft etc…et en franchise d’impôts qui plus est.