E2 pour Azul, 400e Airbus chinois, 737 MAX en Corée du Sud

La compagnie aérienne low cost Azul a finalisé une commande pour 21 Embraer E195-E2, tandis qu’Airbus a livré son 400eme monocouloir assemblé en Chine, un A320neo remis à Air China. Boeing de son côté a livré à Eastar Jet le premier 737 MAX de Corée du Sud, et a revu à la hausse ses prévisions de livraisons en Inde.

Au Brésil, la compagnie aérienne low cost Azul Linhas Aéreas Brasileiras a converti en commandes fermes pour 21 Embraer E195-2 supplémentaires la lettre d’intention annoncée lors du Salon de Farnborough en juillet dernier. Ce contrat a une valeur de 1,4 milliard de dollars aux prix catalogue, et sera inclus dans le carnet de commandes d’Embraer pour le quatrième trimestre 2018. Il s’ajoute aux trente E195-E2 commandés en mai 2015 par Azul, qui sera opérateur de lancement de ce modèle ; la première livraison est attendue en 2019.

Azul est la plus grande compagnie aérienne au Brésil en nombre de villes desservies, avec un réseau de 218 routes ; elle opère une flotte composée de 63 E190, 34 ATR 72, 18 Airbus A320neo (sur 53 commandés), un A320 et sept A330-200 (cinq A330-900 attendus).

Embraer est le premier fabricant mondial de jets commerciaux avec jusqu’à 150 sièges. La société compte 100 clients du monde entier exploitant les familles d’avions ERJ et E-Jet. Pour le seul programme E-Jets, Embraer a enregistré près de 1800 commandes et vient de livrer son 1500eme exemplaire.

En Chine, Airbus a fêté mercredi la livraison du 400e appareil de la famille A320 assemblé dans sa FAL de Tianjin. L’A320neo a été remis à Air China, basée à l’aéroport de Pékin ; équipé de moteurs Pratt & Whitney GTF, l’avion dispose d’un aménagement cabine confortable avec 8 sièges ne classe Affaires et 150 en Economie. La compagnie nationale chinoise a reçu sept des treize A320neo et trois des douze A321neo attendus. « Ce jalon est un hommage à l’excellente coopération industrielle et au partenariat entre Airbus et l’industrie aéronautique chinoise », déclare l’avionneur européen dans un communiqué.

La chaîne d’assemblage final de la famille A320 d’Asie (FALA) d’Airbus est une entreprise commune entre Airbus et un consortium chinois composé de la zone économique de la zone économique de l’aéroport de Tianjin, du comité administratif du libre-échange du port de Tianjin et de la société AVIC. Airbus et le consortium chinois détiennent respectivement 51% et 49% des parts de l’entreprise commune. Airbus possède quatre sites de production de la famille A320 dans le monde, à Tianjin donc,  Toulouse en France, Hambourg en Allemagne et Mobile États-Unis.

En Corée du Sud, la low cost Eastar Jet a pris possession mercredi du premier des deux Boeing 737 MAX 8 commandés, dont elle est compagnie de lancement dans le pays ; le deuxième monocouloir remotorisé est attendu d’ici la fin du mois. Les MAX 8 de la compagnie basée à Séoul sont configurés pour accueillir 189 passagers, et intègreront une flotte composée d’un 737-700, dix-sept 737-800 et deux 737-900ER. « Nous sommes ravis de prendre livraison de ce tout nouvel avion 737 MAX », a déclaré dans un communiqué Jong-Gu Choi, président d’Eastar Jet ; « l’introduction du 737 MAX dans notre flotte reflète les efforts que nous déployons pour moderniser notre offre de produits et offrir une expérience de classe mondiale à nos clients. (Le 737 MAX) nous permettra d’étendre notre réseau sur des marchés nouveaux et existants plus efficacement, ce qui nous aidera à atteindre une croissance à long terme ». Eastar Jet fera en outre appel à Boeing Global Services pour améliorer ses opérations.

Eastar Jet a démarré ses activités en 2007 ; depuis lors, le marché sud-coréen des transporteurs à bas coûts « a considérablement progressé et est devenu le plus grand marché de ces services en Asie du Nord-est » selon Boeing. Au cours des cinq dernières années, le segment de marché a progressé de plus de 30% par an. Grâce à cette croissance et à l’introduction du 737 MAX 8 dans sa flotte, Eastar Jet « sera en mesure de s’implanter sur de nouveaux marchés tels que Singapour et Kuala Lumpur, entre autres destinations futures ».

En Inde, Boeing a revu à la hausse ses prévisions de marché : le pays aura besoin de 2300 nouveaux avions au cours des 20 prochaines années, soit un chiffre supérieur aux prévisions de l’an dernier (2100 avions) et de 2016 (1850 avions). Ces nouveaux appareils livrables d’ici 2037 auront une valeur de 320 milliards de dollars. Parmi eux, 1940 seront des monocouloirs, et 350 des gros-porteurs, avec seulement 10 jets régionaux de moins de 90 sièges selon le constructeur américain.

Cette année, plus de 10 millions de passagers en moyenne ont voyagé chaque mois en Inde ; « pour faire face à cette croissance du trafic aérien intérieur, nous prévoyons que la grande majorité des capacités viendra des low cost », a déclaré Dinesh Keskar, vice-président directeur des ventes pour la région Asie-Pacifique et Inde, Boeing Commericial Aircraft. « Le succès de ce segment de marché signifiera que plus de 80% de toutes les nouvelles livraisons d’avions en Inde seront des monocouloirs. Et l’économie supérieure et le rendement énergétique du nouvel avion 737 MAX conviendront parfaitement aux transporteurs indiens ». Boeing estime que l’industrie de l’aviation commerciale en Inde a enregistré 51 mois consécutifs de croissance à deux chiffres ; en 2037, plus de 5% de la flotte mondiale devrait opérer dans le sous-continent, « d’où la nécessité de services commerciaux tels que la formation au pilotage, l’ingénierie et la maintenance, ainsi que l’analyse numérique » – un marché estimé à 430 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années en Asie du Sud.