Les autorités indonésiennes ont arrêté les opérations de recherche des victimes de l’accident de la compagnie aérienne Lion Air, qui a fait 189 morts, alors que l’enregistreur des voix du cockpit n’a toujours pas été localisé. Un dégagement de fumée, un problème hydraulique et une panne électronique ont contraints des avions d’Air France, Fly Jamaica et Air Astana à se poser en urgence.
Deux semaines après le crash du vol JT610 de la low cost Lion Air, l’Indonésie a officiellement mis fin aux opérations de recherche des passagers et membres d’équipages présumés tous morts dans l’accident du 29 octobre 2018 entre Jakarta-Soekarno Hatta et l’aéroport de Pangkal Pinang. Selon le chef de l’agence de recherche Basarnas, Muhammad Syaugi, 196 sacs contentant des restes humains ont été récupérés, et 44 victimes ont été identifiées – les corps étant remis aux familles. Mais rien n’a été découvert depuis vendredi, d’où l’interruption des recherches au large de Sumatra, dans une zone d’environ 35 mètres de profondeur où la boue épaisse et les courants rendent les opérations difficiles.
Le gouvernement italien a appelé l’Indonésie à poursuivre les recherches et mène une enquête transparente et complète ; Andrea Manfredi, 26 ans, était l’un des deux étrangers présents à bord du Boeing 737 MAX 8 de Lion Air, avec le commandant de bord indien.
Si l’enregistreur des données de vol (FDR) a commencé à être analysé, pointant notamment vers un problème avec la mesure de l’angle d’attaque, la deuxième boîte noire (CVR, enregistreur des voix du cockpit) n’a toujours pas été localisée. Un nouveau robot sous-marin plus sensible doit être déployé ce lundi dans la zone où des pings ont été entendus mais seraient de plus en plus faibles, le CVR étant probablement enfoui dans la boue. Seule cette boîte noire serait à même d’apporter un éclairage sur ce que les pilotes ont vécu et comment ils ont réagi. D’après le KNKT, équivalent local du BEA, le FDR avait été retrouvé sous 50 cm de boue ; un navire « suceur de boue » devrait être déployé dans la zone de recherche pour faciliter la localisation du CVR.
Sore ini, ROV kembali diturunkan di lokasi jatuhnya Lion Air JT610, dilengkapi dengan ping locator.
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— K.R. Baruna Jaya BPPT (@Barunajaya_BPPT) November 8, 2018
Ces derniers jours ont été marqués par d’autres incidents aériens qui n’ont eux pas fait de victime, à commencer par le vol AF116 d’Air France entre Paris et Shanghai parti samedi soir : le Boeing 777-300ER a été contraint de faire un atterrissage d’urgence hier à Irkoutsk « à la suite de l’apparition d’une odeur âcre et d’une légère fumée à bord ». Aucun des 282 passagers n’a été blessé, a précisé la compagnie aérienne dans un communiqué, l’appareil devant redécoller ce lundi après les vérifications d’usage.
L’expérience a certainement été plus stressante pour les voyageurs du vol OJ256 de Fly Jamaica Airways, parti vendredi de l’aéroport de Georgetown en Guyane en direction de Toronto avec 120 passagers (dont 82 Canadiens et huit Américains) et huit membres d’équipage. Vingt minutes après le décollage, le Boeing 757-200 a fait demi-tour, l’équipage ayant rapporté des problèmes hydrauliques. L’atterrissage s’est mal passé, apparemment à cause d’un problème de freins, et l’appareil a fini sa course sur un rempart de sable au-delà de la piste, une aile brisée. Les passagers ont été évacués sans problème par les toboggans, une dizaine d’entre eux étant hospitalisés par précaution.
Enfin on retiendra le vol erratique d’un Embraer 190 d’Air Astana, parti dimanche de la base d’Alverca au Portugal où il venait de passer une maintenance C-check. Les pilotes de l’avion parti sans passagers (6 personnes à bord) ont rencontré de « sérieux problèmes de contrôle », et après une première tentative de retour ont demandé à se diriger vers la mer pour y crasher l’avion. Deux F16 ont été déployés alors que l’appareil continuait à tourner dans le ciel au nord-est de Lisbonne, l’un d’eux accompagnant finalement l’E190 de nouveau pilotable jusqu’à l’aéroport de Beja, où il s’est posé sans encombre.
