Wright Electric passe à la phase suivante du développement de son avion électrique, alors que son partenaire la compagnie aérienne low cost easyJet prévoit « du 100 % électrique sur les liaisons court-courriers importantes » comme par exemple le Londres – Amsterdam.
La spécialiste britannique du vol pas cher a dévoilé le 30 octobre 2018 les progrès de sa stratégie visant à opérer des vols toujours plus respectueux de l’environnement et avec une empreinte sonore réduite. Son partenaire, la start-up américaine Wright Electric, a commencé à travailler sur un moteur électrique pouvant convenir à un appareil de neuf places. Le partenaire de Wright Electric Axter Aerospace, dispose d’ores et déjà d’une solution pour deux passagers, et le plus gros modèle devrait commencer à voler en 2019. Le prototype de système de propulsion envisagé pour l’appareil neuf places « est quatre fois plus puissant que celui dont dispose le modèle biplace », souligne easyJet dans son communiqué. En parallèle, le travail va débuter sur un appareil de la taille des avions d’easyJet, par le designer aéronautique Darold Cummings. Wright Electric a également déposé un brevet pour un moteur adapté à de plus gros avions.
Cette « nouvelle enthousiasmante ouvre la voie à une transition vers un appareil commercial complètement électrique et capable de transporter des passagers à travers le Royaume-Uni et l’Europe », déclare easyJet qui a depuis l’an 2000 réduit ses émissions de CO2 par passager et par kilomètre de plus de 32%. Jeffrey Engler, PDG de Wright Electric, dit avoir hâte de voir « ce que l’année prochaine nous réserve. EasyJet est un partenaire formidable et nous sommes impatients de contribuer à l’introduction en Europe d’avions plus silencieux et à faibles émissions ». L’objectif de la compagnie orange est à présent de réduire ces émissions de 10% supplémentaires d’ici à 2022, pour atteindre une amélioration globale de l’ordre de 38% depuis 2000.
Johan Lundgren, PDG d’easyJet, a commenté depuis l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol : « Nous savons le développement durable important pour nos clients. Avec l’introduction de l’Airbus 320neo, nous pouvons déjà réduire de 15% les émissions de carbone et de 50% l’empreinte sonore, ce qui nous place parmi les compagnies aériennes les mieux classées en Europe. Les avancées technologiques dans le domaine de l’aviation électrique, sont vraiment passionnantes et fulgurantes. Avec les avions biplaces déjà en vol et les neuf places qui voleront l’année prochaine, cela devient une réalité et nous pouvons maintenant envisager un avenir qui ne soit pas exclusivement dépendant du kérosène ».
La distance ciblée par easyJet avec l’avion électrique « est d’environ 500 kilomètres, et en se basant sur notre réseau actuel, la liaison Amsterdam-Londres pourrait devenir la première ligne entièrement électrique », ajoute le dirigeant ; « étant donné qu’il s’agit de la 2ème route aérienne la plus fréquentée en Europe, cela permettrait une réduction significative des émissions carbone et de la pollution sonore ». Les Pays-Bas ont ici « l’opportunité de montrer la voie » si le gouvernement et les aéroports encouragent les compagnies aériennes à opérer durablement grâce a une structure de charges incitative redistribuée et revue à la baisse », conclut M. Lundgren. Depuis son tout premier vol ente Londres et Schiphol en 1996, easyJet a transporté 22 millions de passagers sur cet axe, et assure aujourd’hui jusqu’à 22 vols par jour entre les deux villes (depuis Gatwick, Luton, Southend et Stansted), soit 34% de la capacité totale de la compagnie à partir d’Amsterdam.
EasyJet, qui deviendra bientôt le plus grand d’A320neo en Europe (15 A320neo en service sur 100 commandés, trois A321neo en service sur 30 attendus), prend ses responsabilités quant à la réduction de son empreinte environnementale et continue de plaider en faveur des politiques incitatives de la part des aéroports pour le développement de flottes plus silencieuses et plus propres. Elle transporte plus de 83 millions de passagers chaque année, dont plus de 13 millions de voyageurs d’affaires, avec une flotte de 308 avions sur 1032 routes entre 159 aéroports dans 34 pays. EasyJet s’engage à être un employeur responsable, qui emploie tous ses salariés sous contrat local dans sept pays européens et ce, dans le respect des lois nationales et en reconnaissant les organisations syndicales.
Michael a commenté :
30 octobre 2018 - 18 h 03 min
Il va falloir de sacré chargeurs pour garder un temps d’escale de 30-40 minutes!
nonaucdgexpress a commenté :
31 octobre 2018 - 5 h 17 min
À moins qu’ils fassent des échanges standards de batteries à chaque escale, et avec quelques jeux de batteries le tour est joué en moins de temps que pour faire le plein d’un réservoir. Un défi d’ingénieur d’installer des batteries amovibles rapidement!
bravo a commenté :
30 octobre 2018 - 21 h 09 min
bizarre ce prototype sans dérive
WTF a commenté :
31 octobre 2018 - 12 h 01 min
Je vois très mal qu’est ce qu’easyJet ferra d’un avion de 9 places, entre Gatwick et Amsterdam qui sont quaisment saturés (ou est la logique)?
Forza a commenté :
31 octobre 2018 - 13 h 43 min
Enfin, une vraie rêve-olution !!!
Trop chouette.
Et au grincheux qui vont dire que c’est pas possible, parce que ceci ou parce que cela….etc, ben si on les avait écouté, on roulerait toujours avec des charette tirer par des chevaux..
Shôgun a commenté :
31 octobre 2018 - 23 h 00 min
L’argutie de la charrette à chevaux est tirée par… les cheveux. Ce n’est pas la méthode Coué qui décide des arbitrages de développement technologique.
Pour l’heure, l’avion électrique est un leurre.
(z’avez vu: deux jeux de mots spontanés en trois phrases !)
D’un point de vue écologique,pas sûr du tout que ce ne soit pas contre-productif. Entre le coût environnemental de la production électrique et celui du recyclage des batteries, bonjour le bilan écologique ! Et tout ça pour transporter moins de 10 personnes par vol…
Autant la voiture électrique a du sens pour limiter la pollution atmosphérique et sonore en agglomération, autant pour les avions c’est, en l’état des perspectives technologiques, sans intérêt. Bien sûr, la recherche en vue d’obtenir une technologie opérationnelle est la bienvenue, mais il ne faut rien attendre de concret en matière d’avion électrique capable de transporter les foules avant plusieurs décennies, si cela aboutit un jour.
Laurent a commenté :
31 octobre 2018 - 14 h 54 min
complétement impossible dans les 10 ans qui viennent (et je suis gentil)… seuls Airbus et Boeing ont les capacités industrielles de travailler sur un tel type d’avion et les NEO et MAX sont partis pour 20 ou 30 ans. qu’on avance déjà sur le green taxi, techniquement faisable à court terme sans trop de contraintes à l’exploitation, et ça sera une belle avancée.
je comprends mm pas qu’on puisse communiquer sur un truc aussi peu crédible.