La maison-mère de la compagnie aérienne low cost easyJet veut être seule dans le ciel à utiliser le mot facile, et poursuit en justice deux compagnies au Honduras et en Colombie afin de les faire changer de nom et ainsi protéger sa marque.
Le fondateur et actionnaire de la spécialiste britannique du vol pas cher Sir Stelios Haji-Ioannou, a demandé à la Haute Cour de Londres d’ordonner à Easy Sky Airlines, low cost fondée en 2012 et basée à l’aéroport de Tegucigalpa au Honduras, de retirer sa marque du flanc de ses avions, de son site Web et de ses comptes de médias sociaux et de changer son nom en quelque chose qui ne commence pas par « easy ». C’est le crash en mai dernier d’un des deux Boeing 737-200 d’EasySky (détenue par la Mexicaine Global Air), pris en location avec équipage par Cubana de Aviacion et dans lequel 112 personnes avaient trouvé la mort (un passager avait survécu) qui aurait déclenché la procédure en justice. Un porte-parole d’easyGroup interrogé par The Times a expliqué : « comme vous vous en doutez, certains clients supposent qu’elle est associée à Easyjet. Cette société n’a rien à voir avec la famille de marques Easy et est considérée comme un voleur de marque ». Le jugement est attendu en octobre, mais on ne voit pas très bien pourquoi la compagnie du Honduras, qui ne dessert pas l’Europe et n’avait quasiment pas été mentionnée lors de l’accident, se soumettrait à la volonté de Sir Stelios.
Le milliardaire qui avec sa famille détient environ un tiers des actions d’easyJet veut aussi suivre la même approche avec EasyFly, autre low cost fondée en 2007 et basée à l’aéroport de Bogota en Colombie, avec une flotte de huit ATR 42 et trois BAe 41. Cette compagnie n’a jamais connu d’accident.
Si le quotidien n’a pas obtenu de réaction des deux compagnies visées par les accusations de vol de marque, il rappelle que la low cost britannique avait déjà réussi à bloquer en Inde le lancement d’une compagnie aérienne nommée EasyAir (elle n’a jamais décollé, même renommée Premier Airways) et tenté d’interdire au Pakistan Easyfly-express (un transporteur de fret qui ne s’est pas gêné pour reprendre la couleur orange d’easyJet). Le groupe, déjà à l’origine de Easyhotel et Easyfoodstore, dépenserait un million de livres par an en poursuites judiciaires contre l’utilisation du mot « facile » dans le transport aérien, mais aussi par exemple contre le site de recherche de colocataire appelé easyroommate…
Reik a commenté :
15 août 2018 - 8 h 33 min
C’est rendu de la paranoïa.
pacha25 a commenté :
15 août 2018 - 9 h 55 min
Les ricains ne voulaient pas de French blues alors !!!pourquoi pas .
ledude a commenté :
15 août 2018 - 10 h 23 min
haha ! C’est toujours intéressant de voir comment ceux qui passent leur temps à marcher sur les plates bandes des autres réagissent lorsqu’ils sont un peu titiller 🙂
Mylène Farmer a commenté :
15 août 2018 - 11 h 23 min
Le logo d’EasyFly est quand même très pompé sur EasyJet. Par contre, la persécution de French Bee pour son nom French Blue est inique.
Michel Mistral a commenté :
15 août 2018 - 19 h 46 min
Ils vont chercher des poux dans la tête à des compagnies régionales d’Amérique du Sud. Easyfly est une excellente compagnie domestique Colombienne, avec des vols ponctuels, contrairement à Avianca où Satena. Laissons cette compagnie développer son marché.
Amstein Jacques a commenté :
16 août 2018 - 16 h 50 min
Pas d’accord, dès qu’il peut y avoir confusion, c’est illégal d’utiliser une dénomination existante. Ceci dans l’intérêt du consommateur comme du fournisseur.
Fred a commenté :
15 août 2018 - 22 h 42 min
C’est pas easyJet qui a inventé le mot easy ni le mot jet
LOL a commenté :
15 août 2018 - 23 h 35 min
Air France devrait faire la même chose avec toutes les compagnies aériennes avec un nom commençant par Air lol
Amstein Jacques a commenté :
16 août 2018 - 16 h 53 min
Je vois qu’il y a peu de gens qui comprennent ce que c’est ; une marque de fabrique ou commercial, une raison sociale !
Jazz a commenté :
18 août 2018 - 1 h 05 min
Merci, enfin du bon sens !!! Ils n’ont pas inventé l’anglais que je sache.