ça sent le roussi . . . a commenté :
12 novembre 2018 - 14 h 45 min
Les 777 qui sentent le brûlé, une habitude chez Air France ?
_ Septembre 2018 : un Boeing 777-200ER, immatriculé F-GSPP, vol AF474, qui devait effectuer la liaison entre CDG et Tocumen de Panama City en vol depuis moins d’une heure, lorsque les pilotes ont été alertés d’une forte odeur de fumée dans la cabine passagers. Ils ont alors décidé de faire demi-tour afin de se reposer sur l’aéroport international Roissy-Charles de Gaulle de Paris.
_ Juillet 2013, aussi un vol pour Shanghai : un Boeing 777-300ER, vol AF116 a été contraint d’annuler son vol au départ de CDG suite à un début d’incendie dans l’APU (Auxiliary Power Unit). L’équipage a alors ordonné l’évacuation de l’appareil et les toboggans ont été déployés.
B757 a commenté :
12 novembre 2018 - 14 h 56 min
B757, aile brisée, le 757 n’étant plus fabriqué, si pas réparable une bonne occasion pour passer à l’A321NEO !
Atccdg a commenté :
12 novembre 2018 - 17 h 44 min
“Pour y crasher l’avion” : venant de air journal, ce terme fait tâche, on se croirait sur BuzzFeed!
Max a commenté :
12 novembre 2018 - 18 h 58 min
Au sein d un transporteur , on ne décide pas le lundi matin , d un choix d avion en fonction de l actualité du jour ! Fort heureusement !
PNC a commenté :
13 novembre 2018 - 8 h 59 min
Les feux et fumée : une habitude chez Air France?
Je regrette de lire cela quand vous ne citez que deux exemples l’un datant de 2018 et l’autre de 2013…
Sachez que les feux et fumées sont de plus en plus courants en raison des écrasements de PEDs : il s’agit rarement d’un problème de maintenance aujourd’hui. Et quand bien même cela arriverait ; des milliers de vols sont opérés chaque jour sans encombre.
Enfin, il faut à priori travailler dans le milieu pour être correctement renseigné…
ça sent le roussi... a commenté :
13 novembre 2018 - 20 h 01 min
Ça fait justement beaucoup…2 fois sur 2018 sur B777.
AU fait, puisque vous aimez être bien renseigné….vous verrez aux actualités du 20 heures….les passagers sont TOUJOURS bloqués depuis dimanche en Sibérie ! Et sans autorisation d’aller en ville (n’ont pas de visa…on est en Russie)…un avion de rechange à bien été envoyé…mais ne veut plus démarrer… Autant vous dire d’après les premières images que j’ai pu voir que les passagers sont fumants (eux aussi).
Tout ceci va coûter très cher à AF vu le retard à indemniser + 2 avions en attendant la suite (j’espère qu’ils n’auront pas en envoyer un 3ème !).
ÇA SENT LE ROUSSI... PEDs , c'est quoi ? a commenté :
14 novembre 2018 - 7 h 57 min
Bon j’ai été un peu visionnaire hier, envoi d’un troisième B777. (j’aurais préféré me tromper)
Mais le principal est d’y arriver.
4 jours de retard, j’espère que certains ne partaient avec un RDV important en début de semaine ou en vacances d’une semaine, sinon c’est à refaire.
PEDs signifie ?
Nom a commenté :
14 novembre 2018 - 10 h 37 min
Personal electronic device (smartphone, ipad…) dont les batteries lithium peuvent prendre feu.
RabahFinDz a commenté :
14 novembre 2018 - 13 h 52 min
Que ces voyageurs se rassurent,AF n est pas Ryanair. Ils seront integralement remboursés (voucher a utiliser sur Achats de nouveaux billets AF) et surement un geste commercial important (don de dizaines de milliers de miles pr voyager encore gratuitement sur AF). G vecu une histoire pareille avec AF sur un de JFK CDG. Flying Blue Member/ Platinum For Life #10**41**74
Richard Beraudo a commenté :
17 novembre 2018 - 13 h 55 min
“l’interruption des recherches au large de Sumatra”.
Je vis à Jakarta. Je connais quelque peu la géographie Indonésienne, et je vous invite donc à prendre une mapmonde, vous relire, et corriger cette erreur assez grotesque. Java/Sumatra, même combat?